Le plus vieux parti de Côte d’Ivoire, le Pdci-Rda, s’apprête à organiser son 12ème Congrès en vue de désigner son prochain président qui cette fois-ci, ne sera pas incontestablement le candidat naturel à la présidentielle de 2015. Avant même ce Congrès, les vieux démons sont de retour. Des agitateurs tapis dans les rangs de ce parti comme dans ceux du Rassemblement des Républicains (RDR) du président de la République, Alassane Ouattara, sont à l’abordage pour une succession.
Le président Henri Konan Bédié serait candidat à sa propre succession à la tête du parti à lui légué par feu le président Félix Houphouët-Boigny. Ce sont les confrères de Le Nouveau Réveil et Soir Info dans leur parution du lundi 17 septembre 2012 qui ont ébruité l’affaire. Depuis deux jours donc, partisans, adversaires ont retroussé les manches. Si les fidèles parmi les fidèles de N’Zuéba n’ont rien à dire et s’en réjouissent, ce n’est pas le cas de ceux qui voudraient inviter le président Henri Konan Bédié à prendre sa retraite politique à partir de ce 12ème congrès. Passer la main pour demeurer une icône, un monument, le sage de Daoukro qu’on ira consulter quand besoin se fera sentir. Mais les pourfendeurs du ‘’Sphinx’’ de Daoukro ‘’ sont-ils d’accord ? Etre élu demain président du Pdci-Rda, suppose être plébiscité aussi candidat du plus vieux parti à la présidentielle 2015. Selon la constitution ivoirienne de Juillet 2000, la limite d’âge pour les candidats à une élection présidentielle en Côte d’Ivoire est de 75 ans. N’zuéba a dépassé cet âge et est donc forclos s’il n’y a pas des modifications de cette loi fondamentale avant les échéances de 2015. Alassane Ouattara va-t-il procéder avant cette date à une révision de l’actuelle Constitution pour faire une passe ou renvoyer l’ascenseur à son aîné Henri Konan Bédié à qui il doit sa victoire à la présidentielle de 2010 ? Le fils prodige de Pépressou (Daoukro) va-t-il se contenter d’un poste honorifique de président d’honneur du Pdci-Rda ? Ses obligés n’envisagent pas du tout une telle éventualité où Bédié sera limité à un rôle similaire à celui de la reine d’Angleterre.
Pour ceux-ci, si Bédié s’en va, le parti va se disloquer.
Il faut attendre qu’il positionne un dauphin comme candidat aux élections futures. Quand d’autres pensent que N’Zuéba va encore demander aux militants en 2015 de voter pour le président sortant, Alassane Ouattara, au nom de l’alliance au sein du RHDP. Bédié est donc aujourd’hui pris entre deux feux, c'est-à-dire deux ou trois tendances qui se font pour le moment la guerre à fleurets mouchetés avant le 12ème Congrès. Il y a les sans-visages qui murmurent et des leaders pas comme les autres comme Kouadio Konan Bertin qui ont embouché la trompette du changement et qui sont prêts à remettre en cause l’alliance avec le RHDP. Il y a, aussi, ceux qui passent le plus clair de leur temps à se plaindre, à appeler à la rupture avec le Rdr du président Alassane Ouattara. A côté de ceux-là, il y a ceux qui appellent en privé à une alliance avec le Fpi de Laurent Gbagbo pour une opposition forte à l’actuel président. Face à toutes ces velléités de dislocation du RHDP, d’autres Houphouëtistes sont pour un bloc soudé des héritiers du sage de Yamoussoukro pour empêcher le parti de Laurent Gbagbo de revenir au pouvoir en 2015. Ce sont les houphouétistes sans concession ayant pour chef de file, le président Bédié et Ahoussou Jeannot. Peuvent-ils triompher ? D’autres voix conseillent en privé le débauchage de certains cadres du FPI pour affaiblir leur intransigeance actuelle. Enfin, la dernière catégorie de militants du Pdci appelle à la modération, à calmer le jeu. Pour une entente solide. Bédié toujours à la tête du Pdci pourrait réussir à calmer tous les va-t en guerre de son camp comme celui du Rdr. S’il passe la main, il lui sera demain difficile, avancent-ils, d’avoir le contrôle sur tout le monde, s’il ne gère plus son parti. Un congrès annoncé au RDR... Dans le camp du président Ouattara, il y a aussi des grognes. Devenu premier magistrat de la Côte d’Ivoire depuis la dernière présidentielle, va-t-il passer la main lui aussi ? Dans le secret, il y a des velléités de candidature à succéder à Bédié ou à Ouattara à la tête de leur parti respectif ?
