Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, a rencontré hier, les populations de Dabou, après l’attaque de la nuit du 15 au 16 août. A l’occasion, il a lancé un message de paix et de fermeté. Ci-dessous de larges extraits de son discours.
“Je viens au nom du président de la République et du gouvernement. Je viens après les évènements graves qui ont eu lieu à Dabou, vous apporter le réconfort et la compassion du gouvernement et du président de la République. Le gouvernement a été très triste de suivre ces évènements avec nos éléments sur le terrain, avec le préfet et les cadres qui nous tenaient informés de l’évolution de la situation toute la nuit. Je voudrais dire que le gouvernement a la responsabilité de vous protéger. Le gouvernement a le devoir de faire en sorte que vous puissiez vivre en toute tranquillité. Quand cette tranquillité est perturbée, il est de son ressort de venir vous dire « yako » et être à votre côté. Je voudrais également à la suite de ce message de compassion et de solidarité du gouvernement, condamner avec énergie ce qui s’est passé : l’attaque du 15 au 16 août à Dabou. Comme vous savez, ces attaques visent en premier le développement du pays, le développement de votre région. Comme l’a dit le représentant des chefs, les élections sont terminées, la politique politicienne est terminée. Quand on fait une élection, il y a un des candidats qui est élu comme président de la République. Il met en place son gouvernement, il travaille pour les populations. Celles-ci à la faveur des nouvelles élections le jugent dans les urnes. S’il a bien travaillé, il est reconduit, dans le cas contraire, on le change. Pour que le pays se développe, il faut la paix. Ceux qui attaquent le font simplement parce qu’ils sont jaloux du développement de la Côte d’Ivoire. Ils sont jaloux du retour à la normalité. Ils sont jaloux de voir la Côte d’Ivoire se développer. En réalité, qu’apportent-ils en venant attaquer Dabou ? Ils le font pour créer le désordre, la terreur. Ceux qui le font sont également manipulés par des gens tapis dans l’ombre qui ont encore la nostalgie d’un passé révolu. Aujourd’hui, notre première préoccupation doit être de vivre mieux. C’est ce travail que le Président de la République est en train de faire. Nous sommes un pays pauvre qui sortons à peine de toutes ces crises. Un pays pauvre pour se développer doit se mettre au travail. Le travail produit de la richesse. Cette richesse est ensuite repartie entre les habitants du pays. C’est ainsi qu’on devient un grand pays. Quand un pays comme la France a connu la guerre, il y a eu le plan Marshall pour les aider à se remettre. C’est ainsi qu’ils ont réussi à dominer les autres nations. Nous sommes sur cette voie. Après une crise, il faut mettre une croix sur le passé, se réconcilier, et travailler pour le pays. Chez nous, des gens veulent empêcher cette évolution. Ils veulent détruire pour détruire, parce qu’ils sont convaincus qu’ils ne peuvent rien faire avec cette méthode. Aujourd’hui, les services nous informent de ce qu’ils continuent de téléphoner aux jeunes dans les villages pour les monter en vue de semer la zizanie de sorte à ce qu’on dise que la situation n’est pas stable à Dabou. Le faisant, qui sont ceux qui en souffrent ? C’est le pays et c’est la région. Quand un investisseur depuis les Etats Unis ou la France envisage d’implanter une usine à Dabou et qu’il se rend compte qu’il y a des troubles dans la région, il préfère délocaliser dans une autre région plus stable. Dans ces conditions, les jeunes n’auront pas du travail, n’auront pas d’avenir. Je voudrais vous inviter à vous dresser contre tout projet de déstabilisation. En réalité, leur projet ne peut pas prospérer. En clair, cela ne peut aller nulle part. Ils le savent. Vous-mêmes vous le savez. Le temps des coups d’Etat est fini. Vous avez vu au Mali, il y a eu un coup d’Etat, la CEDEAO a dit non. L’Union africaine a dit non. L’ONU a dit non. Le pays va connaître des perturbations pour longtemps. J’insiste sur ce fait pour dire qu’à Dabou, dans les villages, il y a beaucoup de jeunes qui sont manipulés par des gens. Les chefs de communauté, les chefs traditionnels ont une mission, un rôle important. L’Etat ne peut pas mettre un policier ou un gendarme sur chaque millimètre carré, ou derrière chaque maison, ou derrière chaque personne. C’est la contribution de la communauté qui procure la plus grande sécurité. Chacun de nous doit savoir que déstabiliser notre région n’est pas en notre faveur et elle ne nous fait pas avancer. Beaucoup de projets sont prévus pour Dabou. Au plus tard au mois de mars prochain, tous ces