Manifestement, le Front populaire ivoirien (Fpi) est prêt à tout pour faire desserrer l’étau autour de lui. Au Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), si on salue la volonté des frontistes de reprendre le dialogue, on se veut toutefois prudents. Pour Mathias Kakou, le président du Parti pour le progrès et le socialisme (Pps), il faut d’autant plus se méfier que le Fpi serait tenté d’endormir les autorités pour mieux les assommer. «Après les tentatives manquées de déstabilisation, ils se sentent acculés. Ils veulent donc mettre balle à terre. Leur demande d’entrer au gouvernement renferme des pièges», est persuadé Mathias Kakou. «En ce qui nous concerne, nous sommes réticents quant à leur demande d’entrer au gouvernement. Le président a toujours manifesté sa disponibilité à dialoguer mais, je ne crois pas qu’il attend le Fpi pour une entrée au gouvernement. Il faut que nous soyons vigilants. Ce que nous demandons au Fpi, c’est de créer les conditions de redynamisation du dialogue», ajoute le président du Pps. Comme lui, d’autres cadres du Rhdp sont convaincus que les frontistes ont d’autres idées derrière la tête. «Dehors, tout le monde les suspecte d’être les commanditaires des actes de déstabilisation. Ils sont aujourd’hui tentés de changer de posture. Certains parmi eux croient qu’en acceptant d’entrer dans un gouvernement d’union, les suspicions à leur égard vont sensiblement baisser», analyse Moussa Kanaté, responsable de base au Rassemblement des républicains (Rdr), le parti présidentiel.
MD
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