Dans un entretien réalisé sur les ondes de la radio onusienne, le président intérimaire du FPI, Miaka Ouretto, dit être toujours demandeur d’un dialogue franc et sincère avec le pouvoir, malgré la récente condamnation de Laurent Akoun, secrétaire général et porte-parole du FPI.
Arrêté le 26 août dernier, Laurent Akoun, secrétaire général du FPI, a été condamné à une peine de 6 mois de prison pour trouble à l’ordre public. Comment réagissez-vous en tant que président intérimaire du parti ?
Nous estimons que la main de la Justice a été trop lourde. Nous espérions profondément que notre camarade serait relâché au nom de la paix et de la fraternité. La justice a frappé et j’estime que la main de la justice a été trop lourde.
Monsieur le président Miaka Ouretto, lors d’un point de presse le jeudi 30 août, vous en avez appelé à la reprise du dialogue avec le pouvoir. Alors, au lendemain du verdict condamnant Laurent Akoun, êtes-vous toujours dans la logique du dialogue avec le pouvoir ?
Ce sont des choses qui arrivent, mais cela ne va pas nous éloigner, nous écarter de ce qui nous parait être notre ligne de front fondamental à savoir la recherche de la paix et du dialogue. Comme nous l’avons toujours commencé, nous allons toujours continuer. Notre souhait, c’est que cette fois ci, s’il y a un dialogue, il faudrait qu’il soit sincère. Nous devons discuter franchement, échanger sur toutes nos préoccupations afin qu’on trouve ensemble des solutions idoines qui permettront à notre pays d’aller de l’avant.
Quand vous parlez de dialogue franc et sincère, qu’est ce que le citoyen lambda devrait entendre par là ?
Ce n’est pas la première rencontre que nous allons avoir avec le pouvoir. Chaque fois que nous allons à des rencontres et que nous posons les préoccupations qui sont les nôtres, on nous taxe d’être des gens durs. On nous taxe de poser des préalables or lorsqu’on dit un dialogue, ça veut dire au moins deux personnes en présence. Chacun vient pour exposer ses préoccupations, faire l’état de ses inquiétudes et l’autre vous répond par rapport à cela. C’est le dialogue me semble-t-il. Alors, lorsque nous venons avec notre préoccupation on nous dit que nous posons des préalables. C’est nous qu’on qualifie de pro-Gbagbo depuis la chute du régime de Laurent, nous sommes confrontés à d’énormes difficultés. Tous nos biens sont saccagés, les revenus de la plupart d’entre nous sont gelés. Plusieurs de nos camarades sont détenus. Vraiment, nous ne savons plus à quel saint se vouer. Nous attendons de la part des autorités, un geste politique fort qui puisse vraiment rassurer, apaiser tout le monde. C’est avec les mêmes préoccupations que nous allons venir et nous espérons que cette fois-ci, on nous écoutera et que l’on prendra en compte nos préoccupations afin de les examiner en vue de leurs trouver des solutions.
On vous accuse souvent de refuser de vous inscrire dans le cadre du dialogue avec l’opposition et que vous souhaiteriez un traitement à part, autrement dit discuter FPI-Pouvoir. est ce vrai, et si oui seriez vous dans cette logique politique ?
Je ne sais pas qu’est ce qu’on appelle opposition et qu’est ce qu’on appelle FPI, ce qu’on appelle opposition ; c’est la plupart des partis qui sont des partis frères dans le cadre du CNRD. Nous avons notre méthode de travail et lorsqu’on voudra recevoir l’opposition dans son ensemble pour discuter avec elle de manière franche comme je viens de le dire on verra bien qu’il y aura le FPI et il y aura les autres formations politiques, nous seront ensemble.
Lors de votre point de presse, vous en avez appelé à l’implication du conseil de sécurité, de certaines grandes puissances. Pourquoi demandez-vous l’implication de tout ce monde ?
Nous estimons que ce sont des pays qui sont de tradition démocratique et c’est l’ensemble de ces pays que l’on appelle communauté internationale. C’est auprès d’eux que nous apprenons, c’est normal que lorsque nous constatons qu’il y a un dysfonctionnement quelque part que nous prenons ces sociétés à témoins que nous demandons leur avis pour qu’elles nous aident à avancer.
Le FPI serait-il prêt si le président Alassane Ouattara lui demande d’intégrer le gouvernement ?
Tout dépendra de l’issue de notre discussion, il n’y a pas de raison qu’on n’y adhère pas. Nous n’avons jamais dit non, mais nous disons qu’il faut y mettre la forme et la méthode. Nous disons que ce sera au terme de discussions franches et sincères encore une fois.