projets vont prendre forme. Il y a près de 15 km de bitume qui sont déjà financés pour Dabou. Si on veut qu’il y ait des investissements massifs dans ce pays-là, il faut la stabilité. Les investissements permettront de régler les problèmes, pas individuels mais collectifs, pour que chacun ait sa part. C’est un travail laborieux. Pour vous les planteurs, vous savez, quand on sème, on n’attend pas les résultats dans l’immédiat. Mais il faut du temps. Si pendant que tu attends ce temps, des gens viennent détruire ta plantation, avec la complicité de tes parents et de tes frères, cela va porter un coup sur ton travail. Je vais vous demander de les sensibiliser. Parce que nous, nous allons prendre nos responsabilités. Nous allons parler aux chefs. Si l’un d’entre eux est complice. Nous allons saisir les autorités préfectorales pour qu’ils prennent des arrêtés en vue de leur destitution. Les gens ne mesurent pas les conséquences des actes qu’ils posent. Après, ils se plaignent quand un chef est arrêté et incarcéré. Que disent-ils de ceux qui meurent par la complicité de ces chefs ? Pense-t-on aux parents et aux enfants de ceux qu’on tue ? Nous ferons obstacle à tous ceux qui veulent déstabiliser la Côte d’Ivoire, qui veulent freiner le développement de la Côte d’Ivoire. Je vous assure, c’est la jalousie. Ils sont jaloux du pays. Ils sont jaloux parce qu’ils n’ont rien fait. Ils voient la différence. Beaucoup de chantiers sont lancés. Bientôt, ils seront terminés. Tout cela les rend jaloux, de leur cachette, ils veulent stopper cet élan de développement. Je suis venu vous dire d’être tous des agents de la paix en Côte d’Ivoire, les hommes de paix. La réconciliation est une priorité. Elle passe par la sensibilisation. Malheureusement, on fait croire à des gens que rien ne va au pays. Quand vous voyez les autres pays comme les Etats Unis et la France, qui sont développés, cela n’a été pas fait par un coup d’épée magique. A un moment de leur histoire, des hommes et des femmes ont pris le pays en main. Ils ont travaillé pour transformer leur pays. C’est ce que le Président est en train de faire actuellement. Il est en train de mettre fin à l’indiscipline de sorte que les gens ne viennent plus à 11 heures au lieu de 8 heures au travail. Avec lui, quand il annonce un rendez-vous à 6 heures, à 6 heures 00, il est là. Aux réunions de 10 heures, il rentre à 09 h 55 mn dans la salle. Ceux qui sont en retard, n’y ont pas accès. C’est ce travail que les gens veulent interrompre. Après la crise, il y a eu des difficultés au sein de nos forces de l’ordre. Nous avons confectionné de nouvelles tenues. Ce processus n’est pas bien terminé et des gens veulent l’empêcher. Je vous demande d’être très fermes. C’est dans votre intérêt qu’il y ait la paix. Tous ceux qui sont en train de vous mentir, sont dans le faux. Le monde entier, toutes les organisations internationales et régionales ont reconnu que les élections en Côte d’Ivoire ont été démocratiques. Celui qui a gagné, a gagné proprement. Ils avaient recommandé au vaincu de reconnaître sa défaite et de féliciter le vainqueur. Qu’est ce qui a fait la différence entre la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Après avoir gouverné plusieurs années le pays, Abdoulaye Wade a reconnu sa défaite. Les résultats au Sénégal ont été proclamés à 20 h 30. A 21 heures, Abdoulaye Wade a appelé Macky Sall pour le féliciter. Cela a évité un conflit électoral au Sénégal. Aujourd’hui, Abdoulaye Wade a tous les honneurs. L’Etat l’accompagne dans tous ses déplacements. Tous leurs biens ont été protégés.
Au moment où on entame la réconciliation, je pense qu’il faut taire les rancunes. Qu’on ne tue pas à cause d’une personne. Cela ne marchera pas. Nous allons renforcer le combat pour la réconciliation. C’est ce qu’ils veulent nous empêcher d’atteindre. La paix durable passe par la réconciliation. Ils le savent. La réconciliation, c’est de revivre l’affection qu’on avait les uns pour les autres. Nous avons tous grandis en Côte d’Ivoire. Il n’y avait pas de distinction liée à notre appartenance ethnique ou religieuse. Aujourd’hui, tout le monde se méfie de tout le monde. Dans toutes les religions, on prêche l’amour. Nous sommes du même pays, aimons-nous. Ceux qui attaquent, n’ont pas de revendication. Que visent-ils ? Que veulent-ils ? Ils ne le disent jamais. Ils veulent juste semer le désordre. Ils se cachent dans les villages et des gens approuvent cela. Nous allons renforcer les perquisitions. On avait allégé le dispositif sécuritaire. Les gens étaient contents, ils se déplaçaient tranquillement. C’est ce message que je suis venu vous porter ».
