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Politique Publié le vendredi 31 août 2012 | Le Patriote

Les partis de Gbagbo et Ouattara pour le dialogue

Le parti de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et celui du chef de l`Etat Alassane Ouattara ont appelé jeudi à une reprise du dialogue, prônée par la Commission réconciliation pour faire baisser la tension montée après une vague de violences suivies d`arrestations.
Dans un entretien avec l`AFP diffusé mercredi, le président de la Commission, l`ex Premier ministre Charles Konan Banny, a exhorté M. Ouattara à prendre des "initiatives" pour relancer le dialogue et a appelé les partisans de M. Gbagbo à accepter la discussion. "La Nation ivoirienne est en danger", a-t-il alerté.
Les deux camps ont saisi la balle au bond jeudi, tout en s`accusant l`un l`autre d`avoir empêché tout progrès jusque-là.
"La situation aujourd`hui rend le dialogue plus que nécessaire", "il faut qu`on s`assoie pour discuter", a déclaré lors d`une conférence de presse le président de l`ex-parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien (FPI), Sylvain Miaka Oureto.
"C`est l`appel que nous voulons réitérer au gouvernement: nous sommes disponibles pour aller à une discussion franche, à un débat sincère", a-t-il lancé.
Le FPI "est demandeur du dialogue et lance un appel pressant aux décideurs internationaux" pour qu`ils oeuvrent au "retour à une vie politique normale", a expliqué le secrétaire général adjoint du FPI, Bruno Oupoh Gnaoulé, qui s`en est pris au pouvoir en termes virulents.
"M. Alassane Ouattara est devenu un problème pour la Côte d`Ivoire, les Ivoiriens et la sous-région ouest-africaine", a-t-il affirmé, dénonçant une "gouvernance dans la haine, l`intolérance, sans dialogue".
Dans un communiqué, le parti de M. Ouattara, le Rassemblement des républicains (RDR), a également "approuvé" la démarche de M. Banny, jugeant que le dialogue doit permettre de "faire barrage aux initiatives de violences et de sabotage de la paix sociale".
"Notre souhait est que nos frères d`en face adhèrent avec honnêteté et sincérité à cette démarche qui doit être inclusive et sans préalables de quelque nature que ce soit", a indiqué le porte-parole du RDR, Joël N`Guessan, accusant les partisans de M. Gbagbo d`avoir plusieurs fois refusé la main tendue par le chef de l`Etat.

"Ils doivent démontrer aux Ivoiriens et à la communauté internationale (...) qu`ils ont un réel désir de voir la paix s`instaurer durablement en Côte d`Ivoire", a-t-il insisté.
Des attaques en série perpétrées en août contre l`armée ont été imputées par le pouvoir à des pro-Gbagbo, ce que dément le FPI. Elles ont entraîné un regain de tension inédit depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts.
Ces attaques ont été suivies de l`arrestation de plusieurs hauts responsables du camp Gbagbo, dont le secrétaire général du FPI Laurent Akoun, qui doit être jugé vendredi pour trouble à l`ordre public.
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