En vue de remobiliser ses troupes, le secrétaire général chargé de la jeunesse du Rassemblement pour la Paix, le Progrès et le Partage (RPP), Kané Soumaïla, a entrepris une série de visites dans les différents organes de presse. Dans l’entretien qu’il a accordé au quotidien dont vous avez rêvé, le président de la conférence des présidents de coordination et secrétaires généraux, a tancé les ‘’pourfendeurs’’ de Fologo de «rêveurs». Avant de se réjouir du bilan de son parti tout en révélant que le RPP compte des députés.
Que nous vaut cette visite ce matin ?
Nous sommes ici aujourd’hui à la rédaction de l’Intelligent d’Abidjan, pour répondre à un plan de notre secrétariat national chargé de la communication de l’information de la conférence. Ce programme consiste à faire le tour des rédactions et les remercier pour le combat qu’ils mènent avec nous. Pour les remercier aussi pour leur impartialité. Nous avons été au groupe Olympe il y a quelques temps, vu que nous ne possédons pas d’organes propres à notre parti politique, nous réfléchissons sur un probable partenariat entre nous et la presse en général.
Comment se porte le RPP après la crise postélectorale ?
Comme tous les partis qui ont soutenu le candidat Laurent Gbagbo, le RPP a du mal à s’exprimer sur le terrain parce que nos militants sont traqués arrêtés et jetés à la MACA (ndlr : Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan). C’est dans cette psychose que vivent nos militants. Sinon, les bases sont en place, nous sommes en train de les remobiliser en les invitant à tuer la peur en eux. Comme nous avons l’habitude de le dire, il vaut mieux mourir sur la place publique que mourir caché. Mais à chaque fois qu’il y a des événements comme ceux que connaît le pays en ce moment, malheureusement les arrestations arbitraires se font sur indication de certaines personnes qui ont eu des démêlés avec des militants de l’opposition et du RPP en particulier. En ce qui concerne la base dont nous avons la charge au quotidien, elle se porte bien. Nous sommes sollicités de partout.
Quel bilan faites-vous de vos activités de façon succincte ?
En tant que parti centriste, nous disons que le bilan est positif. Par les relais que vous êtes, (la presse écrite), nous recevons beaucoup d’appel de l’intérieur et de l’extérieur de la Côte d’Ivoire, nous encourageant à persévérer afin que la démocratie demeure. Le bilan est très positif. Comme je vous le disais, les bases se réveillent, les sections sont en train de se réorganiser, je crois que d’ici décembre, nous atteindrons le top niveau.
Le RPP n’a pas d’élus, les cadres traînent les pas et vous prétendez que le bilan est positif. Comment définissez-vous cette positivité ?
L’action d’un parti politique ne se caractérise pas seulement par ses nombres d’élus ! Qui vous dit que le RPP n’a pas d’élus? C’est la toute première élection à laquelle le RPP participe, mais je vous rappelle que certains militants, sous la demande de leurs parents, se sont présentés aux élections. Et à ce jour, le RPP compte trois (3) députés. Il y en a même cinq (5), mais comme il y a deux qui n’ont pas été soutenus financièrement, ils sont restés indépendants. Mais les trois en question sont venus voir le président et ont demandé à se mettre à la disposition du parti. Donc très bientôt, le président va traiter ces cas, mais à l’Assemblée nationale, leur dossier porte le nom du RPP. Ce qui voudrait dire que si nous étions allés officiellement, on aurait pu obtenir un groupe parlementaire. Nous concernant, nous définissons la force du parti par sa représentativité sur le terrain. A la création du parti, le président l’avait dit, il ne voulait pas d’un parti régional, un parti basé sur l’ethnie, aujourd’hui, je vous apprends qu’il y a des délégations à Saïoua, il y a et San Pedro qui nous attentent. Le parti se porte très bien. Les élus viendront avec le temps.
Le président Fologo s’est muré dans un silence de cimetière au point que la rumeur annonce son départ ailleurs, précisément au Pdci-Rda. En avez-vous entendu parler, vous qui êtes proche de lui ?
