C’est connu. Les écrivains ne sont pas les mieux lotis de nos sociétés africaines. Ceux de la Côte d’Ivoire ne sont pas en tout cas, l’exception qui confirme la règle. En dépit de leur érudition et de la qualité de leurs productions, ils ne sauraient faire de l’écriture, leur principale source de revenus, au risque de vivre totalement désargentés. Même ceux dont les ouvrages sont crédités d’un succès relatif, ont adopté l’écriture comme seconde activité. C’est justement pour mieux promouvoir leur activité d’écrivain et tirer davantage profit de leur plume, que l'Association des écrivains de Côte d’Ivoire (Aeci), a été mise sur pied, il y a 26 ans, soit le 31 août 1986 par la fusion de deux structures d’écrivains ivoiriens que sont: l’Association des poètes de Côte d’Ivoire (Apoci) et l’Union des poètes et écrivains ivoiriens (Upei). Cependant, de sa création à nos jours, cette association sombre toujours, tant ses activités sont rares sur le terrain littéraire ivoirien. Ce qui fait dire à beaucoup qu’elle n’existe que de nom.
Qu’est-ce qui ne va donc pas? Et dire que l’actuel ministre de la Culture et de la francophonie, a présidé durant 4 ans (de 2000 à 2004), aux destinées de cette association. Nul doute qu’en décrétant 2012, « Année du Livre », Bandaman Maurice compte impulser un nouvelle dynamique au secteur du livre. Toutefois, force est de constater que les écrivains eux-mêmes sont quelques peu amorphes vis-à-vis de ce projet. Dès son élection en décembre 2011 à la présidence de l’Aeci, Josué Guébo s’était fixé pour ambition de promouvoir la littérature enfantine qui constitue l’un des leviers essentiels pour l’initiation et l’amour à la lecture. La redynamisation des clubs littéraires est encore au stade projet. Certes, avec la dotation des salons de coiffure en livres par la Bibliothèque nationale, et ce, dans le cadre de l’Année du livre, on peut espérer que les choses bougeront dans le bon sens. Encore faudra-t-il que les écrivains eux-mêmes acceptent d’aplanir leurs problèmes en interne pour faire place à un véritable esprit de cohésion en leur sein.
Francis Kouamé
Qu’est-ce qui ne va donc pas? Et dire que l’actuel ministre de la Culture et de la francophonie, a présidé durant 4 ans (de 2000 à 2004), aux destinées de cette association. Nul doute qu’en décrétant 2012, « Année du Livre », Bandaman Maurice compte impulser un nouvelle dynamique au secteur du livre. Toutefois, force est de constater que les écrivains eux-mêmes sont quelques peu amorphes vis-à-vis de ce projet. Dès son élection en décembre 2011 à la présidence de l’Aeci, Josué Guébo s’était fixé pour ambition de promouvoir la littérature enfantine qui constitue l’un des leviers essentiels pour l’initiation et l’amour à la lecture. La redynamisation des clubs littéraires est encore au stade projet. Certes, avec la dotation des salons de coiffure en livres par la Bibliothèque nationale, et ce, dans le cadre de l’Année du livre, on peut espérer que les choses bougeront dans le bon sens. Encore faudra-t-il que les écrivains eux-mêmes acceptent d’aplanir leurs problèmes en interne pour faire place à un véritable esprit de cohésion en leur sein.
Francis Kouamé