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Art et Culture Publié le lundi 10 septembre 2012 | Ministères

Rentrée solennelle à l’Université Alassane Ouattara / Prof. Lazare M. Poamé, Président : « Nous rêvons d’une Université digne de porter le nom du Président de la RépubliqueSEM Alassane Ouattara»

© Ministères Par TS
Bouaké : rentrée solennelle à l’Université Alassane Ouattara
Samedi 8 septembre 2012. Bouaké. Le président Lazare Poamé a organisé la rentrée solennelle de l’Université Alassane Ouattara en présence des autorités administratives, traditionnelles, militaires de la capitale du centre, des enseignants-chercheurs, du personnel administratif et technique de cette Institution
L’Université Alassane Ouattara a organisé le 8 septembre 2012 à Bouaké, sa rentrée solennelle en présence des autorités administratives, traditionnelles, militaires de cette ville, des enseignants-chercheurs, du personnel administratif et technique de cette Institution.
A cette occasion, le Président de cette Université, le Professeur Lazare POAME a prononcé une allocution solennelle.
Nous vous proposons en intégralité son intervention.

Monsieur le Préfet de région,
Honorables députés,
Monsieur le Maire,
Madame le Directeur général du CROU,
Messieurs les Directeurs généraux et les Officiers supérieurs,
Messieurs les Vice-présidents,
Madame et Messieurs les Doyens,
Messieurs les Directeurs de Centres,
Messieurs les Chefs de départements,
Mesdames et Messieurs les Enseignants-Chercheurs,
Messieurs les Chefs religieux et coutumiers,
Mesdames et Messieurs les Journalistes,
Chers étudiants,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,

L’Année universitaire qui commence avec cette rentrée solennelle conçue dans l’esprit du « départ nouveau » est la première d’une Université nouvelle, une Université encore en chantier comme chacun de vous peut ici le constater.

Ce chantier est révélateur d’un pan de l’histoire de cette institution qui a su résister à toutes les tempêtes pour assurer la formation de la jeunesse au prix de mille et un sacrifices consentis par les enseignants-chercheurs et le personnel administratif et technique.
Le temps nous fait défaut pour retracer hic et nunc l’histoire de cette institution. Retenons pour l’essentiel que suite aux événements des 18 et 19 septembre 2002, l’Université de Bouaké a été délocalisée à Abidjan et y est restée plus d’une décennie. Le retour à Bouaké, marqué par le transfert massif de tous les services de l’administration et du matériel de travail, a débuté en novembre 2011 et s’est achevé en janvier 2012. Si ce transfert peut être considéré comme achevé, le processus de relocalisation quant à lui se poursuit avec les travaux de réhabilitation en cours.

La relocalisation de l'Université à Bouaké, quoi qu’on pense, marque une nouvelle phase de l’histoire de cette institution.

La première fut celle de la création placée sous la houlette du Professeur Kouakou N’Guessan François, le premier Président de l’Université de Bouaké que nous nous plaisons à appeler le pionnier des pionniers.

La deuxième, celle d'une institution sinistrée, a couvert les deux mandats du deuxième Président de l’Université de Bouaké, le Professeur Koménan Aka Landry que nous appelons affectueusement le grand maître.

La troisième phase qui s’ouvre avec la nouvelle équipe dirigeante doublée de la nouvelle dénomination de cette institution est celle de la résurrection, de la maturation et du rayonnement. Nous voulons, en effet, réconcilier l'Université non seulement avec son essence, mais aussi avec les exigences de la mondialisation des cursus et les objectifs du millénaire. L'Université de Bouaké, notre maison commune, aujourd’hui appelée « Université Alassane Ouattara », ne pourra atteindre ses fins qu'en se fondant sur une gestion optimale des ressources humaines rationnellement et éthiquement motivées.

Son projet de développement demeure d’une exigeante actualité. Il est mû par une ambition nouvelle qui constitue son originalité et sa force, celle d’une puissance mobilisatrice autour d’un projet collectif porteur d’un nouvel avenir. L'émulation, la collégialité, l'humilité scientifique, l'excellence, le positionnement de la recherche comme élément moteur de l’Université, la qualité de l’offre de formation initiale et continue assurant la réussite professionnelle et citoyenne des étudiants et étudiantes seront le leitmotiv de l'Université nouvelle. A cela, il faut ajouter la qualité de vie et du travail sur le campus, la dynamique des partenariats avec les établissements d’enseignement supérieur, les centres de recherche, l’attractivité et la reconnaissance internationale.

