La 12ème édition du Clap Ivoire a ouvert ses portes avant-hier, pour une durée de cinq jours. Cette année, la compétition est placée sous le signe du professionnalisme. Kitia Touré, directeur de l’Onac-Ci, considère que l’activité cinématographique ne doit pas être abandonnée aux seuls faiseurs d’images et aux cinéastes. Il considère qu’il faut “démocratiser” le cinéma. Mieux, il pense que des reformes s’imposent. «Il est indispensable d’identifier qui est qui et qui fait quoi dans le secteur… Il faut donc organiser notre milieu qui d’avantage s’élargit. C’est pourquoi, nous avons décidé de créer la carte professionnelle. A travers cette action, nous envisageons d’écarter d’office les super génies à la fois scénaristes, réalisateurs et producteurs. Ils ne seront donc plus éligibles dans notre politique». Par ailleurs, lorsqu’on parle de Clap Ivoire, l’on pense à la complétion qui récompense les meilleurs réalisateurs. Mais au fait, qu’est ce qu’un réalisateur? Notons qu’il assure la responsabilité d'ensemble de la création artistique d’un film. Il est rémunéré par une société de production qu'il a convaincu de produire le film ou qui l'a engagé dans ce but. C'est lui qui met en scène le scenario. Il propose une interprétation personnelle de cette histoire, en collaboration avec les chefs de poste que sont : le directeur de la photographie, l'ingénieur du son, le directeur artistique (ou décorateur), la costumière et le compositeur. C'est lui qui, à l'instar d'un architecte, a l'idée générale du projet. Il découpe l'action en plans à partir de la mise en scène et dirige le jeu des comédiens sur le plateau de tournage. Le découpage peut être « storyboardé ». C'est le cas couramment pour les films publicitaires où il sert avec la note d'intention, le cahier des charges. Le storyboardeur est un proche collaborateur du réalisateur au même titre que le premier assistant réalisateur. En Europe, le réalisateur est souvent le propre scénariste du film. C'est tout le sens de la notion d'auteur-réalisateur. En revanche, aux Usa, le travail du réalisateur est soumis à l'appréciation du producteur (final cut). Très souvent, il baigne dan un style et un univers spécifique. C'est quelquefois en fonction de ses films précédents, qu’un producteur choisira tel ou tel réalisateur. Aux Etats-Unis, les réalisateurs mécontents de leur film, le signent du pseudonyme, Alan Smithee. Peu de réalisateurs possèdent le choix final du montage de leur film. C'est le producteur qui détient ce pouvoir. En Europe, cette situation n'existe théoriquement pas. Le réalisateur étant censé avoir le pouvoir de décision sur l'ensemble des critères artistiques du film.
Francis Kouamé
Francis Kouamé