Le président de Liberté et démocratie pour la République (Lider), Mamadou Koulibaly, a estimé le lundi 17 septembre après une audience avec Charles Konan Banny, que la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) manque d’argent pour faire avancer le processus de réconciliation.
La Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) poursuit ses consultations avec les partis politiques et la société civile pour relancer le dialogue. Hier, le président de la Cdvr, Charles Konan Banny a reçu à son cabinet privé de Cocody-Riviera, le président de Lider. A l’issue d’une rencontre d’environ deux heures, Mamadou Koulibaly a été informé de l’évolution des activités de la Cdvr. «Nous lui avons posé des questions sur les raisons des difficultés et ce que, en tant que parti politique, nous pouvions faire pour aider à lever ces difficultés. Il semble, après les échanges, qu'aujourd'hui, la Cdvr manque de moyens, manque d'argent pour faire avancer le processus de réconciliation », a-t-il affirmé devant la presse. Puis, M. Koulibaly a expliqué que le président de la Cdvr lui a expliqué qu'ils avaient pris quelques retards, « Mais qu'ils tenaient à respecter leurs engagements et à déposer le rapport final aux dates indiquées ». Poursuivant ses propos, le président de Lider a appelé l'Etat de Côte d'Ivoire et la communauté internationale afin que tous ceux-là mettent la main à la poche pour que la réconciliation puisse être effective. Ensuite, Mamadou Koulibaly a suggéré au président de la Cdvr de faire redémarrer la première étape de la réconciliation, à savoir la discussion entre les hommes politiques. «Les hommes politiques et les femmes qui font de la politique dans notre pays ne se parlent pas. Ils s'ignorent royalement. Ils vivent dans la méfiance, dans l'injure, dans l’anathème. Peut-être que si eux ne sont pas capables de s'asseoir et de se parler, nous pensons que, conformément à la mission qui a été confiée à la Cdvr en son article 5, ils peuvent créer un cadre pour recevoir tous les partis politiques et qu'on se parle », a-t-il proposé. Pour lui, « si les hommes politiques se parlent, ils ne mettront plus leurs injures dans la bouche des journalistes et peut-être qu'ils pourront se regarder droit dans les yeux et dire ce qui ne va pas pour sortir la Côte d'Ivoire de cette léthargie ». Mieux, il a précisé que si les hommes politiques ne sont pas victimes, il y a de nombreux jeunes en ville qui n’ont pas d’emploi, qui sont au chômage, de nombreuses familles qui ont du mal à se nourrir. « Et c'est de notre responsabilité d'offrir cette réconciliation, pas pour nous, mais pour ceux qui nous ont fait confiance », a-t-il appelé. Avant de commencer ses propos, le président de Lider a précisé qu’il avait eu rendez-vous avec le président de la Cdvr que la semaine dernière. L’ancien président de l’Assemblée nationale a conclu ses propos pour dire que son parti constate simplement que la crise post-électorale n’est pas terminée, au vu des déclarations opposées des partis politiques.
PATRICK N’GUESSAN
La Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) poursuit ses consultations avec les partis politiques et la société civile pour relancer le dialogue. Hier, le président de la Cdvr, Charles Konan Banny a reçu à son cabinet privé de Cocody-Riviera, le président de Lider. A l’issue d’une rencontre d’environ deux heures, Mamadou Koulibaly a été informé de l’évolution des activités de la Cdvr. «Nous lui avons posé des questions sur les raisons des difficultés et ce que, en tant que parti politique, nous pouvions faire pour aider à lever ces difficultés. Il semble, après les échanges, qu'aujourd'hui, la Cdvr manque de moyens, manque d'argent pour faire avancer le processus de réconciliation », a-t-il affirmé devant la presse. Puis, M. Koulibaly a expliqué que le président de la Cdvr lui a expliqué qu'ils avaient pris quelques retards, « Mais qu'ils tenaient à respecter leurs engagements et à déposer le rapport final aux dates indiquées ». Poursuivant ses propos, le président de Lider a appelé l'Etat de Côte d'Ivoire et la communauté internationale afin que tous ceux-là mettent la main à la poche pour que la réconciliation puisse être effective. Ensuite, Mamadou Koulibaly a suggéré au président de la Cdvr de faire redémarrer la première étape de la réconciliation, à savoir la discussion entre les hommes politiques. «Les hommes politiques et les femmes qui font de la politique dans notre pays ne se parlent pas. Ils s'ignorent royalement. Ils vivent dans la méfiance, dans l'injure, dans l’anathème. Peut-être que si eux ne sont pas capables de s'asseoir et de se parler, nous pensons que, conformément à la mission qui a été confiée à la Cdvr en son article 5, ils peuvent créer un cadre pour recevoir tous les partis politiques et qu'on se parle », a-t-il proposé. Pour lui, « si les hommes politiques se parlent, ils ne mettront plus leurs injures dans la bouche des journalistes et peut-être qu'ils pourront se regarder droit dans les yeux et dire ce qui ne va pas pour sortir la Côte d'Ivoire de cette léthargie ». Mieux, il a précisé que si les hommes politiques ne sont pas victimes, il y a de nombreux jeunes en ville qui n’ont pas d’emploi, qui sont au chômage, de nombreuses familles qui ont du mal à se nourrir. « Et c'est de notre responsabilité d'offrir cette réconciliation, pas pour nous, mais pour ceux qui nous ont fait confiance », a-t-il appelé. Avant de commencer ses propos, le président de Lider a précisé qu’il avait eu rendez-vous avec le président de la Cdvr que la semaine dernière. L’ancien président de l’Assemblée nationale a conclu ses propos pour dire que son parti constate simplement que la crise post-électorale n’est pas terminée, au vu des déclarations opposées des partis politiques.
PATRICK N’GUESSAN