Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, a rencontré samedi dernier, à Yopougon une coalition de ‘‘Jeunes Patriotes’’ pour la paix. Ci-dessous de larges extraits pour son message.
« Je suis venu voir par moi-même l’ébauche du grand mouvement que m’a annoncé votre président. Je ne suis pas venu vous arracher vos convictions. Je veux respecter vos convictions. La liberté de penser est fondamentale. Chacun de vous doit être libre dans ces convictions, dans son engagement. Beaucoup de gens sont venus me voir pour faire ci, pour faire ça, cela ne m’a pas intéressé. Mais Zadi m’a dit : on est fatigué, on ne peut pas aller de guerre en guerre, nous sommes ce que nous sommes, on veut vivre. Je ne suis pas venu vous transformer en sympathisant d’un parti politique. Je ne suis pas venu en campagne politique. Je suis venu vous tendre la main, prolonger la main tendue du Président de la république, pour voir, malgré les divergences politiques, ce qu’on peut faire ensemble pour avancer. Les gens parlent de réconciliation en Côte d’Ivoire, mais souvent ils ne savent pas de quoi il s’agit. Des fois, c’est une coquille vide. Car il y a des gens qui n’ont pas besoin de se réconcilier puisqu’ils ne sont pas en palabre. Surtout les jeunes. Ils se retrouvent dans les ‘‘maquis’’, des les stades, etc. C’est aux politiques de se réconcilier parce que ce sont eux qui ont un problème. Je me suis donc dit, si on ne vous approche pas, on va vous laisser à la merci de gens qui font des jeunes un fonds de commerce. Des jeunes ont besoin d’un fonds de commerce pour travailler. Je ne veux plus qu’on prenne la jeunesse en otage. Chacun de nous a été jeune, on sait ce dont ils ont besoin. Ils veulent s’en sortir. C’est leur premier parti politique, le reste vient après. Je suis venu vous demander de vous organiser. Non pas vous organiser pour faire des meetings, des manifestations, des tournées, remplir des stades, etc. Cela ne sert à rien, car après le meeting, cela ne change rien dans votre vie. Je vous demande de partager notre vision pour la jeunesse. Nous pensons que si nous ne réglons pas le problème des jeunes, le pays va tourner en rond. (…) je veux avoir un échange sérieux avec vous. Il faut que vous compreniez que les élections, ce sont des querelles politiques qui ont lieu chaque cinq ans. Quand c’est passé, c’est passé. On ne prolonge pas indéfiniment les palabres. C’est comme un match de football. Lorsqu’on vous a battu, ça fait mal mais vous attendez le match retour. Et le match retour ici, c’est dans 5 ans. Il ne s’agit pas de créer de faux matchs pour mettre les enfants des autres en danger. Je vous demande de ne plus accepter d’être manipulés, de ne plus sacrifier vos vies pour des gens qui ne sont pas là, pour des gens qui ne sont pas à vos côtés et pour des gens qui ne font rien de concret pour vous. Je suis venu voir si vous êtes sérieux. Je vais être concret. Dès lundi, je vais trouver du travail pour votre Président Zadi. Je demande au Maire entre lundi et samedi prochain d’embaucher dix jeunes dont vous aller dresser la liste. Je lui demande aussi d’aller voir toutes les entreprises de Yopougon. Organisez-vous autour du travail. Faites moi le point des jeunes. Quel que soit leur niveau.
« Blé Goudé m’appelle, on se parle au téléphone ».
Même si tu es maçon, il y a du travail pour toi. Je veux la liste et chaque semaine nous ferons le point. Vous verrez, chaque semaine, vous vous réunirez pour dire il y a au moins 20 qui ont eu du travail. Je reviendrai vous voir lorsqu’on atteindra 30% de jeunes casés. C’est le deal que je vous propose. Je vous propose du travail et je vous demande d’être vigilants pour protéger la Paix. Parce que quand il n’y a pas la paix, il n’y a pas de travail. Et qu’on ne vous blague pas. Le temps des coups d’Etat est passé. Regardez au Mali, ils ont bien essayé mais ils ont dû renoncer. La pression de communauté internationale n’est plus tenable. (…) Plutôt que de rêver à des choses compliquées, engageons le dialogue pour trouver des solutions. Les jeunes qui sont miliciens, souvent ils n’ont pas le choix. Et puis, on a bourré leur tête. Je compte sur vous pour désarmer leur c?ur. Il faut leur parler sincèrement. Je ne cherche pas à ce que vous changiez de leader. Mais dans un groupement, il faut se tenir un langage de vérité. Comment avons-nous fait pour nous retrouver là ? Et on continue comment ?
