Etes-vous d’avis que le processus de réconciliation piétine ? Si oui qu’est-ce qui explique cela ?
Nous constatons effectivement tous que tout le monde chante réconciliation mais que ça ne bouge pas. Pour moi, la raison est que tant qu’il y a belligérance on ne peut pas parler de réconciliation. Parce que c’est dans un cadre apaisé qu’on peut se réconcilier.
Qu’est-ce que vous appelez belligérance ?
Depuis le 11 avril, il n’y a pas d’apaisement. Aussi bien sur le terrain militaire que sur le terrain politique.
Pourtant ce ne sont pas les initiatives qui manquent. Que faire pour avoir l’apaisement ?
Il faut des actes précis. Sur les plans militaire, politique et judiciaire.
Vos adversaires vous reprochent de ne pas œuvrer au retour de l’apaisement notamment dans vos propos.
Je pense que ce ne sont pas les discours qui vont créer l’apaisement. Mais plutôt les actes. En plus c’est à travers les journaux et c’est de part et d’autre.
Précision pour précision, qu’attendez-vous concrètement pour le retour de l’apaisement ?
Je l’ai toujours dit et je le repète encore : libération de tous les prisonniers politiques avec à leur tête leur chef le président Laurent Gbagbo, le dégel des avoirs et une loi d’amnistie pour tout ce qui pourra être considéré comme infraction dans cette période. Les crimes contre l’humanité, c’est un autre problème. Donc une loi d’amnistie générale. Cela fait baisser la belligérance. Ça permet à tout le monde de rentrer au pays. C’est en ce moment-là qu’on peut dialoguer pour chercher la réconciliation qui est de chercher qu’est-ce qui s’est passé et ce qu’il faut faire pour vivre ensemble.
Cela fait un an que vous avez les mêmes exigences. Elles sont jugées excessives. Pourquoi ne pas changer de discours ?
Simple question de bon sens. Ce n’est pas moi qui l’invente. Quand on parle de réconciliation, c’est entre deux personnes qui ne s’entendent pas. Mais si elles sont en train de se battre encore, comment les réconcilier ? C’est ce que j’appelle cesser la belligérance. C’est une question de bon sens social, culturel, humanitaire. C’est tout simple.
Est-ce qu’à cette allure on a encore le droit d’être optimiste quant à la réconcilion ?
Sur le plan humain, tout est possible. Cela dépend de la volonté de celui qui gouverne. S’il veut la paix, qu’il crée les conditions de cette paix-là. On l’a vu en 2002 avec l’attaque militaire. Quand le président Gbagbo voulait aller à la paix, il est allé à la réconciliation. Il a voté une loi d’amnistie pour ceux qui ont attaqué leur pays. Il a satisfait à leurs conditions, il les a appelés au gouvernement et il a dirigé avec eux.
Entretien réalisé par BKI
Nous constatons effectivement tous que tout le monde chante réconciliation mais que ça ne bouge pas. Pour moi, la raison est que tant qu’il y a belligérance on ne peut pas parler de réconciliation. Parce que c’est dans un cadre apaisé qu’on peut se réconcilier.
Qu’est-ce que vous appelez belligérance ?
Depuis le 11 avril, il n’y a pas d’apaisement. Aussi bien sur le terrain militaire que sur le terrain politique.
Pourtant ce ne sont pas les initiatives qui manquent. Que faire pour avoir l’apaisement ?
Il faut des actes précis. Sur les plans militaire, politique et judiciaire.
Vos adversaires vous reprochent de ne pas œuvrer au retour de l’apaisement notamment dans vos propos.
Je pense que ce ne sont pas les discours qui vont créer l’apaisement. Mais plutôt les actes. En plus c’est à travers les journaux et c’est de part et d’autre.
Précision pour précision, qu’attendez-vous concrètement pour le retour de l’apaisement ?
Je l’ai toujours dit et je le repète encore : libération de tous les prisonniers politiques avec à leur tête leur chef le président Laurent Gbagbo, le dégel des avoirs et une loi d’amnistie pour tout ce qui pourra être considéré comme infraction dans cette période. Les crimes contre l’humanité, c’est un autre problème. Donc une loi d’amnistie générale. Cela fait baisser la belligérance. Ça permet à tout le monde de rentrer au pays. C’est en ce moment-là qu’on peut dialoguer pour chercher la réconciliation qui est de chercher qu’est-ce qui s’est passé et ce qu’il faut faire pour vivre ensemble.
Cela fait un an que vous avez les mêmes exigences. Elles sont jugées excessives. Pourquoi ne pas changer de discours ?
Simple question de bon sens. Ce n’est pas moi qui l’invente. Quand on parle de réconciliation, c’est entre deux personnes qui ne s’entendent pas. Mais si elles sont en train de se battre encore, comment les réconcilier ? C’est ce que j’appelle cesser la belligérance. C’est une question de bon sens social, culturel, humanitaire. C’est tout simple.
Est-ce qu’à cette allure on a encore le droit d’être optimiste quant à la réconcilion ?
Sur le plan humain, tout est possible. Cela dépend de la volonté de celui qui gouverne. S’il veut la paix, qu’il crée les conditions de cette paix-là. On l’a vu en 2002 avec l’attaque militaire. Quand le président Gbagbo voulait aller à la paix, il est allé à la réconciliation. Il a voté une loi d’amnistie pour ceux qui ont attaqué leur pays. Il a satisfait à leurs conditions, il les a appelés au gouvernement et il a dirigé avec eux.
Entretien réalisé par BKI