Les articles 35, 55 et 126 en question
Même si formellement, le chef de l’Etat n’a pas le temps de gérer au quotidien les affaires internes et intérieures du Rdr, des observateurs, à défaut d’une démission affective, attendent ce congrès pour assurer la relève. Les intérimaires, malgré leur bonne volonté et leur dynamisme, peuvent souvent manquer de légitimité pour n’avoir pas été investis par le peuple et les militants. Resté longtemps mentor du Rdr, le président de la République se retrouve dans la même posture aujourd’hui, avec l’obligation constitutionnelle de céder la présidence de son parti en vertu de l’article 54 de la Constitution ivoirienne : «Les fonctions de président de la République sont incompatibles avec l’exercice de tout emploi public, de toute activité professionnelle et de toute fonction de dirigeant de parti politique». Concernant l’article 55, relatif à la déclaration authentique de son patrimoine devant la cour des comptes, le chef de l’Etat, après les urgences sécuritaires et les exigences de la reconstitution nationale, a souscrit à cette prescription. Désormais les présidents Bédié et Ouattara sont pris entre plusieurs feux, notamment l’article 54 pour le premier et l’article 35 alinéa 2 pour le second : «Le candidat à l’élection présidentielle doit être âgé de quarante ans au moins et de soixante quinze ans au plus»… En 2015, sauf modification, le président Bédié ne peut être candidat à la présidentielle. Concernant justement la révision ou la modification de la Constitution, notamment en son point relatif à l’article 35 (avec la question du ‘’et’’ et du ‘’ou’’) l’alinéa 2 de l’article 126 est sans ambigüité : Est obligatoirement soumis au référendum, le projet ou la proposition de révision ayant pour objet l’élection du président de la République, l’exercice du mandat présidentiel, la vacance de la présidence de la République et la procédure de révision de la présente constitution». Si pour les uns, le président de la République peut décider de laisser tomber la révision du ‘’et’’ (car il est ivoirien de père et de mère eux-mêmes ivoiriens de naissance) en tenant compte de son propre sort, par contre, il est lié par sa promesse sur la question, à l’effet de permettre à tout ivoirien né d’au moins un parent ivoirien de naissance de postuler à la présidentielle en Côte d’Ivoire.
Le président de la République va-t-il honorer une de ses promesses de campagne présidentielle en révisant la Constitution actuelle pour permettre à Bédié de compétir en 2015 ? Bédié et son frère cadet, Alassane Ouattara, sont aujourd’hui pris entre plusieurs feux dans leur formation politique. Des nombreuses tendances se préparent à une confrontation lors du congrès de leur parti pour leur succession. Aujourd’hui, il y aurait des radicaux, des gens royalistes plus que le roi. Des bédiéïstes plus bédiéïstes que Bédié. Des pro-Ado plus Ouattaraistes que Ouattara lui-même. La colère monte, boue au Pdci comme au RDR depuis l’annonce de la candidature de Bédié pour la présidence de son parti. Au président Ouattara et son aîné N’Zuéba de clarifier leur position par rapport à la présidence de leur parti pour faire taire les velléités d’affrontements entre pro-Bédié, pro-Ouattara et les extrémistes qui veulent ici et maintenant le changement sans mesurer les conséquences futures d’une telle éventualité sur la cohésion au sein du RHDP. Le serpent FPI dort, il n’est pas mort !
Des observateurs de la scène politique se prononcent
Thomas Méné, sympathisant : ‘’Passons le relais à un autre’’
«Il est temps de passer le relais à un autre pour redynamiser le PDCI- RDA. Je serai plus que déçu si cette information de maintien du président Bédié se confirme.»
Ahmed Traoré, Géomètre à Bouygues : ‘’On ne confie pas la direction du bateau à un matelot’’
«Je suis très heureux de savoir que M. Henri Konan Bédié est candidat au poste de Président du PDCI. Il faut dire que ce n'est pas le moment de céder la direction du navire à un novice ou un homme qui n’est pas sage. Quand on est en pleine tempête, très loin des côtes, on ne confie pas la direction du bateau à un matelot. HKB a bien vu en voulant être candidat car nous sommes à un moment crucial du développement de la Côte d'Ivoire».
Eric Konan, Eburnéa SA : ‘’Si Bédié part, tout s’écroule’’
«Si Bédié part, le PDCI va se disloquer. Il faut attendre qu’il positionne un leader comme candidat aux élections futures. Il pourra ensuite se retirer. De toutes les façons, il n'a plus d'ambitions nationales».