Propos recueillis par KI
“Je viens au nom du président de la République et du gouvernement. Je viens après les évènements graves qui ont eu lieu à Dabou, vous apporter le réconfort et la compassion du gouvernement et du président de la République. Le gouvernement a été très triste de suivre ces évènements avec nos éléments sur le terrain, avec le préfet et les cadres qui nous tenaient informés de l’évolution de la situation toute la nuit. Je voudrais dire que le gouvernement a la responsabilité de vous protéger. Le gouvernement a le devoir de faire en sorte que vous puissiez vivre en toute tranquillité. Quand cette tranquillité est perturbée, il est de son ressort de venir vous dire « yako » et être à votre côté. Je voudrais également à la suite de ce message de compassion et de solidarité du gouvernement, condamner avec énergie ce qui s’est passé : l’attaque du 15 au 16 août à Dabou. Comme vous savez, ces attaques visent en premier le développement du pays, le développement de votre région. Comme l’a dit le représentant des chefs, les élections sont terminées, la politique politicienne est terminée. Quand on fait une élection, il y a un des candidats qui est élu comme président de la République. Il met en place son gouvernement, il travaille pour les populations. Celles-ci à la faveur des nouvelles élections le jugent dans les urnes. S’il a bien travaillé, il est reconduit, dans le cas contraire, on le change. Pour que le pays se développe, il faut la paix. Ceux qui attaquent le font simplement parce qu’ils sont jaloux du développement de la Côte d’Ivoire. Ils sont jaloux du retour à la normalité. Ils sont jaloux de voir la Côte d’Ivoire se développer. En réalité, qu’apportent-ils en venant attaquer Dabou ? Ils le font pour créer le désordre, la terreur. Ceux qui le font sont également manipulés par des gens tapis dans l’ombre qui ont encore la nostalgie d’un passé révolu. Aujourd’hui, notre première préoccupation doit être de vivre mieux. C’est ce travail que le Président de la République est en train de faire. Nous sommes un pays pauvre qui sortons à peine de toutes ces crises. Un pays pauvre pour se développer doit se mettre au travail. Le travail produit de la richesse. Cette richesse est ensuite repartie entre les habitants du pays. C’est ainsi qu’on devient un grand pays. Quand un pays comme la France a connu la guerre, il y a eu le plan Marshall pour les aider à se remettre. C’est ainsi qu’ils ont réussi à dominer les autres nations. Nous sommes sur cette voie. Après une crise, il faut mettre une croix sur le passé, se réconcilier, et travailler pour le pays. Chez nous, des gens veulent empêcher cette évolution. Ils veulent détruire pour détruire, parce qu’ils sont convaincus qu’ils ne peuvent rien faire avec cette méthode. Aujourd’hui, les services nous informent de ce qu’ils continuent de téléphoner aux jeunes dans les villages pour les monter en vue de semer la zizanie de sorte à ce qu’on dise que la situation n’est pas stable à Dabou. Le faisant, qui sont ceux qui en souffrent ? C’est le pays et c’est la région. Quand un investisseur depuis les Etats Unis ou la France envisage d’implanter une usine à Dabou et qu’il se rend compte qu’il y a des troubles dans la région, il préfère délocaliser dans une autre région plus stable. Dans ces conditions, les jeunes n’auront pas du travail, n’auront pas d’avenir. Je voudrais vous inviter à vous dresser contre tout projet de déstabilisation. En réalité, leur projet ne peut pas prospérer. En clair, cela ne peut aller nulle part. Ils le savent. Vous-mêmes vous le savez. Le temps des coups d’Etat est fini. Vous avez vu au Mali, il y a eu un coup d’Etat, la CEDEAO a dit non. L’Union africaine a dit non. L’ONU a dit non. Le pays va connaître des perturbations pour longtemps. J’insiste sur ce fait pour dire qu’à Dabou, dans les villages, il y a beaucoup de jeunes qui sont manipulés par des gens. Les chefs de communauté, les chefs traditionnels ont une mission, un rôle important. L’Etat ne peut pas mettre un policier ou un gendarme sur chaque millimètre carré, ou derrière chaque maison, ou derrière chaque personne. C’est la contribution de la communauté qui procure la plus grande sécurité. Chacun de nous doit savoir que déstabiliser notre région n’est pas en notre faveur et elle ne nous fait pas avancer. Beaucoup de projets sont prévus pour Dabou. Au plus tard au mois de mars prochain, tous ces projets vont prendre forme. Il y a près de 15 km de bitume qui sont déjà financés pour Dabou. Si on veut qu’il y ait des