Encore une fusillade, des morts et un lourd bilan. «Ce sont de vulgaires bandits qui ont opéré hier (jeudi, ndlr) ; tout ce qu’ils ont pris comme armement a été récupéré. Un passant a été tué par des balles perdues, un militaire de passage a également perdu la vie et un des assaillants a été abattu», a tenu à préciser le ministre auprès du président de la République, chargé de la Défense, à la presse, hier. Paul Koffi Koffi s’est dit d’autant plus peiné que ces faits ressurgissent un mois après une accalmie. Les attaques qui ont eu pour cibles la brigade de gendarmerie de Vridi et le commissariat du 33ème arrondissement suscitent des interrogations chez les forces régulières. «Ils ont commis leur forfait en attaquant la gendarmerie de Vridi et le 33ème arrondissement de police de Port-Bouët qu’ils avaient déjà entre les mains. Et on ne sait comment ils y sont parvenus ?», s’interroge un officier joint au téléphone. A l’en croire, l’un des civils a été aperçu sur le toit dudit bureau de police et ils ne savent pas comment ce dernier «qui n’est pas un policier» a pu se trouver à cet endroit. D’ailleurs, révèlera-t-il, c’est lui qui a donné l’assaut. Ainsi, ses complices sont passés à l’attaque, ouvrant le feu sur leurs cibles. Dans la diversion, les assaillants ont emporté le véhicule de type 4X4 du commissariat. «La voiture a été découverte en même temps que trois motos qu’ils avaient emportées. Elles ont été retrouvées dans une école dans les environs», poursuit-il. Après avoir opéré à Derrière-Wharf, ce même autre groupe a tenté de sortir d’Abidjan par le corridor de Gonzagueville. Parvenus à ce portail virtuel gardé par des forces régulières, ils ont été freinés dans leur élan par les forces de l’ordre. Voulant leur résister, les quidams ouvrent le feu pour couvrir leur position. Manque de pot, relate un autre interlocuteur militaire, l’un d’entre eux est mortellement atteint et un autre grièvement blessé a pris la fuite. Confirmant ce détail, le ministre doute que l’assaillant puisse survivre de ses blessures. C’est à cette entrée sud d’Abidjan que ‘’commissaire Ali‘’, de son vrai nom Ali Soumahoro, un homme en treillis, a été abattu par les quidams. «Il rentrait au corridor quand il a été pris pour cible. Sinon, il n’était pas sur le terrain pour l’intervention», indique notre informateur.
Menace signalée depuis 18h
«Leur signalement avait été donné depuis 18 h. Selon notre source, le groupe se dirigeait vers le corridor. Ils ont été suivis de près ; voilà pourquoi ils n’ont pas opéré impunément. Mais comme d’autres étaient en tenue civile, il n’a pas été facile de les repérer aussitôt», informe le soldat, indigné. Peu avant 20 h, le complice avait attaqué la brigade de gendarmerie avant d’abandonner les deux taxis braqués à la hauteur du quartier Vanou à Port-Bouët. «A ce niveau, ils auraient été embarqués par un véhicule de type 4x4. Une dizaine d’armes ont été saisies dans les taxis. C’est pour l’essentiel des kalachnikovs à crosses volumineuses par rapport aux Kalachnikovs normales. Une demi-douzaine de suspects a été interpellée au niveau de Port-Bouët non loin de la cité des mariés. Ces personnes sont gardées à la base Frci de la commune.» Outre le ministre chargé de la Défense, celui de l’Intérieur a visité les différents sites attaqués. Ils ont pu faire le constat amer de murs pilonnés, d’impacts de balles ici et là, de corps d’assaillants gisant à même la chaussée, à Derrière-Wharf et au corridor sud.
Bidi Ignace
Menace signalée depuis 18h
«Leur signalement avait été donné depuis 18 h. Selon notre source, le groupe se dirigeait vers le corridor. Ils ont été suivis de près ; voilà pourquoi ils n’ont pas opéré impunément. Mais comme d’autres étaient en tenue civile, il n’a pas été facile de les repérer aussitôt», informe le soldat, indigné. Peu avant 20 h, le complice avait attaqué la brigade de gendarmerie avant d’abandonner les deux taxis braqués à la hauteur du quartier Vanou à Port-Bouët. «A ce niveau, ils auraient été embarqués par un véhicule de type 4x4. Une dizaine d’armes ont été saisies dans les taxis. C’est pour l’essentiel des kalachnikovs à crosses volumineuses par rapport aux Kalachnikovs normales. Une demi-douzaine de suspects a été interpellée au niveau de Port-Bouët non loin de la cité des mariés. Ces personnes sont gardées à la base Frci de la commune.» Outre le ministre chargé de la Défense, celui de l’Intérieur a visité les différents sites attaqués. Ils ont pu faire le constat amer de murs pilonnés, d’impacts de balles ici et là, de corps d’assaillants gisant à même la chaussée, à Derrière-Wharf et au corridor sud.
Bidi Ignace