Tatiana Koffi, UA Cocody : ‘’Il faut chercher une alternance’’
«On voit venir Bédié, c'est pour encore demander aux militants en 2015 de voter pour le candidat du RDR. On se rappelle encore la grosse bêtise en 2010. Moi je plains les cadres du parti, qu’ils sachent qu’ils vont payer tôt ou tard ce qu’ils sont en train de faire. Il faut plutôt chercher une alternance et puis positionner un réel candidat en 2015. C’est ce que KKB craignait qu’ils sont en train de confirmer. Et à cette allure, comment le PDCI compte revenir au pouvoir ? Je les comprends, ils aiment tellement les honneurs qu’ils ne veulent pas faire de la real politique pour obtenir le pouvoir».
Georges Parfait Amani Kra, · UA Cocody : ‘’Seul le président Bédié peut redynamiser le Pdci’’
«Les Ivoiriens font la lecture des choses au premier degré, ce qui est décevant. Qui mieux que le président Bédié serait aujourd'hui bien placé pour redynamiser le PDCI ? Seul le Président Bédié peut aujourd'hui redynamiser le parti. Le problème en Côte d’Ivoire, c’est qu’il n y a pas de parti politique. Nous assistons à des sectes qui lient leur existence à des individus. C’est du Bédié ou rien, du Gbagbo ou rien, du Ouattara ou rien... et pendant ce temps, il n’y’a rien de concret pour les populations...sinon la mort dans toutes ses formes ...»
Koné Issa, président national du forum PDCI-RDA : ‘’Nous battrons campagne pour le président Bédié’
’
«Sa candidature est normale. Le président Bédié est à la barre alors sa candidature ne serait pas une candidature de trop au prochain congrès. Je dirais même que sa candidature sera une candidature pour la survie du PDCI-RDA. Et j’en suis sûr, le congrès va lui renouveler sa confiance. Nous n’allons pas donner le PDCI-RDA à des mains inexpertes mais à une main experte comme celle du président Aimé Henri Konan Bédié que tout le monde consulte aujourd’hui sur bien de questions politiques. Pour le moment, il ne s’agit pas de candidature aux présidentielles de 2015. Ce qui nous occupe actuellement,c’est le congrès du parti et nous fédérons toutes nos énergies autour de ce congrès. En tout cas, nous battrons campagne pour lui réserver un plébiscite à ce prochain congrès».
Maxime Wangué et Charles Kouassi
Le président Henri Konan Bédié serait candidat à sa propre succession à la tête du parti à lui légué par feu le président Félix Houphouët-Boigny. Ce sont les confrères de Le Nouveau Réveil et Soir Info dans leur parution du lundi 17 septembre 2012 qui ont ébruité l’affaire. Depuis deux jours donc, partisans, adversaires ont retroussé les manches. Si les fidèles parmi les fidèles de N’Zuéba n’ont rien à dire et s’en réjouissent, ce n’est pas le cas de ceux qui voudraient inviter le président Henri Konan Bédié à prendre sa retraite politique à partir de ce 12ème congrès. Passer la main pour demeurer une icône, un monument, le sage de Daoukro qu’on ira consulter quand besoin se fera sentir. Mais les pourfendeurs du ‘’Sphinx’’ de Daoukro ‘’ sont-ils d’accord ? Etre élu demain président du Pdci-Rda, suppose être plébiscité aussi candidat du plus vieux parti à la présidentielle 2015. Selon la constitution ivoirienne de Juillet 2000, la limite d’âge pour les candidats à une élection présidentielle en Côte d’Ivoire est de 75 ans. N’zuéba a dépassé cet âge et est donc forclos s’il n’y a pas des modifications de cette loi fondamentale avant les échéances de 2015. Alassane Ouattara va-t-il procéder avant cette date à une révision de l’actuelle Constitution pour faire une passe ou renvoyer l’ascenseur à son aîné Henri Konan Bédié à qui il doit sa victoire à la présidentielle de 2010 ? Le fils prodige de Pépressou (Daoukro) va-t-il se contenter d’un poste honorifique de président d’honneur du Pdci-Rda ? Ses obligés n’envisagent pas du tout une telle éventualité où Bédié sera limité à un rôle similaire à celui de la reine d’Angleterre.
Pour ceux-ci, si Bédié s’en va, le parti va se disloquer.