investissements massifs dans ce pays-là, il faut la stabilité. Les investissements permettront de régler les problèmes, pas individuels mais collectifs, pour que chacun ait sa part. C’est un travail laborieux. Pour vous les planteurs, vous savez, quand on sème, on n’attend pas les résultats dans l’immédiat. Mais il faut du temps. Si pendant que tu attends ce temps, des gens viennent détruire ta plantation, avec la complicité de tes parents et de tes frères, cela va porter un coup sur ton travail. Je vais vous demander de les sensibiliser. Parce que nous, nous allons prendre nos responsabilités. Nous allons parler aux chefs. Si l’un d’entre eux est complice. Nous allons saisir les autorités préfectorales pour qu’ils prennent des arrêtés en vue de leur destitution. Les gens ne mesurent pas les conséquences des actes qu’ils posent. Après, ils se plaignent quand un chef est arrêté et incarcéré. Que disent-ils de ceux qui meurent par la complicité de ces chefs ? Pense-t-on aux parents et aux enfants de ceux qu’on tue ? Nous ferons obstacle à tous ceux qui veulent déstabiliser la Côte d’Ivoire, qui veulent freiner le développement de la Côte d’Ivoire. Je vous assure, c’est la jalousie. Ils sont jaloux du pays. Ils sont jaloux parce qu’ils n’ont rien fait. Ils voient la différence. Beaucoup de chantiers sont lancés. Bientôt, ils seront terminés. Tout cela les rend jaloux, de leur cachette, ils veulent stopper cet élan de développement. Je suis venu vous dire d’être tous des agents de la paix en Côte d’Ivoire, les hommes de paix. La réconciliation est une priorité. Elle passe par la sensibilisation. Malheureusement, on fait croire à des gens que rien ne va au pays. Quand vous voyez les autres pays comme les Etats Unis et la France, qui sont développés, cela n’a été pas fait par un coup d’épée magique. A un moment de leur histoire, des hommes et des femmes ont pris le pays en main. Ils ont travaillé pour transformer leur pays. C’est ce que le Président est en train de faire actuellement. Il est en train de mettre fin à l’indiscipline de sorte que les gens ne viennent plus à 11 heures au lieu de 8 heures au travail. Avec lui, quand il annonce un rendez-vous à 6 heures, à 6 heures 00, il est là. Aux réunions de 10 heures, il rentre à 09 h 55 mn dans la salle. Ceux qui sont en retard, n’y ont pas accès. C’est ce travail que les gens veulent interrompre. Après la crise, il y a eu des difficultés au sein de nos forces de l’ordre. Nous avons confectionné de nouvelles tenues. Ce processus n’est pas bien terminé et des gens veulent l’empêcher. Je vous demande d’être très fermes. C’est dans votre intérêt qu’il y ait la paix. Tous ceux qui sont en train de vous mentir, sont dans le faux. Le monde entier, toutes les organisations internationales et régionales ont reconnu que les élections en Côte d’Ivoire ont été démocratiques. Celui qui a gagné, a gagné proprement. Ils avaient recommandé au vaincu de reconnaître sa défaite et de féliciter le vainqueur. Qu’est ce qui a fait la différence entre la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Après avoir gouverné plusieurs années le pays, Abdoulaye Wade a reconnu sa défaite. Les résultats au Sénégal ont été proclamés à 20 h 30. A 21 heures, Abdoulaye Wade a appelé Macky Sall pour le féliciter. Cela a évité un conflit électoral au Sénégal. Aujourd’hui, Abdoulaye Wade a tous les honneurs. L’Etat l’accompagne dans tous ses déplacements. Tous leurs biens ont été protégés.
Au moment où on entame la réconciliation, je pense qu’il faut taire les rancunes. Qu’on ne tue pas à cause d’une personne. Cela ne marchera pas. Nous allons renforcer le combat pour la réconciliation. C’est ce qu’ils veulent nous empêcher d’atteindre. La paix durable passe par la réconciliation. Ils le savent. La réconciliation, c’est de revivre l’affection qu’on avait les uns pour les autres. Nous avons tous grandis en Côte d’Ivoire. Il n’y avait pas de distinction liée à notre appartenance ethnique ou religieuse. Aujourd’hui, tout le monde se méfie de tout le monde. Dans toutes les religions, on prêche l’amour. Nous sommes du même pays, aimons-nous. Ceux qui attaquent, n’ont pas de revendication. Que visent-ils ? Que veulent-ils ? Ils ne le disent jamais. Ils veulent juste semer le désordre. Ils se cachent dans les villages et des gens approuvent cela. Nous allons renforcer les perquisitions. On avait allégé le dispositif sécuritaire. Les gens étaient contents, ils se déplaçaient tranquillement. C’est ce message que je suis venu vous porter ».
Propos recueillis par KI