«Le président est de retour ?». Il revient de plus en plus au sein de l'opinion qu'en l'absence du chef de l'Etat, toute la vaste et efficace machine du château se grippe. «Nous vous assurons que si ! Il nous arrive d'arriver, et de ne rencontrer aucun des conseillers du chef, puisque très souvent, lorsque nous avons des difficultés, et que les ministères s'avèrent impuissants pour nous sortir de l'engrenage, nous sommes tenus de nous tourner vers la porte du palais. Mais là aussi, il suffit seulement que le Président soit hors du pays et tout est bloqué. Tout le Palais devient tout silencieux. Nous pensons, nous autres opérateurs économiques, que ce n'est pas normal, qu'en l'absence du Président de la République, tout le Palais soit silencieux ». L’homme qui s’exprime ainsi est donc un opérateur économique qui, indigné du constat qu’il venait de faire au Palais présidentiel, a décidé d’informer «L’Eléphant». Lequel s’est déporté sur les lieux pour faire son propre constat.
Jeudi 23 août 2012, il est 10H30 lorsque nous franchissons le dernier poste de contrôle situé à la guérite du Palais Présidentiel. Nous prenons la direction des services de communication. Au fur et à mesure que nous avançons vers le grand bureau des conseillers spéciaux et de celui du service de communication du «Château», nous sommes frappés par le calme qui règne dans le Palais. Un pas, un autre, puis un autre encore et nous voilà sur le perron du bureau du service de communication. Le box du standard est tenu par un élément des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire. Il sait que nous sommes là, pour un rendez-vous avec le Département. Nous étions pratiquement les seuls visiteurs jusque là. Un coup d’œil furtif sur le cadran de notre montre, il est 10H35. La grande salle multimédia vue à travers la baie vitrée n’avait aucun occupant ! «Tiens, ça ne travaille pas ici les jeudis matins?». A cette question, le garde a répondu. «Mon cher, comme tu le constates, c’est comme ça toutes les fois que le président n’est pas là. Chacun se donne des vacances jusqu’à son retour». Intéressant, non ? En ces temps cruciaux chargés de surprises que vit le pays, il n'est pas permis de traîner partout. Et le personnel du «Château» l'a si bien compris que le Chef n’étant pas là, il s’offre aussi un temps de repos. Il n’y a donc personne ici pour nous recevoir «Mon ami si vous avez fini de manquer votre rendez-vous, allez-vous en. Si ceux qui doivent être ici n'y sont pas, ce n'est pas à vous de traîner encore dans les couloirs», nous conseille sagement le garde. Nous ne nous ferons pas plus prier…
C’est terrible, faire ça dès que notre chef a le dos tourné!
Omer Boty Koffi
Jeudi 23 août 2012, il est 10H30 lorsque nous franchissons le dernier poste de contrôle situé à la guérite du Palais Présidentiel. Nous prenons la direction des services de communication. Au fur et à mesure que nous avançons vers le grand bureau des conseillers spéciaux et de celui du service de communication du «Château», nous sommes frappés par le calme qui règne dans le Palais. Un pas, un autre, puis un autre encore et nous voilà sur le perron du bureau du service de communication. Le box du standard est tenu par un élément des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire. Il sait que nous sommes là, pour un rendez-vous avec le Département. Nous étions pratiquement les seuls visiteurs jusque là. Un coup d’œil furtif sur le cadran de notre montre, il est 10H35. La grande salle multimédia vue à travers la baie vitrée n’avait aucun occupant ! «Tiens, ça ne travaille pas ici les jeudis matins?». A cette question, le garde a répondu. «Mon cher, comme tu le constates, c’est comme ça toutes les fois que le président n’est pas là. Chacun se donne des vacances jusqu’à son retour». Intéressant, non ? En ces temps cruciaux chargés de surprises que vit le pays, il n'est pas permis de traîner partout. Et le personnel du «Château» l'a si bien compris que le Chef n’étant pas là, il s’offre aussi un temps de repos. Il n’y a donc personne ici pour nous recevoir «Mon ami si vous avez fini de manquer votre rendez-vous, allez-vous en. Si ceux qui doivent être ici n'y sont pas, ce n'est pas à vous de traîner encore dans les couloirs», nous conseille sagement le garde. Nous ne nous ferons pas plus prier…
C’est terrible, faire ça dès que notre chef a le dos tourné!
Omer Boty Koffi