Professionnaliser le secteur du cinéma ivoirien, tel est l’objectif que s’est fixé Kitia Touré, à travers la 12e édition de Clap Ivoire, qui a ouvert ces portes, hier pour une durée de cinq jours. Avec pour invitée spéciale Souad Hussein (chargée de la gestion du fonds de la production audiovisuelle du sud au service de 37 pays notamment les pays d’Afrique, du Maghreb, du Moyen Orient et d’Asie Pacifique). Cette année, 16 jeunes réalisateurs de l’espace Uemoa s’affronteront pour ravir la couronne à Pokou Jean Eude, lauréat de l’édition précédente. A en croire Kitia Touré, directeur de l’Onac-Ci, dont l’une des missions est de promouvoir la coopération internationale en matière de cinéma, l’édition de cette année se veut un rendez-vous de détection de jeunes talents à promouvoir. Pour lui, l’art ne doit pas être laissé uniquement aux mains des artistes, mais plutôt être une affaire de tous. Car dit-il, le film qui fait la promotion pays est une affaire trop importante pour être abandonné aux seuls faiseurs d’images et à l’administration. Raison pour laquelle, à travers cette édition, il entend mener un combat afin que l’ensemble des décideurs s’approprient la question du cinéma. Selon Kitia Touré, l’heure est venue de professionnaliser le secteur tout en identifiant les acteurs du milieu. «Il est indispensable d’identifier qui est qui et qui fait quoi dans le secteur. Le milieu du cinéma regorge de producteurs spécialiste de la recherche de financement, de producteurs exécutifs, délégués, de mécènes, de sponsors, de créateurs, de scénaristes, de metteurs en scène, de techniciens ainsi que de techniciens spécialisés dans la fabrication de film c'est-à-dire les techniciens de l’image, de la machinerie, de la lumière, , de la décoration, etc… il faut donc organiser notre milieu qui d’avantage s’élargit c’est pourquoi nous avons décidé de créer la carte professionnelle. A travers cette action, nous envisageons d’écarter d’office les super génies à la fois scénaristes, réalisateurs et producteur. Ils ne seront donc plus éligibles dans notre politique», a déclaré Kitia Touré. Qui par ailleurs, invite les opérateurs économiques, les décideurs politiques administratifs à s’impliquer dans la transformation ou l’édification de petites salles multiplexes.
M. Sih Kah
M. Sih Kah