Réconciliation Nationale : Hamed Bakayoko convainc les ‘‘jeunes patriotes’’

Hamed Bakayoko ne demande pas le reniement idéologique. Mais un renoncement à la violence. C’est pourquoi, sans hésiter, il s’est déplacé samedi dernier à Yopougon, ‘‘Au Baron Bar’’, le fief des ‘‘Jeunes Patriotes’’. Il entendait rencontrer ceux-ci et le leur dire de vive voix. Confiants, plusieurs centaines de ces jeunes réunis au sein de la Coalition de la Jeunesse Patriotique pour la Paix et la Réconciliation avaient pris d’assaut la salle. Sans crainte. « Beaucoup qui étaient en exil sont revenus. Vous leur avez donné espoir et espérance », a expliqué Yao Yao Bertin, Maire de la Commune. Effectivement, Zadi Djédjé, Président de cette Coordination a demandé une ovation particulière pour « les exilés » et aussi pour le ministre d’Etat Hamed Bakayoko pour son « engagement sincère dans le processus de réconciliation ». Pour lui, il ne s’agit pas de renier leur opinion politique mais de « dire Non à a violence et à la guerre » et de « s’inscrire résolument dans le processus de paix et de réconciliation ». De l’avis de Zadi Djédjé, il faut que certains des siens sortent de la logique des coups d’Etat. «La jeunesse patriotique de Côte d’Ivoire, nous qui sommes ‘‘Gbagboistes’’, il y a la Côte d’Ivoire qui nous lie. C’est pourquoi, nous demandons à nos camarades, ceux qui rêvent à un coup d’Etat, d’arrêter de rêver », a-t-il crié. Car est-il persuadé, « un pays ne peut pas aller de guerre en guerre ». « Je suis un disciple de Koudou Laurent Gbagbo, il m’a appris la Paix il m’a appris le Dialogue, voilà pourquoi je vais dialoguer avec le ministre d’Etat », a déclaré Zadi Djédjé sous les ovations nourries de la salle en même temps qu’il tend la même au ministre de l’Intérieur. Déterminé, il a ajouté que la « jeunesse patriotique est fatiguée, elle rêve d’un lendemain meilleur, refuse d’être manipulée et veut aller à la paix ». Pour cette raison, cette jeunesse a « décidée de saisir la main tendue du Président de la République ».
Un discours rassurant pour le ministre Hamed Bakayoko qui d’emblée leur a dit qu’il n’est pas venu « en campagne ». « Je suis venu voir par moi-même l’ébauche du grand mouvement que m’a annoncé votre Président, a-t-il avisé. Je ne suis pas venu vous arracher vos convictions. Je les respecte. Pour moi, la liberté de penser est fondamentale. Je ne suis pas venu vous transformer en sympathisant d’un parti politique. Je ne suis pas venu en campagne politique.