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Politique Publié le dimanche 26 août 2012 | AFP

Côte d`Ivoire: arrestation de Laurent Akoun, numéro 2 du parti de Gbagbo

© AFP
M. Laurent Akoun, Secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI)
ABIDJAN - Laurent Akoun, secrétaire général du parti de l`ex-président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), a été arrêté dimanche, tandis que le Ghana a confirmé avoir interpellé Justin Koné Katinan, le porte-parole en exil de M. Gbagbo, réclamé par Abidjan.

Venu pour une réunion militante, "Laurent Akoun a été arrêté en début d`après-midi à Adzopé (à une centaine de km au nord d`Abidjan, ndlr) par la gendarmerie", a déclaré à l`AFP le président du FPI, Sylvain Miaka Oureto. Une source sécuritaire ivoirienne a confirmé son arrestation.

Le secrétaire général du FPI, qui en est aussi le porte-parole, "se trouverait" retenu par la gendarmerie à Abidjan, a ajouté M. Oureto, ce qu`a confirmé une source proche du dossier.

Il n`était pas possible dans l`immédiat de connaître les motifs officiels de l`arrestation de M. Akoun.

Cependant, une source gouvernementale ivoirienne a affirmé à l`AFP qu`il avait été cité récemment pour son implication présumée dans certaines attaques meurtrières contre l`armée ivoirienne, les Forces républicaines (FRCI), qui ont fait monter la tension depuis début août.

Un autre haut responsable du FPI, l`ex-ministre Alphonse Douati, a été arrêté le 18 août, inculpé et incarcéré cette semaine à Abidjan pour "atteinte à la sûreté de l`Etat", pour son lien présumé avec les attaques contre les FRCI.

De son côté, après 48 heures de mutisme, le Ghana a confirmé officiellement dimanche l`arrestation vendredi du porte-parole en exil de l`ex-président Gbagbo, visé par un mandat d`arrêt international émis par Abidjan pour "crimes économiques".

Le ministère ghanéen de l`Information a annoncé le prochain examen de la demande ivoirienne d`extradition visant Justin Koné Katinan, ex-ministre du Budget en exil depuis la fin de la crise post-électorale ivoirienne (décembre 2010-avril 2011) qui a fait quelque 3.000 morts.


Extradition en question

"M. Koné est porteur d`une carte de réfugié du Bureau ghanéen des réfugiés, reconnu par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés", selon le ministère.

"Le président John Dramani Mahama, en accord avec la Constitution ghanéenne, a donc demandé au ministre de la Justice d`examiner la demande d`extradition et de lui fournir son avis", a-t-il ajouté.

M. Katinan et ses proches ont dit exclure une extradition, arguant de son statut de réfugié politique. Le Ghana ne peut extrader un réfugié que s`il est prouvé que "l`exilé constitue une menace pour son pays d`origine, cela ne s`est jamais vu", a assuré son avocate, Me Lucie Bourthoumieux.

La famille a indiqué dimanche s`en remettre au président ghanéen. "Nous attendons une décision du chef de l`Etat ghanéen", a déclaré un proche joint à Accra.

Mais la source gouvernementale ivoirienne a affirmé que l`extradition "va
se faire".

Rentré à Abidjan dimanche après une visite en Arabie Saoudite et un séjour privé en France, le président Alassane Ouattara ne s`est pas exprimé sur l`affaire Katinan mais il est revenu sur les attaques contre les FRCI, condamnant des actes "répréhensibles et inacceptables".

"J`ai demandé de prendre les mesures appropriées en vue de renforcer la sécurité sur l`ensemble du territoire, je crois que c`est maintenant chose faite", a-t-il lancé, plaidant pour la réconciliation tout en prévenant que "la justice continuera de faire son travail".

Un échange de tirs entre des militaires et des individus non-identifiés à un poste de contrôle de l`armée près de Grand-Lahou (140 km à l`ouest d`Abidjan, sud) s`est soldé samedi par la mort d`un FRCI et de cinq assaillants, selon un nouveau bilan officiel communiqué dimanche. Le précédent bilan faisait état d`un FRCI, de deux assaillants et d`un civil tués.
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