Le président Fologo n’est pas dans un silence. La politique, pour nous au RPP, n’est pas un spectacle. La politique ce n’est pas être toujours sous les projecteurs, sur les écrans ou dans la presse en train de vociférer. La politique consiste à poser des actes concrets. Le président Fologo veut construire un grand parti politique. C’est la raison pour laquelle il est hors du pays en ce moment. Il est en train de travailler et très bientôt vous verrez les retombées de son travail. C’est un vrai disciple de Félix Houphouët-Boigny. Avec tout ce que vit le pays, le président Fologo travaille à la préservation de la Côte d’Ivoire. Un leader qui ne se limite qu’à des élus n’est pas un visionnaire ni un homme d’état. Le président Fologo a la chance d’être un homme politique et un homme d’état. C’est-à-dire qu’il se projette dans quinze, vingt ans, ce que sera son pays et c’est à cela qu’il travaille. Pour son départ au Pdci-Rda, je crois qu’on ne peut pas empêcher les gens de rêver ! Ceux qui aujourd’hui l’appellent de tous leurs vœux à revenir au Pdci-Rda, ce sont les mêmes qui le traitent de tous les noms. Ils l’ont traité de tous les maux d’Israël et vous êtes d’avis avec moi qu’il est mieux d’être chef de village dans un village moyen que d’être un simple citoyen dans un gros village. Le président Fologo a créé un parti et s’est dit qu’il nous donnera toutes les commodités. Nous pensons que c’est un instrument pour nous. Il nous a rassuré, de ce qu’il est au RPP et qu’il ne s’en ira nulle part. Il y aura très bientôt une grande convention au cours de laquelle il se prononcera.
A quand une rencontre entre le président Fologo et la base?
Dès son retour. Quand il sera là, il nous a donné l’assurance et vous en serez convié. Les grands axes comporteront naturellement, la cohésion sociale, c’est le combat du RPP, la paix, la négociation, car, rappelez-vous que la guerre de cent ans s’est achevée autour d’une table. Pourquoi ne pas commencer par une table ?
Est-ce que son absence sur le terrain n’a pas agi négativement sur les militants ?
Peut être oui, peut être non ! Oui, car il n’est pas totalement compris. Vous savez, les chefs du Nord parlent en paraboles. Et on a du mal à les comprendre. Vous vous souvenez de sa déclaration qui a fait tâche d’huile, quand il a dit que nous sommes affaiblis. Cela a été mal interprété par tout le monde. Alors qu’il voulait tout simplement dire que nous constitutions deux équipes. Il y a une équipe LMP et une autre, RHDP. Le RHDP a ses onze joueurs au complet alors qu’au niveau de la LMP, nous sommes peut être sept joueurs. Nous lui avons demandé expressément que s’il ne s’agit pas de questions qui engagent la nation, qu’il est intéressant pour lui de laisser le secrétariat général et les autres structures du parti, se prononcer. C’est la raison qui explique qu’il ne se prononce plus.
Ces temps-ci, il y a eu beaucoup d’attaques. Il y a eu Agnibilékro, Akouédo, Agboville, Toulepleu, Pékan Houébly, Dabou, récemment Tiapoum où il y a eu des échauffourées, sans oublier les mercenaires dont on parle. A votre niveau, comment percevez-vous cette situation ?
En tant qu’un parti de paix, un parti qui prône le rassemblement, nous demandons aux uns et aux autres de mettre balle à terre. Le RPP a toujours dit qu’il faut trouver une issue politique à cette crise que nous vivons. Nous en tant que leader en contact avec la base, nous n’avons que des calmants. Ce sont les messages de paix. Et chez nous au RPP, on condamne toutes sortes de violence, même verbale. Aujourd’hui, la situation est regrettable. Et au RPP, nous pensons qu’il faut trouver la solution. Cette solution passe véritablement par la libération sans condition de tous les détenus politiques, l’annulation des mandats d’arrêt et le dégel des avoirs. Tout ceci est regrettable et la Côte d’Ivoire ne doit pas vivre cela. Ce sont donc les responsables du pays qui détiennent dans leurs mains, les solutions de ce pays. C’est au pouvoir de faire en sorte que dans les jours qui suivent, une décision courageuse soit prise afin d’amorcer véritablement la réconciliation. Qu’on n’arrête plus des personnes parce qu’elles sont pro-Gbagbo. La crise postélectorale est derrière nous. Nous appelons toutes les couches sociopolitiques à une concertation nationale pour soigner ensemble, les plaies de notre pays. Nous disons aux Ivoiriens qu’on ne se bat pas au chevet d’une mère malade. Il faut faire en sorte de nous mettre ensemble. Et c’est pour cela que le 11 août, au siège du RPP, nous avons lancé l’idée de la mise en place d’une plate-forme politique de toutes les jeunesses et organisations politiques de Côte d’Ivoire. C’est à nous de pouvoir nous retrouver, parler sans faux fuyants, et nous pensons que cela pourra faire changer les choses. A nos militants, qu’ils n’oublient pas notre culture politique basée sur la paix et la tolérance. Mais cela n’empêche pas de dire la vérité. Nous leur demandons de continuer à travailler. Nous leur disons de tuer en eux la peur, car l’avenir c’est nous. Et l’histoire nous tiendra rigueur si nous ne faisons rien en tant que parti de paix, pour le retour de la concorde, la fraternité et la paix en Côte d’Ivoire.
