Les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l’ouest (Cedeao) ont étudié, hier, lundi, à Abidjan le déploiement d’une force au Mali, où le nord reste occupé par des groupes islamistes armés qui y imposent la charia.
«L’heure n’est plus aux conjectures ni aux tergiversations. L’heure est à l’action concertée. Et c’est maintenant qu’il faut agir. Et agir, c’est vite. Face à l’inacceptable et face aux criminels de toutes sortes qui ont pris le nord du Mali ». Tel est en substance le message livré, hier, à l’hôtel Ivoire, par Désiré Kadré Ouedraogo, président de la Commission de la Cedeao. C’était au cours d’une réunion extraordinaire d’au moins 30 ministres des Affaires étrangères et de la Défense des 15 Etats de l’organisation sous régionale. Il s’est agit pour eux de plancher sur les propositions faites, le samedi 15 septembre 2012, par les chefs d’état-major de la Cedeao qui s’étaient réunis les vendredi 14 et samedi 15 septembre derniers. Les responsables militaires ont fait des propositions, après l’examen des conditions de déploiement d’une force au Mali, en proie à une crise armée du fait de l’occupation du nord par des groupes islamistes armés. Le Général Soumaïla Bakayoko, président du comité des chefs d’état-major de la Cedeao, avait précisé que ces propositions démontrent leur détermination à exécuter la mission de reconquête du nord malien. Selon le président du Conseil des ministres de la Cedeao, Daniel Kablan Duncan, le conseil de médiation et de sécurité de la Cedeao se réunit pour "tracer le cap de l’appui militaire de la Cédéao au Mali, en liaison avec l’Union africaine", a déclaré le ministre ivoirien des Affaires étrangères en ouvrant les débats, hier lundi 17 septembre 2012. Même s’ils ont qualifié ce travail de "tâche immense mais pas impossible", le diplomate ivoirien a ajouté qu’« ils veulent lancer un message sur la volonté et la détermination de la Cédéao et de l’Afrique entière à accompagner le Mali dans la reconquête de son intégrité territoriale », a-t-il souligné. Il y a si peu, le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, a officiellement saisi, début septembre, la Cédéao d`une demande d`aide, alors que le Nord du pays est contrôlé par des groupes proches d`Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui y ont imposé une loi islamique, la charia. A cet effet, la Cedeao a, par la voix du premier responsable de la Commission, ‘’condamner avec fermeté la prise le 1er septembre 2012 de la ville de Dointa par le Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’ouest (Mujao)’’. Avant de regretter les incidents qui ont occasionné la semaine dernière la perte en vie humaine de 16 prédicateurs mauritaniens et maliens. Avec ces évènements tristes, selon Kadré Ouédraogo, « il est plus qu’urgent d’agir au Mali pour stabiliser la situation », a-t-il insisté au cours de la rencontre de ce lundi. La Cédéao, qui prépare depuis plusieurs mois le déploiement de 3.300 soldats, de sa Force militaire en attente (Fac), a du revoir ses projets initiaux, qui prévoyaient notamment de sécuriser à Bamako le régime de transition. Mais dans sa demande d’aide, Dioncounda Traoré prend soin de préciser que « le déploiement de forces militaires combattantes est sans objet » à Bamako, conformément au vœu exprimé à plusieurs reprises par l’ex-junte militaire. Les autorités maliennes ont indiqué qu’elles ne voulaient pas que des troupes ouest-africaines combattent, mais qu’elles apportent un soutien logistique et aérien, ainsi qu’une participation au maintien de l’ordre, une fois les villes du nord reconquises. « Personne ne cherche à se substituer aux Maliens, les premiers concernés. La Cédéao ne fait qu’accompagner le pays frère », a assuré le samedi dernier Ally Coulibaly, ministre de l’Intégration africaine. Alors que certains observateurs déplorent ‘’l’attitude des politiciens maliens’’ dans la gestion de la crise, l’ex-ambassadeur ivoirien en France a indiqué que ‘’les nouvelles autorités maliennes sont conscientes de la gravités de la situation’’ de leur pays. De même que Désiré Kadré Ouédraogo, avait souligné, le vendredi 14 septembre 2012, que les pays d’Afrique de l’ouest demandent "plus de cohérence politique et militaire" avec Bamako, avant toute démarche devant les Nations unies. Tant la question malienne est préoccupante. Des indiscrétions font dire que les islamistes au nord-Mali seraient plus armés que trois pays ouest-africains. Car, des sources diplomatiques, avancent que « l’armée malienne dans sa fuite, a abandonné un véritable arsenal. Cela couplé au matériel récupéré en Libye, ils possèdent maintenant plus de matériel que le Burkina, le Niger et la Côte d’Ivoire ». Sans risque de se tromper, l’on peut affirmer que l’intervention militaire au Mali se précise.