Retranscrite par
LORNG ESMEL
Arrêté le 26 août dernier, Laurent Akoun, secrétaire général du FPI, a été condamné à une peine de 6 mois de prison pour trouble à l’ordre public. Comment réagissez-vous en tant que président intérimaire du parti ?
Nous estimons que la main de la Justice a été trop lourde. Nous espérions profondément que notre camarade serait relâché au nom de la paix et de la fraternité. La justice a frappé et j’estime que la main de la justice a été trop lourde.
Monsieur le président Miaka Ouretto, lors d’un point de presse le jeudi 30 août, vous en avez appelé à la reprise du dialogue avec le pouvoir. Alors, au lendemain du verdict condamnant Laurent Akoun, êtes-vous toujours dans la logique du dialogue avec le pouvoir ?
Ce sont des choses qui arrivent, mais cela ne va pas nous éloigner, nous écarter de ce qui nous parait être notre ligne de front fondamental à savoir la recherche de la paix et du dialogue. Comme nous l’avons toujours commencé, nous allons toujours continuer. Notre souhait, c’est que cette fois ci, s’il y a un dialogue, il faudrait qu’il soit sincère. Nous devons discuter franchement, échanger sur toutes nos préoccupations afin qu’on trouve ensemble des solutions idoines qui permettront à notre pays d’aller de l’avant.
Quand vous parlez de dialogue franc et sincère, qu’est ce que le citoyen lambda devrait entendre par là ?
Ce n’est pas la première rencontre que nous allons avoir avec le pouvoir. Chaque fois que nous allons à des rencontres et que nous posons les préoccupations qui sont les nôtres, on nous taxe d’être des gens durs. On nous taxe de poser des préalables or lorsqu’on dit un dialogue, ça veut dire au moins deux personnes en présence. Chacun vient pour exposer ses préoccupations, faire l’état de ses inquiétudes et l’autre vous répond par rapport à cela. C’est le dialogue me semble-t-il. Alors, lorsque nous venons avec notre préoccupation on nous dit que nous posons des préalables. C’est nous qu’on qualifie de pro-Gbagbo depuis la chute du régime de Laurent, nous sommes confrontés à d’énormes difficultés. Tous nos biens sont saccagés, les revenus de la plupart d’entre nous sont gelés. Plusieurs de nos camarades sont détenus. Vraiment, nous ne savons plus à quel saint se vouer. Nous attendons de la part des autorités, un geste politique fort qui puisse vraiment rassurer, apaiser tout le monde. C’est avec les mêmes préoccupations que nous allons venir et nous espérons que cette fois-ci, on nous écoutera et que l’on prendra en compte nos préoccupations afin de les examiner en vue de leurs trouver des solutions.
On vous accuse souvent de refuser de vous inscrire dans le cadre du dialogue avec l’opposition et que vous souhaiteriez un traitement à part, autrement dit discuter FPI-Pouvoir. est ce vrai, et si oui seriez vous dans cette logique politique ?
Je ne sais pas qu’est ce qu’on appelle opposition et qu’est ce qu’on appelle FPI, ce qu’on appelle opposition ; c’est la plupart des partis qui sont des partis frères dans le cadre du CNRD. Nous avons notre méthode de travail et lorsqu’on voudra recevoir l’opposition dans son ensemble pour discuter avec elle de manière franche comme je viens de le dire on verra bien qu’il y aura le FPI et il y aura les autres formations politiques, nous seront ensemble.
Lors de votre point de presse, vous en avez appelé à l’implication du conseil de sécurité, de certaines grandes puissances. Pourquoi demandez-vous l’implication de tout ce monde ?
Nous estimons que ce sont des pays qui sont de tradition démocratique et c’est l’ensemble de ces pays que l’on appelle communauté internationale. C’est auprès d’eux que nous apprenons, c’est normal que lorsque nous constatons qu’il y a un dysfonctionnement quelque part que nous prenons ces sociétés à témoins que nous demandons leur avis pour qu’elles nous aident à avancer.
Le FPI serait-il prêt si le président Alassane Ouattara lui demande d’intégrer le gouvernement ?
Tout dépendra de l’issue de notre discussion, il n’y a pas de raison qu’on n’y adhère pas. Nous n’avons jamais dit non, mais nous disons qu’il faut y mettre la forme et la méthode. Nous disons que ce sera au terme de discussions franches et sincères encore une fois.
Retranscrite par
LORNG ESMEL