Réalisé par Dosso Villard, coll : A. Dedi
Que nous vaut cette visite ce matin ?
Nous sommes ici aujourd’hui à la rédaction de l’Intelligent d’Abidjan, pour répondre à un plan de notre secrétariat national chargé de la communication de l’information de la conférence. Ce programme consiste à faire le tour des rédactions et les remercier pour le combat qu’ils mènent avec nous. Pour les remercier aussi pour leur impartialité. Nous avons été au groupe Olympe il y a quelques temps, vu que nous ne possédons pas d’organes propres à notre parti politique, nous réfléchissons sur un probable partenariat entre nous et la presse en général.
Comment se porte le RPP après la crise postélectorale ?
Comme tous les partis qui ont soutenu le candidat Laurent Gbagbo, le RPP a du mal à s’exprimer sur le terrain parce que nos militants sont traqués arrêtés et jetés à la MACA (ndlr : Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan). C’est dans cette psychose que vivent nos militants. Sinon, les bases sont en place, nous sommes en train de les remobiliser en les invitant à tuer la peur en eux. Comme nous avons l’habitude de le dire, il vaut mieux mourir sur la place publique que mourir caché. Mais à chaque fois qu’il y a des événements comme ceux que connaît le pays en ce moment, malheureusement les arrestations arbitraires se font sur indication de certaines personnes qui ont eu des démêlés avec des militants de l’opposition et du RPP en particulier. En ce qui concerne la base dont nous avons la charge au quotidien, elle se porte bien. Nous sommes sollicités de partout.
Quel bilan faites-vous de vos activités de façon succincte ?
En tant que parti centriste, nous disons que le bilan est positif. Par les relais que vous êtes, (la presse écrite), nous recevons beaucoup d’appel de l’intérieur et de l’extérieur de la Côte d’Ivoire, nous encourageant à persévérer afin que la démocratie demeure. Le bilan est très positif. Comme je vous le disais, les bases se réveillent, les sections sont en train de se réorganiser, je crois que d’ici décembre, nous atteindrons le top niveau.
Le RPP n’a pas d’élus, les cadres traînent les pas et vous prétendez que le bilan est positif. Comment définissez-vous cette positivité ?
L’action d’un parti politique ne se caractérise pas seulement par ses nombres d’élus ! Qui vous dit que le RPP n’a pas d’élus? C’est la toute première élection à laquelle le RPP participe, mais je vous rappelle que certains militants, sous la demande de leurs parents, se sont présentés aux élections. Et à ce jour, le RPP compte trois (3) députés. Il y en a même cinq (5), mais comme il y a deux qui n’ont pas été soutenus financièrement, ils sont restés indépendants. Mais les trois en question sont venus voir le président et ont demandé à se mettre à la disposition du parti. Donc très bientôt, le président va traiter ces cas, mais à l’Assemblée nationale, leur dossier porte le nom du RPP. Ce qui voudrait dire que si nous étions allés officiellement, on aurait pu obtenir un groupe parlementaire. Nous concernant, nous définissons la force du parti par sa représentativité sur le terrain. A la création du parti, le président l’avait dit, il ne voulait pas d’un parti régional, un parti basé sur l’ethnie, aujourd’hui, je vous apprends qu’il y a des délégations à Saïoua, il y a et San Pedro qui nous attentent. Le parti se porte très bien. Les élus viendront avec le temps.
Le président Fologo s’est muré dans un silence de cimetière au point que la rumeur annonce son départ ailleurs, précisément au Pdci-Rda. En avez-vous entendu parler, vous qui êtes proche de lui ?
Le président Fologo n’est pas dans un silence. La politique, pour nous au RPP, n’est pas un spectacle. La politique ce n’est pas être toujours sous les projecteurs, sur les écrans ou dans la presse en train de vociférer. La politique consiste à poser des actes concrets. Le président Fologo veut construire un grand parti politique. C’est la raison pour laquelle il est hors du pays en ce moment. Il est en train de travailler et très bientôt vous verrez les retombées de son travail. C’est un vrai disciple de Félix Houphouët-Boigny. Avec tout ce que vit le pays, le président Fologo travaille à la préservation de la Côte d’Ivoire. Un leader qui ne se limite qu’à des élus n’est pas un visionnaire ni un homme d’état. Le président Fologo a la chance d’être un homme politique et un homme d’état. C’est-à-dire qu’il se projette dans quinze, vingt ans, ce que sera son pays et c’est à cela qu’il travaille. Pour son départ au Pdci-Rda, je crois qu’on ne peut pas empêcher les gens de rêver ! Ceux qui aujourd’hui l’appellent de tous leurs vœux à revenir au Pdci-Rda, ce sont les mêmes qui le traitent de tous les noms. Ils l’ont traité de tous les maux d’Israël et vous êtes d’avis avec moi qu’il est mieux d’être chef de village dans un village moyen que d’être un simple citoyen dans un gros village. Le président Fologo a créé un parti et s’est dit qu’il nous donnera toutes les commodités. Nous pensons que c’est un instrument pour nous. Il nous a rassuré, de ce qu’il est au RPP et qu’il ne s’en ira nulle part. Il y aura très bientôt une grande convention au cours de laquelle il se prononcera.