Le trait caractéristique de ce tournant majeur de notre institution sera une gouvernance innovante. Cette mutation qualitative sera traduite dans les faits par :
- la rupture avec le mode de gouvernance antérieur,
- une extraordinaire débauche d'énergie pour la mobilisation des ressources financières destinées à améliorer les conditions de travail et d'existence des principaux acteurs de l’Université que sont les enseignants-chercheurs, le personnel administratif et technique et les étudiants qui, pour la plupart, ont perdu leurs biens lors des événements du 19 septembre 2002 et pendant la crise post-électorale.

Consciente des défis et des enjeux que polarise la mutation qu’elle engage, l’Université mesure à quel point son avenir dépend de l’attractivité qu’elle saura exercer. Cette attractivité repose sur les perspectives de réussite qu’elle offrira à ses étudiants et à son personnel, aussi bien dans la qualité de ses formations et de sa recherche, que dans la qualité de vie sur un Campus nouveau à la dimension de la ville nouvelle de Bouaké dont rêvent tous ceux qui ont connu cette ville dans les années 90.

Mesdames et Messieurs,

Notre pari, au niveau international, est de faire en sorte que cette Université perdue dans un coin de la savane parvienne très rapidement à illuminer le continent noir avec les faisceaux de la gnose mondialement valorisée.
Au niveau national, nous voulons réussir les paris suivants :
- la maitrise des calendriers académiques ;
- la valorisation de la recherche et de l'enseignement ;
- l’employabilité de nos étudiants diplômés ;
- la réorganisation des expertises universitaires en vue de leur exploitation immédiate par les collectivités locales et le gouvernement.

Tous ces paris, Mesdames et messieurs, seront gagnés grâce à la mobilisation de tous, notamment l’ensemble des ressources humaines de l’Université et tous nos partenaires nationaux et internationaux.

Au-delà de la mobilisation, il y a, ne l’oublions pas, le précieux appui de l’Etat dont les effets sont perceptibles à travers les réalisations qui donnent fière allure à nos Universités.
C’est le lieu de remercier le Président de la République, SEM Alassane Ouattara et les membres de son gouvernement, en l’occurrence, le Premier Ministre, M. Ahoussou Kouadio Jeannot et les ministres en charge de l’Enseignement supérieur (M. Cissé Ibrahima), des TIC (M. Bruno Koné) et de l’Economie et des Finances, (M. DIBY Koffi Charles), pour le nouveau visage donné à nos Universités condamnées à amorcer un nouveau virage.

Bien plus que les autres Universités, c’est particulièrement la nôtre, l’Université Alassane Ouattara, qui se trouve sommée d’amorcer ce nouveau virage. Vous devinez aisément pourquoi.

En effet, se réclamer de l’Université Alassane Ouattara, c’est clamer haut et fort son attachement aux valeurs propres à garantir l’honorabilité de celui dont l’institution porte le nom.

A ce nom qui est un grand nom, celui du Chef de l’Etat en exercice, nous associons un grand projet connu sous le nom de Bouaké–la-Neuve cette expression qui renvoie à l’âme de l’institution dont l’identité remarquable et remarquée est son Excellence Alassane Ouattara. Il s’agit en effet de ce que le Président de la république a appelé ville universitaire. Nous rêvons, avec l’appui du Président de la République, d’une Université vraiment digne de porter son nom ; c’est le projet de construction de Bouaké-La-Neuve, la plus grande Université d’Afrique à bâtir sur une superficie de plus de six cents hectares que nous avons pu obtenir avec le précieux concours du Préfet de région, Monsieur Konin Aka et la contribution du Maire Fanny Ibrahima. La communauté universitaire, par ma voix, les remercie très sincèrement et avec eux, les chefs coutumiers qui ont accepté de céder leurs terres.
Nous associons à ces remerciements toutes les autorités de la ville de Bouaké avec lesquelles nous travaillons en bonne intelligence ainsi que les autorités qui ont accepté d’effectuer le déplacement pour prendre part à cette cérémonie.

Nos remerciements vont enfin à Madame la Directrice du CROU, Houphouêt Rebecca KOFFI et aux membres du Comité d’organisation de cette manifestation (Professeurs Michel Kodo, Alphonse Kadjo, Séraphin Néné Bi, Joseph Kaudjhis, Jean-Michel Latte, Prosper N’Dri Kouadio, Edmond Kouassi pour ne citer que ceux-ci) qui ont travaillé de jour comme de nuit avec de maigres moyens qui contrastent visiblement avec l’idée que l’on devrait se faire d’une rentrée solennelle.

C’est pourquoi, il convient de placer cette rentrée sous le signe de la reviviscence de l’intellect producteur propre à déjouer les pesanteurs qui sont à l’Université ce que les obstacles épistémologiques sont au rationalisme scientifique.

Je vous remercie.

Prof. Lazare M. POAME
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