Je vais vous faire une révélation : Blé Goudé m’appelle, on se parle au téléphone. Je ne vais pas tout dire. Comprenez que la vie n’est pas facile. J’ai aimé tout à l’heure quand Zadi a demandé qu’on ovationne les exilés. Il a raison, car l’exil n’est pas facile. Qu’on ne se méprenne pas. Ceux qui sont en exil se croient plus courageux que ceux sont restés ici. Mais ce n’est pas vrai. Ce n’est pas ceux qui sont loin qui vont donner des instructions à ceux qui sont restés ici. Au quotidien, vous avez subi, vous subissez, vous avez pris des risques. Je suis venu voir comment je peux vous aider concrètement. Je ne veux pas cependant entendre de division entre vous. Continuons ce que nous avons commencé. Je vous donnerais les moyens d’avancer. Je ferai en sorte que vous soyez respectés. Mais vous-mêmes respectez-vous. Mais il faut que vous soyez sérieux. Je n’accepterai pas que parmi vous certains jouent au double-jeu. Celui qui a envie de continuer, tant pis pour lui. Nous nous en occuperons. Vous-mêmes devriez dénoncer ces gens. Car ils sont contre la Paix, ils sont contre vous. Nous donnerons désormais une récompense à tout homme qui posera un acte pour la paix. Un acte pour la paix, c’est mettre hors d’état de nuire tout homme qui est contre la paix. Je ne suis pas venu vous dire de voter pour quelqu’un, je suis juste venu vous dire que je veux m’intéresser à vous. (…) On ne peut pas être en conflit tout le temps. Des fois, on a envie simplement de vivre. Tous les pays du monde qui ont connu la guerre, un moment donné, ils se sont arrêtés pour dire : on fait quoi pour notre pays ? Ils ont pris conscience. C’est ainsi que des pays comme la France, l’Allemagne, etc. sont devenus des grands pays. C’est possible pour notre pays aussi. Portez une nouvelle espérance. Portez en vous l’Ivoirien Nouveau. (…)
Propos recueillis par KI
« Je suis venu voir par moi-même l’ébauche du grand mouvement que m’a annoncé votre président. Je ne suis pas venu vous arracher vos convictions. Je veux respecter vos convictions. La liberté de penser est fondamentale. Chacun de vous doit être libre dans ces convictions, dans son engagement. Beaucoup de gens sont venus me voir pour faire ci, pour faire ça, cela ne m’a pas intéressé. Mais Zadi m’a dit : on est fatigué, on ne peut pas aller de guerre en guerre, nous sommes ce que nous sommes, on veut vivre. Je ne suis pas venu vous transformer en sympathisant d’un parti politique. Je ne suis pas venu en campagne politique. Je suis venu vous tendre la main, prolonger la main tendue du Président de la république, pour voir, malgré les divergences politiques, ce qu’on peut faire ensemble pour avancer. Les gens parlent de réconciliation en Côte d’Ivoire, mais souvent ils ne savent pas de quoi il s’agit. Des fois, c’est une coquille vide. Car il y a des gens qui n’ont pas besoin de se réconcilier puisqu’ils ne sont pas en palabre. Surtout les jeunes. Ils se retrouvent dans les ‘‘maquis’’, des les stades, etc. C’est aux politiques de se réconcilier parce que ce sont eux qui ont un problème. Je me suis donc dit, si on ne vous approche pas, on va vous laisser à la merci de gens qui font des jeunes un fonds de commerce. Des jeunes ont besoin d’un fonds de commerce pour travailler. Je ne veux plus qu’on prenne la jeunesse en otage. Chacun de nous a été jeune, on sait ce dont ils ont besoin. Ils veulent s’en sortir. C’est leur premier parti politique, le reste vient après. Je suis venu vous demander de vous organiser. Non pas vous organiser pour faire des meetings, des manifestations, des tournées, remplir des stades, etc. Cela ne sert à rien, car après le meeting, cela ne change rien dans votre vie. Je vous demande de partager notre vision pour la jeunesse. Nous pensons que si nous ne réglons pas le problème des jeunes, le pays va tourner en rond. (…) je veux avoir un échange sérieux avec vous. Il faut que vous compreniez que les élections, ce sont des querelles politiques qui ont lieu chaque cinq ans. Quand c’est passé, c’est passé. On ne prolonge pas indéfiniment les palabres. C’est comme un match de football. Lorsqu’on vous a battu, ça fait mal mais vous attendez le match retour. Et le match retour ici, c’est dans 5 ans. Il ne s’agit pas de créer de faux matchs pour mettre les enfants des autres en danger. Je vous demande de ne plus accepter d’être manipulés, de ne plus sacrifier vos vies pour des gens qui ne sont pas là, pour des gens qui ne sont pas à vos côtés et pour des gens qui ne font rien de concret pour vous. Je suis venu voir si vous êtes sérieux. Je vais être concret. Dès lundi, je vais trouver du travail pour votre Président Zadi. Je demande au Maire entre lundi et samedi prochain d’embaucher dix jeunes dont vous aller dresser la liste. Je lui demande aussi d’aller voir toutes les entreprises de Yopougon. Organisez-vous autour du travail. Faites moi le point des jeunes. Quel que soit leur niveau.
