Invité du 28e congrès de l’Union fraternelle du clergé ivoirien (Ufraci) qui se tient à Yamoussoukro, depuis hier soir, Charles Konan Banny a dit un langage de vérité au millier de prêtres réunis à la Basilique Notre Dame de la paix. « …l’Eglise catholique n’a pas toujours été la boussole qui aurait empêché les Ivoiriens de s’égarer. Alors que la neutralité, l’indépendance, l’attention aux souffrances d’autrui et l’attachement à la justice caractérisent votre ministère, ces vertus ont pu paraître parfois absentes », a asséné le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation. En effet, poursuit-il, « les prises de position orientées, les discours partisans, le parti pris politique, pour tout dire, la non observance du devoir de réserve par quelques membres du clergé catholique, ont dérouté plus d’un fidèle et a fortiori les citoyens ivoiriens non catholiques ». Toutefois, pense M Konan Banny, la quête de la vérité et le souci de la cohésion sociale s’imposent avec plus d’exigence à ceux qui ont vocation à guider leurs semblables et, plus particulièrement aux guides religieux, quelle que soit leur obédience. Et Charles Konan Banny d’indiquer : « Etre prêtre catholique confère plus de devoirs qu’à un laïc. Etre prêtre, c’est exercer un sacerdoce ». A son avis, le clergé doit s’associer par la prière au travail de la Cdvr.
Auparavant, le Père Ambrose Madtha, président de l’Ufraci, avait interpellé l’invité sur le manque du mot ‘’justice’’ dans la dénomination de l’institution importante qu’il dirige. « On entend très peu parler de justice, une justice qui prenne en compte toutes les violations des droits humains commises depuis le début des événements qui remontent à l’orée des années 2000 et qui se poursuivent encore sous nos yeux apeurés», a-t-il dit. Le thème de ce 28e congrès qui prend fin jeudi prochain est : «Dans l’unité, construisons un clergé indépendant, crédible et prophétique.»
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Auparavant, le Père Ambrose Madtha, président de l’Ufraci, avait interpellé l’invité sur le manque du mot ‘’justice’’ dans la dénomination de l’institution importante qu’il dirige. « On entend très peu parler de justice, une justice qui prenne en compte toutes les violations des droits humains commises depuis le début des événements qui remontent à l’orée des années 2000 et qui se poursuivent encore sous nos yeux apeurés», a-t-il dit. Le thème de ce 28e congrès qui prend fin jeudi prochain est : «Dans l’unité, construisons un clergé indépendant, crédible et prophétique.»
Ousmane Diallo à Yamoussoukro