A quand une rencontre entre le président Fologo et la base?
Dès son retour. Quand il sera là, il nous a donné l’assurance et vous en serez convié. Les grands axes comporteront naturellement, la cohésion sociale, c’est le combat du RPP, la paix, la négociation, car, rappelez-vous que la guerre de cent ans s’est achevée autour d’une table. Pourquoi ne pas commencer par une table ?
Est-ce que son absence sur le terrain n’a pas agi négativement sur les militants ?
Peut être oui, peut être non ! Oui, car il n’est pas totalement compris. Vous savez, les chefs du Nord parlent en paraboles. Et on a du mal à les comprendre. Vous vous souvenez de sa déclaration qui a fait tâche d’huile, quand il a dit que nous sommes affaiblis. Cela a été mal interprété par tout le monde. Alors qu’il voulait tout simplement dire que nous constitutions deux équipes. Il y a une équipe LMP et une autre, RHDP. Le RHDP a ses onze joueurs au complet alors qu’au niveau de la LMP, nous sommes peut être sept joueurs. Nous lui avons demandé expressément que s’il ne s’agit pas de questions qui engagent la nation, qu’il est intéressant pour lui de laisser le secrétariat général et les autres structures du parti, se prononcer. C’est la raison qui explique qu’il ne se prononce plus.
Ces temps-ci, il y a eu beaucoup d’attaques. Il y a eu Agnibilékro, Akouédo, Agboville, Toulepleu, Pékan Houébly, Dabou, récemment Tiapoum où il y a eu des échauffourées, sans oublier les mercenaires dont on parle. A votre niveau, comment percevez-vous cette situation ?
En tant qu’un parti de paix, un parti qui prône le rassemblement, nous demandons aux uns et aux autres de mettre balle à terre. Le RPP a toujours dit qu’il faut trouver une issue politique à cette crise que nous vivons. Nous en tant que leader en contact avec la base, nous n’avons que des calmants. Ce sont les messages de paix. Et chez nous au RPP, on condamne toutes sortes de violence, même verbale. Aujourd’hui, la situation est regrettable. Et au RPP, nous pensons qu’il faut trouver la solution. Cette solution passe véritablement par la libération sans condition de tous les détenus politiques, l’annulation des mandats d’arrêt et le dégel des avoirs. Tout ceci est regrettable et la Côte d’Ivoire ne doit pas vivre cela. Ce sont donc les responsables du pays qui détiennent dans leurs mains, les solutions de ce pays. C’est au pouvoir de faire en sorte que dans les jours qui suivent, une décision courageuse soit prise afin d’amorcer véritablement la réconciliation. Qu’on n’arrête plus des personnes parce qu’elles sont pro-Gbagbo. La crise postélectorale est derrière nous. Nous appelons toutes les couches sociopolitiques à une concertation nationale pour soigner ensemble, les plaies de notre pays. Nous disons aux Ivoiriens qu’on ne se bat pas au chevet d’une mère malade. Il faut faire en sorte de nous mettre ensemble. Et c’est pour cela que le 11 août, au siège du RPP, nous avons lancé l’idée de la mise en place d’une plate-forme politique de toutes les jeunesses et organisations politiques de Côte d’Ivoire. C’est à nous de pouvoir nous retrouver, parler sans faux fuyants, et nous pensons que cela pourra faire changer les choses. A nos militants, qu’ils n’oublient pas notre culture politique basée sur la paix et la tolérance. Mais cela n’empêche pas de dire la vérité. Nous leur demandons de continuer à travailler. Nous leur disons de tuer en eux la peur, car l’avenir c’est nous. Et l’histoire nous tiendra rigueur si nous ne faisons rien en tant que parti de paix, pour le retour de la concorde, la fraternité et la paix en Côte d’Ivoire.
Réalisé par Dosso Villard, coll : A. Dedi