«Que Ouattara ait le courage de prendre un décret pour dissoudre les partis politiques en Côte d’Ivoire et revenir au parti unique. Car, ce qui se passe ces derniers temps ne relève pas de la démocratie. Des gens veulent tout simplement assassiner cette démocratie, le multipartisme et la liberté d’expression que nous avions arrachés de hautes luttes en 1990. Mais que ces personnes sachent que leurs actes ne pourront en aucun cas calmer l’ardeur des démocrates que nous sommes. Nous continuerons toujours à combattre ceux qui veulent assassiner cette démocratie». Ces mots sont de Sylvain Miaka Ouretto, le Président par intérim du Front populaire ivoirien (Fpi). Il les a tenus le jeudi 23 août 2012 lors de la visite qu’il a effectuée au siège du groupe Cyclone, éditeur des quotidiens Le Temps, Lg Infos et de l’hebdomadaire Prestige Mag, incendié dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 août par six quidams, armés de pistolets et de machettes. Accompagné de ses plus proches collaborateurs, notamment Akoun Laurent (Sg par intérim du Fpi), Koua Justin (Jfpi), du Président du Conseil général d’Issia Séry Gboagnon, des Honorables Bamba Masséni et Kouakou Kra, le Président par intérim du parti de Laurent Gbagbo est allé apporter son soutien et dire sa compassion aux journalistes de ce groupe de presse visité par de cyniques individus. Pour Miaka Ouretto, cet incendie du siège de ces rédactions montre le visage haineux de ceux qui veulent enterrer le multipartisme en Côte d’Ivoire, comme sous feu-Félix Houphouët-Boigny. «Ceux qui ont posé cet acte sont de véritables démons. Ils veulent vous faire taire à jamais et tuer la liberté d’expression», a indiqué le Président du parti à Yacouba Gbané, le Directeur de Publication et Manager général des Editions du groupe Cyclone. Pour Miaka, les auteurs de l’attaque du groupe qu’il qualifie d’ailleurs de grands criminels et d’assassins de la démocratie sont en train de perdre leur vocabulaire. «C’est parce qu’ils sont nuls qu’ils s’attaquent aux fondamentaux de la démocratie», a ajouté le Président par intérim du Fpi, par ailleurs Président du conseil général de Soubré. Face à ce drame, Miaka a demandé à Yacouba Gbané et à ses collaborateurs de tenir bon. «Tenez bon. C’est parce que vous êtes les meilleurs et bons qu’on veut vous faire taire à jamais. Ne cédez pas à ces attaques, signe de peur et de frilosité. En tout cas, la Direction du Front populaire ivoirien est avec vous et vous soutient. Car, un jour nouveau est en train de se lever sur notre pays. Parce que, ceux qui nous dirigent démontrent chaque jour à l’opinion nationale et internationale que leurs matières premières pour diriger la Côte d’Ivoire se résument à la violence, aux arrestations, aux enlèvements de leurs adversaires politiques», a-t-il indiqué. Ce message a été perçu à 100% par le Manager général du groupe Cyclone. «Personne, dira celui-ci, ne pourra nous faire taire. Au contraire, s’attaquer à notre siège ou nous menacer fouette davantage notre orgueil. Nous continuerons à critiquer et à dénoncer les œuvres machiavéliques de ceux qui, par leurs actes, veulent tuer nos libertés et saboter notre mission qui est celle d’informer».
Joseph Atoumgbré
Joseph Atoumgbré