Il faut attendre qu’il positionne un dauphin comme candidat aux élections futures. Quand d’autres pensent que N’Zuéba va encore demander aux militants en 2015 de voter pour le président sortant, Alassane Ouattara, au nom de l’alliance au sein du RHDP. Bédié est donc aujourd’hui pris entre deux feux, c'est-à-dire deux ou trois tendances qui se font pour le moment la guerre à fleurets mouchetés avant le 12ème Congrès. Il y a les sans-visages qui murmurent et des leaders pas comme les autres comme Kouadio Konan Bertin qui ont embouché la trompette du changement et qui sont prêts à remettre en cause l’alliance avec le RHDP. Il y a, aussi, ceux qui passent le plus clair de leur temps à se plaindre, à appeler à la rupture avec le Rdr du président Alassane Ouattara. A côté de ceux-là, il y a ceux qui appellent en privé à une alliance avec le Fpi de Laurent Gbagbo pour une opposition forte à l’actuel président. Face à toutes ces velléités de dislocation du RHDP, d’autres Houphouëtistes sont pour un bloc soudé des héritiers du sage de Yamoussoukro pour empêcher le parti de Laurent Gbagbo de revenir au pouvoir en 2015. Ce sont les houphouétistes sans concession ayant pour chef de file, le président Bédié et Ahoussou Jeannot. Peuvent-ils triompher ? D’autres voix conseillent en privé le débauchage de certains cadres du FPI pour affaiblir leur intransigeance actuelle. Enfin, la dernière catégorie de militants du Pdci appelle à la modération, à calmer le jeu. Pour une entente solide. Bédié toujours à la tête du Pdci pourrait réussir à calmer tous les va-t en guerre de son camp comme celui du Rdr. S’il passe la main, il lui sera demain difficile, avancent-ils, d’avoir le contrôle sur tout le monde, s’il ne gère plus son parti. Un congrès annoncé au RDR... Dans le camp du président Ouattara, il y a aussi des grognes. Devenu premier magistrat de la Côte d’Ivoire depuis la dernière présidentielle, va-t-il passer la main lui aussi ? Dans le secret, il y a des velléités de candidature à succéder à Bédié ou à Ouattara à la tête de leur parti respectif ?
Les articles 35, 55 et 126 en question
Même si formellement, le chef de l’Etat n’a pas le temps de gérer au quotidien les affaires internes et intérieures du Rdr, des observateurs, à défaut d’une démission affective, attendent ce congrès pour assurer la relève. Les intérimaires, malgré leur bonne volonté et leur dynamisme, peuvent souvent manquer de légitimité pour n’avoir pas été investis par le peuple et les militants. Resté longtemps mentor du Rdr, le président de la République se retrouve dans la même posture aujourd’hui, avec l’obligation constitutionnelle de céder la présidence de son parti en vertu de l’article 54 de la Constitution ivoirienne : «Les fonctions de président de la République sont incompatibles avec l’exercice de tout emploi public, de toute activité professionnelle et de toute fonction de dirigeant de parti politique». Concernant l’article 55, relatif à la déclaration authentique de son patrimoine devant la cour des comptes, le chef de l’Etat, après les urgences sécuritaires et les exigences de la reconstitution nationale, a souscrit à cette prescription. Désormais les présidents Bédié et Ouattara sont pris entre plusieurs feux, notamment l’article 54 pour le premier et l’article 35 alinéa 2 pour le second : «Le candidat à l’élection présidentielle doit être âgé de quarante ans au moins et de soixante quinze ans au plus»… En 2015, sauf modification, le président Bédié ne peut être candidat à la présidentielle. Concernant justement la révision ou la modification de la Constitution, notamment en son point relatif à l’article 35 (avec la question du ‘’et’’ et du ‘’ou’’) l’alinéa 2 de l’article 126 est sans ambigüité : Est obligatoirement soumis au référendum, le projet ou la proposition de révision ayant pour objet l’élection du président de la République, l’exercice du mandat présidentiel, la vacance de la présidence de la République et la procédure de révision de la présente constitution». Si pour les uns, le président de la République peut décider de laisser tomber la révision du ‘’et’’ (car il est ivoirien de père et de mère eux-mêmes ivoiriens de naissance) en tenant compte de son propre sort, par contre, il est lié par sa promesse sur la question, à l’effet de permettre à tout ivoirien né d’au moins un parent ivoirien de naissance de postuler à la présidentielle en Côte d’Ivoire.