« Blé Goudé m’appelle, on se parle au téléphone ».
Même si tu es maçon, il y a du travail pour toi. Je veux la liste et chaque semaine nous ferons le point. Vous verrez, chaque semaine, vous vous réunirez pour dire il y a au moins 20 qui ont eu du travail. Je reviendrai vous voir lorsqu’on atteindra 30% de jeunes casés. C’est le deal que je vous propose. Je vous propose du travail et je vous demande d’être vigilants pour protéger la Paix. Parce que quand il n’y a pas la paix, il n’y a pas de travail. Et qu’on ne vous blague pas. Le temps des coups d’Etat est passé. Regardez au Mali, ils ont bien essayé mais ils ont dû renoncer. La pression de communauté internationale n’est plus tenable. (…) Plutôt que de rêver à des choses compliquées, engageons le dialogue pour trouver des solutions. Les jeunes qui sont miliciens, souvent ils n’ont pas le choix. Et puis, on a bourré leur tête. Je compte sur vous pour désarmer leur c?ur. Il faut leur parler sincèrement. Je ne cherche pas à ce que vous changiez de leader. Mais dans un groupement, il faut se tenir un langage de vérité. Comment avons-nous fait pour nous retrouver là ? Et on continue comment ?
Je vais vous faire une révélation : Blé Goudé m’appelle, on se parle au téléphone. Je ne vais pas tout dire. Comprenez que la vie n’est pas facile. J’ai aimé tout à l’heure quand Zadi a demandé qu’on ovationne les exilés. Il a raison, car l’exil n’est pas facile. Qu’on ne se méprenne pas. Ceux qui sont en exil se croient plus courageux que ceux sont restés ici. Mais ce n’est pas vrai. Ce n’est pas ceux qui sont loin qui vont donner des instructions à ceux qui sont restés ici. Au quotidien, vous avez subi, vous subissez, vous avez pris des risques. Je suis venu voir comment je peux vous aider concrètement. Je ne veux pas cependant entendre de division entre vous. Continuons ce que nous avons commencé. Je vous donnerais les moyens d’avancer. Je ferai en sorte que vous soyez respectés. Mais vous-mêmes respectez-vous. Mais il faut que vous soyez sérieux. Je n’accepterai pas que parmi vous certains jouent au double-jeu. Celui qui a envie de continuer, tant pis pour lui. Nous nous en occuperons. Vous-mêmes devriez dénoncer ces gens. Car ils sont contre la Paix, ils sont contre vous. Nous donnerons désormais une récompense à tout homme qui posera un acte pour la paix. Un acte pour la paix, c’est mettre hors d’état de nuire tout homme qui est contre la paix. Je ne suis pas venu vous dire de voter pour quelqu’un, je suis juste venu vous dire que je veux m’intéresser à vous. (…) On ne peut pas être en conflit tout le temps. Des fois, on a envie simplement de vivre. Tous les pays du monde qui ont connu la guerre, un moment donné, ils se sont arrêtés pour dire : on fait quoi pour notre pays ? Ils ont pris conscience. C’est ainsi que des pays comme la France, l’Allemagne, etc. sont devenus des grands pays. C’est possible pour notre pays aussi. Portez une nouvelle espérance. Portez en vous l’Ivoirien Nouveau. (…)
Propos recueillis par KI