Les assises de Yamoussoukro pour l’émergence d’une presse ivoirienne plus professionnelle ont pris fin, hier. Toutes les préoccupations des uns et des autres ont été recensées et devront permettre, dans un futur proche, d’assainir le milieu de la presse ivoirienne.
Le mal est profond. Le remède se veut aussi efficace. Le pied à terre des 170 experts, spécialistes, journalistes et partenaires de la presse ivoirienne a eu lieu, hier, à Yamoussoukro. Après 48h d’échanges, parfois houleux, un consensus a été trouvé et prendra la forme d’un document détaillé. Mais avant, il a été mis à la disposition des participants une liste de recommandations. Elle indique en son point 5, consacré aux entreprises de presse, « l’application de la convention collective conformément aux engagements pris». Toutefois, appuie le document, «les états généraux prennent acte des négociations engagées, sous la médiation du Conseil national de la presse (Cnp), entre les responsables des entreprises et le Syndicat national de la presse privée en Côte d’Ivoire (Synapp-Ci)». En effet, le compromis intermédiaire qui avait été signé entre le Synapp-Ci et les éditeurs de presse pour l’application des salaires à 1.400, soit 140.000 FCFA, est arrivé à échéance, hier. Un nouveau rendez-vous est fixé par le Cnp, le 13 septembre prochain, entre le Groupement des éditeurs de presse (Gepci) et le Synapp-ci. A côté de cette épine qui a été la priorité de 4 commissions sur 5, le secteur de la presse devra connaître des changements majeurs. Ainsi, a-t-il été réclamé, « la révision de la loi 2004-643 du 14 décembre 2004, en vue de l’adapter à l’environnement de la presse en constante mutation ». A la tutelle, à savoir le ministère de la Communication, par ricochet, l’Etat de Côte d’Ivoire, les assises demandent « l’adoption d’un texte de loi facilitant l’accès de la presse aux informations publiques et aux actes de l’administration, sauf cas de restrictions légalement prévues ». Les patrons ont insisté et obtenu la prise en compte de « la reconduction de la mesure d’exonération fiscale de l’entreprise de presse et de la communication audiovisuelle pour une période allant de 2012 à 2015 ». Il a demandé que la nomination des responsables de la presse de service public se fasse par appel à candidature. Au titre de la sécurité des journalistes et des entreprises de presse, il est sollicité des mesures visant à garantir cet aspect par l’Etat.
Les experts sont persuadés que l’appropriation par les rédacteurs du nouveau code d’éthique et de la déontologie du métier et le respect de ses dispositions participera à leur professionnalisation. Si les hommes de médias sont visés, le lectorat a aussi eu sa part de responsabilité dans les dérives. C’est pourquoi, des campagnes de sensibilisation et d’information doivent amener le public à connaître les mécanismes de saisines des instances de régulation et d’autorégulation, etc. Les autres recommandations, mais aussi les détails des propositions seront consignés dans un document qui sera mis à la disposition du public. Souleïmane Coty Diakité, ministre de la Communication, a salué « le sens élevé du devoir » et « l’acharnement des participants à parfaire ce travail », allant parfois au-delà des heures de repas et horaires programmés. Il a réaffirmé un bon suivi et la mise en œuvre des recommandations par l’Etat.
Sanou A, envoyé spécial à Yamoussoukro
Le mal est profond. Le remède se veut aussi efficace. Le pied à terre des 170 experts, spécialistes, journalistes et partenaires de la presse ivoirienne a eu lieu, hier, à Yamoussoukro. Après 48h d’échanges, parfois houleux, un consensus a été trouvé et prendra la forme d’un document détaillé. Mais avant, il a été mis à la disposition des participants une liste de recommandations. Elle indique en son point 5, consacré aux entreprises de presse, « l’application de la convention collective conformément aux engagements pris». Toutefois, appuie le document, «les états généraux prennent acte des négociations engagées, sous la médiation du Conseil national de la presse (Cnp), entre les responsables des entreprises et le Syndicat national de la presse privée en Côte d’Ivoire (Synapp-Ci)». En effet, le compromis intermédiaire qui avait été signé entre le Synapp-Ci et les éditeurs de presse pour l’application des salaires à 1.400, soit 140.000 FCFA, est arrivé à échéance, hier. Un nouveau rendez-vous est fixé par le Cnp, le 13 septembre prochain, entre le Groupement des éditeurs de presse (Gepci) et le Synapp-ci. A côté de cette épine qui a été la priorité de 4 commissions sur 5, le secteur de la presse devra connaître des changements majeurs. Ainsi, a-t-il été réclamé, « la révision de la loi 2004-643 du 14 décembre 2004, en vue de l’adapter à l’environnement de la presse en constante mutation ». A la tutelle, à savoir le ministère de la Communication, par ricochet, l’Etat de Côte d’Ivoire, les assises demandent « l’adoption d’un texte de loi facilitant l’accès de la presse aux informations publiques et aux actes de l’administration, sauf cas de restrictions légalement prévues ». Les patrons ont insisté et obtenu la prise en compte de « la reconduction de la mesure d’exonération fiscale de l’entreprise de presse et de la communication audiovisuelle pour une période allant de 2012 à 2015 ». Il a demandé que la nomination des responsables de la presse de service public se fasse par appel à candidature. Au titre de la sécurité des journalistes et des entreprises de presse, il est sollicité des mesures visant à garantir cet aspect par l’Etat.
Les experts sont persuadés que l’appropriation par les rédacteurs du nouveau code d’éthique et de la déontologie du métier et le respect de ses dispositions participera à leur professionnalisation. Si les hommes de médias sont visés, le lectorat a aussi eu sa part de responsabilité dans les dérives. C’est pourquoi, des campagnes de sensibilisation et d’information doivent amener le public à connaître les mécanismes de saisines des instances de régulation et d’autorégulation, etc. Les autres recommandations, mais aussi les détails des propositions seront consignés dans un document qui sera mis à la disposition du public. Souleïmane Coty Diakité, ministre de la Communication, a salué « le sens élevé du devoir » et « l’acharnement des participants à parfaire ce travail », allant parfois au-delà des heures de repas et horaires programmés. Il a réaffirmé un bon suivi et la mise en œuvre des recommandations par l’Etat.
Sanou A, envoyé spécial à Yamoussoukro