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Politique Publié le mardi 4 septembre 2012 | Nord-Sud

Quatre jours après son incarcération : La nouvelle vie d’Akoun à la Maca

© Nord-Sud Par SIA Kambou
Laurent Akoun condamné à six mois de prison ferme pour trouble à l`ordre public par la justice ivoirienne
Le secrétaire général par intérim du Front populaire ivoirien (Fpi) a été condamné, vendredi dernier, à 6 mois de prison ferme. Hier, nous nous sommes rendus à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) pour avoir des nouvelles relatives à ses premiers jours dans ce pénitencier. Reportage.


C’est sous une fine pluie que nous arrivons ce matin (hier), dans la cité qui abrite la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Au premier check-point, des soldats en faction montent la garde. Ils sont aux aguets. Depuis la dernière évasion, ils ne badinent plus. Tous les véhicules sont systématiquement fouillés. Des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) encerclent le pénitencier. A l’angle gauche de la prison, une tente est dressée. Un soldat en faction, une kalachnikov en bandoulière, nous fait signe de garer notre véhicule de reportage. Nous trouvons une place dans le parking de fortune. Il est situé à l’entrée principale du côté gauche de la cité. Le caporal nous informe qu’il est interdit de stationner devant l’entrée principale de la Maca. «Aujourd’hui, ce n’est pas un jour de visite», lance-t-il tout d’égo. Mais nous lui rétorquons que nous avons rendez-vous avec un agent. Après quelques minutes d’attente, celui-ci nous rejoint. Puis, nous nous dirigeons vers le portail de la prison. Chemin faisant, notre interlocuteur nous confie que le secrétaire général par intérim du front populaire ivoirien (Fpi) a été admis au bâtiment des assimilés. Nous franchissons le petit portail discrètement. Des gardes pénitenciers sont assis sous l’appatam en compagnie des militaires. Ils devisent tranquillement. Nous progressons vers le greffe. C’est le lieu de rendez-vous entre les détenus et leurs visiteurs. Nous y prenons place en compagnie de notre guide. De notre position, nous observons les mouvements des détenus à l’intérieur de la cour. Ils se sont regroupés devant leurs bâtiments respectifs car une fine pluie tombe. Notre source nous montre du doigt le fameux bâtiment des assimilés. C’est là-bas que se trouve le numéro deux du parti de Laurent Gbagbo. Il occuperait la cellule 106. Ses voisins directs sont l’amiral Vagba Faussignaux, le colonel Jean Aby et le lieutenant-colonel Léopold Ohoukou. «Depuis le vendredi dernier où il a été condamné à 6 mois de prison ferme, il est seul dans sa cellule. Pour l’instant, il est calme. Nous pensons qu’il observe. Les matins, il descend comme tous les prisonniers dans la cour pour échanger. Il s’assied très souvent vers le terrain de maracana avec ses codétenus militaires et civils pour discuter», explique notre guide. Un petit terrain de sport se trouve devant le bâtiment. «Samedi dernier, c’est seulement sa femme et ses enfants qui sont venus lui rendre visite. Pour l’heure, aucun membre de la direction de son parti n’est venu le visiter. Dans tous les cas, nous veillons au grain», soutient un élément des Frci. Pendant que nous échangeons avec le soldat, un autre militaire nous rejoint. C’est un officier qui a souhaité lui aussi garder l’anonymat. Celui-ci nous donne plus de détails. D’après lui, Laurent Akoun a le moral au fond des chaussettes. Depuis sa condamnation, fait-il remarquer, le truculent secrétaire général par intérim du Fpi, garde le silence. «Il cause avec Hamed Bouah, Alphonse Douaty et ses voisins militaires. Quand il se retrouve dans sa cellule, il passe le temps à lire de vieux journaux et un bouquin. Il s’habille généralement en pantalon jean et d’une chemise manches longues. Il boit de l’eau minérale ; sa femme lui en a apporté plusieurs bouteilles. Elle lui a aussi apporté une variété de mets pour la semaine», détaille l’officier. Des militaires, des gardes et des gendarmes se sont invités à la causerie. Le groupe s’est agrandi mais, nous sommes obligés de mettre fin aux échanges. Il a commencé à faire nuit.


Bahi K.
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