Le président de la République va-t-il honorer une de ses promesses de campagne présidentielle en révisant la Constitution actuelle pour permettre à Bédié de compétir en 2015 ? Bédié et son frère cadet, Alassane Ouattara, sont aujourd’hui pris entre plusieurs feux dans leur formation politique. Des nombreuses tendances se préparent à une confrontation lors du congrès de leur parti pour leur succession. Aujourd’hui, il y aurait des radicaux, des gens royalistes plus que le roi. Des bédiéïstes plus bédiéïstes que Bédié. Des pro-Ado plus Ouattaraistes que Ouattara lui-même. La colère monte, boue au Pdci comme au RDR depuis l’annonce de la candidature de Bédié pour la présidence de son parti. Au président Ouattara et son aîné N’Zuéba de clarifier leur position par rapport à la présidence de leur parti pour faire taire les velléités d’affrontements entre pro-Bédié, pro-Ouattara et les extrémistes qui veulent ici et maintenant le changement sans mesurer les conséquences futures d’une telle éventualité sur la cohésion au sein du RHDP. Le serpent FPI dort, il n’est pas mort !
Des observateurs de la scène politique se prononcent
Thomas Méné, sympathisant : ‘’Passons le relais à un autre’’
«Il est temps de passer le relais à un autre pour redynamiser le PDCI- RDA. Je serai plus que déçu si cette information de maintien du président Bédié se confirme.»
Ahmed Traoré, Géomètre à Bouygues : ‘’On ne confie pas la direction du bateau à un matelot’’
«Je suis très heureux de savoir que M. Henri Konan Bédié est candidat au poste de Président du PDCI. Il faut dire que ce n'est pas le moment de céder la direction du navire à un novice ou un homme qui n’est pas sage. Quand on est en pleine tempête, très loin des côtes, on ne confie pas la direction du bateau à un matelot. HKB a bien vu en voulant être candidat car nous sommes à un moment crucial du développement de la Côte d'Ivoire».
Eric Konan, Eburnéa SA : ‘’Si Bédié part, tout s’écroule’’
«Si Bédié part, le PDCI va se disloquer. Il faut attendre qu’il positionne un leader comme candidat aux élections futures. Il pourra ensuite se retirer. De toutes les façons, il n'a plus d'ambitions nationales».
Tatiana Koffi, UA Cocody : ‘’Il faut chercher une alternance’’
«On voit venir Bédié, c'est pour encore demander aux militants en 2015 de voter pour le candidat du RDR. On se rappelle encore la grosse bêtise en 2010. Moi je plains les cadres du parti, qu’ils sachent qu’ils vont payer tôt ou tard ce qu’ils sont en train de faire. Il faut plutôt chercher une alternance et puis positionner un réel candidat en 2015. C’est ce que KKB craignait qu’ils sont en train de confirmer. Et à cette allure, comment le PDCI compte revenir au pouvoir ? Je les comprends, ils aiment tellement les honneurs qu’ils ne veulent pas faire de la real politique pour obtenir le pouvoir».
Georges Parfait Amani Kra, · UA Cocody : ‘’Seul le président Bédié peut redynamiser le Pdci’’
«Les Ivoiriens font la lecture des choses au premier degré, ce qui est décevant. Qui mieux que le président Bédié serait aujourd'hui bien placé pour redynamiser le PDCI ? Seul le Président Bédié peut aujourd'hui redynamiser le parti. Le problème en Côte d’Ivoire, c’est qu’il n y a pas de parti politique. Nous assistons à des sectes qui lient leur existence à des individus. C’est du Bédié ou rien, du Gbagbo ou rien, du Ouattara ou rien... et pendant ce temps, il n’y’a rien de concret pour les populations...sinon la mort dans toutes ses formes ...»
Koné Issa, président national du forum PDCI-RDA : ‘’Nous battrons campagne pour le président Bédié’
’
«Sa candidature est normale. Le président Bédié est à la barre alors sa candidature ne serait pas une candidature de trop au prochain congrès. Je dirais même que sa candidature sera une candidature pour la survie du PDCI-RDA. Et j’en suis sûr, le congrès va lui renouveler sa confiance. Nous n’allons pas donner le PDCI-RDA à des mains inexpertes mais à une main experte comme celle du président Aimé Henri Konan Bédié que tout le monde consulte aujourd’hui sur bien de questions politiques. Pour le moment, il ne s’agit pas de candidature aux présidentielles de 2015. Ce qui nous occupe actuellement,c’est le congrès du parti et nous fédérons toutes nos énergies autour de ce congrès. En tout cas, nous battrons campagne pour lui réserver un plébiscite à ce prochain congrès».
Maxime Wangué et Charles Kouassi