F.B.I
«L’heure n’est plus aux conjectures ni aux tergiversations. L’heure est à l’action concertée. Et c’est maintenant qu’il faut agir. Et agir, c’est vite. Face à l’inacceptable et face aux criminels de toutes sortes qui ont pris le nord du Mali ». Tel est en substance le message livré, hier, à l’hôtel Ivoire, par Désiré Kadré Ouedraogo, président de la Commission de la Cedeao. C’était au cours d’une réunion extraordinaire d’au moins 30 ministres des Affaires étrangères et de la Défense des 15 Etats de l’organisation sous régionale. Il s’est agit pour eux de plancher sur les propositions faites, le samedi 15 septembre 2012, par les chefs d’état-major de la Cedeao qui s’étaient réunis les vendredi 14 et samedi 15 septembre derniers. Les responsables militaires ont fait des propositions, après l’examen des conditions de déploiement d’une force au Mali, en proie à une crise armée du fait de l’occupation du nord par des groupes islamistes armés. Le Général Soumaïla Bakayoko, président du comité des chefs d’état-major de la Cedeao, avait précisé que ces propositions démontrent leur détermination à exécuter la mission de reconquête du nord malien. Selon le président du Conseil des ministres de la Cedeao, Daniel Kablan Duncan, le conseil de médiation et de sécurité de la Cedeao se réunit pour "tracer le cap de l’appui militaire de la Cédéao au Mali, en liaison avec l’Union africaine", a déclaré le ministre ivoirien des Affaires étrangères en ouvrant les débats, hier lundi 17 septembre 2012. Même s’ils ont qualifié ce travail de "tâche immense mais pas impossible", le diplomate ivoirien a ajouté qu’« ils veulent lancer un message sur la volonté et la détermination de la Cédéao et de l’Afrique entière à accompagner le Mali dans la reconquête de son intégrité territoriale », a-t-il souligné. Il y a si peu, le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, a officiellement saisi, début septembre, la Cédéao d`une demande d`aide, alors que le Nord du pays est contrôlé par des groupes proches d`Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui y ont imposé une loi islamique, la charia. A cet effet, la Cedeao a, par la voix du premier responsable de la Commission, ‘’condamner avec fermeté la prise le 1er septembre 2012 de la ville de Dointa par le Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’ouest (Mujao)’’. Avant de regretter les incidents qui ont occasionné la semaine dernière la perte en vie humaine de 16 prédicateurs mauritaniens et maliens. Avec ces évènements tristes, selon Kadré Ouédraogo, « il est plus qu’urgent d’agir au Mali pour stabiliser la situation », a-t-il insisté au cours de la rencontre de ce lundi. La Cédéao, qui prépare depuis plusieurs mois le déploiement de 3.300 soldats, de sa Force militaire en attente (Fac), a du revoir ses projets initiaux, qui prévoyaient notamment de sécuriser à Bamako le régime de transition. Mais dans sa demande d’aide, Dioncounda Traoré prend soin de préciser que « le déploiement de forces militaires combattantes est sans objet » à Bamako, conformément au vœu exprimé à plusieurs reprises par l’ex-junte militaire. Les autorités maliennes ont indiqué qu’elles ne voulaient pas que des troupes ouest-africaines combattent, mais qu’elles apportent un soutien logistique et aérien, ainsi qu’une participation au maintien de l’ordre, une fois les villes du nord reconquises. « Personne ne cherche à se substituer aux Maliens, les premiers concernés. La Cédéao ne fait qu’accompagner le pays frère », a assuré le samedi dernier Ally Coulibaly, ministre de l’Intégration africaine. Alors que certains observateurs déplorent ‘’l’attitude des politiciens maliens’’ dans la gestion de la crise, l’ex-ambassadeur ivoirien en France a indiqué que ‘’les nouvelles autorités maliennes sont conscientes de la gravités de la situation’’ de leur pays. De même que Désiré Kadré Ouédraogo, avait souligné, le vendredi 14 septembre 2012, que les pays d’Afrique de l’ouest demandent "plus de cohérence politique et militaire" avec Bamako, avant toute démarche devant les Nations unies. Tant la question malienne est préoccupante. Des indiscrétions font dire que les islamistes au nord-Mali seraient plus armés que trois pays ouest-africains. Car, des sources diplomatiques, avancent que « l’armée malienne dans sa fuite, a abandonné un véritable arsenal. Cela couplé au matériel récupéré en Libye, ils possèdent maintenant plus de matériel que le Burkina, le Niger et la Côte d’Ivoire ». Sans risque de se tromper, l’on peut affirmer que l’intervention militaire au Mali se précise.
F.B.I