"Ceux qui ont perdu le jeu démocratique", comme "les autres partenaires socio-politiques, doivent accepter aussi de venir à la table du dialogue en toute honnêteté, liberté et sincérité".
"Il faut que la main tendue soit acceptée", mais il faut aussi "convaincre les uns et les autres que la main tendue est sincère", a appelé le président de la Commission réconciliation ivoirienne, dans un entretien accordé récemment à un confrère de la presse internationale.
Le gouvernement a inauguré en avril dernier, un "dialogue politique" avec l`opposition. Mais le parti de Gbagbo, le Front populaire ivoirien (Fpi), réclame des discussions bilatérales avec le pouvoir.
Et les derniers événements bloquent pour l`heure tout rapprochement. Les autorités accusent des pro-Gbagbo d’être derrière les attaques contre l`armée et de rêver de déstabilisation. Des deux côtés, le ton s`est durci comme jamais depuis un an.
Le dialogue tel que le conçoit Banny pourrait l`amener à échanger avec Gbagbo lui-même, comme l`hypothèse en court depuis des mois. Cela peut se faire "directement ou indirectement", dit le président de la Commission, sans s`avancer davantage.
Le chef des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo, Charles Blé Goudé, a pris les devants. Depuis son exil, il a écrit au patron de la Commission réconciliation pour lui proposer une rencontre. "Il recevra la réponse", élude Banny, soulignant que l`ex-"général de la rue" est poursuivi par la justice ivoirienne, qui a émis un mandat d`arrêt international. "On n`est pas là pour absoudre a priori".
Régulièrement critiqué par la presse comme par les responsables ivoiriens de tous bords, qui se demandent où il va et ce qu`il fait depuis un an, Banny veut rassurer. La Commission réconciliation est à la tâche, dit-il, non sans appeler l`Etat à "faire plus" pour lui fournir les ressources financières nécessaires à sa mission.
Son objectif est d`installer en novembre des commissions locales à travers le pays. Après, viendra l`heure de vérité: des audiences donneront la parole à tous pour que les fautes soient reconnues, de même que le droit des victimes à une réparation. Le pardon doit permettre de "donner un avenir à la nation ivoirienne", a conclu le président Banny.
T.Guy
(Source Afp)
"Il faut que la main tendue soit acceptée", mais il faut aussi "convaincre les uns et les autres que la main tendue est sincère", a appelé le président de la Commission réconciliation ivoirienne, dans un entretien accordé récemment à un confrère de la presse internationale.
Le gouvernement a inauguré en avril dernier, un "dialogue politique" avec l`opposition. Mais le parti de Gbagbo, le Front populaire ivoirien (Fpi), réclame des discussions bilatérales avec le pouvoir.
Et les derniers événements bloquent pour l`heure tout rapprochement. Les autorités accusent des pro-Gbagbo d’être derrière les attaques contre l`armée et de rêver de déstabilisation. Des deux côtés, le ton s`est durci comme jamais depuis un an.
Le dialogue tel que le conçoit Banny pourrait l`amener à échanger avec Gbagbo lui-même, comme l`hypothèse en court depuis des mois. Cela peut se faire "directement ou indirectement", dit le président de la Commission, sans s`avancer davantage.
Le chef des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo, Charles Blé Goudé, a pris les devants. Depuis son exil, il a écrit au patron de la Commission réconciliation pour lui proposer une rencontre. "Il recevra la réponse", élude Banny, soulignant que l`ex-"général de la rue" est poursuivi par la justice ivoirienne, qui a émis un mandat d`arrêt international. "On n`est pas là pour absoudre a priori".
Régulièrement critiqué par la presse comme par les responsables ivoiriens de tous bords, qui se demandent où il va et ce qu`il fait depuis un an, Banny veut rassurer. La Commission réconciliation est à la tâche, dit-il, non sans appeler l`Etat à "faire plus" pour lui fournir les ressources financières nécessaires à sa mission.
Son objectif est d`installer en novembre des commissions locales à travers le pays. Après, viendra l`heure de vérité: des audiences donneront la parole à tous pour que les fautes soient reconnues, de même que le droit des victimes à une réparation. Le pardon doit permettre de "donner un avenir à la nation ivoirienne", a conclu le président Banny.
T.Guy
(Source Afp)