Dans le cadre de la célébration internationale de la paix, Bert Koenders, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, était l’invité hier de la RTI1.
Q : le 21 septembre marque la journée internationale de la paix dans le monde. Avez-vous un message spécial pour le Côte d’Ivoire ?
Bert Koenders : c’est un message d’optimisme et un message de paix. Même en ce jour où il y a eu des attaques dans ce pays. Je sais que dans ce pays, les citoyens veulent tourner la page. Cette journée est organisée dans tous les pays du monde. Cette journée rappelle le message d’Houphouët-Boigny qui disait : « la paix, c’est un comportement ». Je crois que les Ivoiriens veulent tourner la page. Mais au même moment, il ne faut pas se laisser déstabiliser par la violence. C’est cela aussi le rôle de l’ONUCI qui est d’aider la Côte d’Ivoire à chercher la paix et la réconciliation et aussi de ne pas laisser une possibilité de déstabilisation de ce pays. Maintenant, avançons sur le chemin de la démocratie.
Q : En juillet dernier, le Conseil de sécurité a adopté une nouvelle résolution sur la Côte d’Ivoire, la résolution 2066, que dit-elle ?
BK : cette résolution dit que la communauté internationale est encore avec les Ivoiriens, elle veut accompagner tous les Ivoiriens sans exclusion, sans discrimination, pour avancer sur le chemin de la paix. Cela veut dire que nous sommes là pour soutenir la démobilisation qui est maintenant très actuelle, la création d’emplois mais aussi la réconciliation. Je crois maintenant que tous les acteurs politiques doivent se serrer la main. Nous sommes là avec nos troupes pour vous apporter la paix.
Q : A qui s’adresse cette résolution ?
BK : c’est une déclaration prise par la plus grande organisation du monde. Elle doit être suivie. Elle s’adresse au monde entier et au pays qui sont ici pour accompagner les Ivoiriens. Mais aussi à tous les Ivoiriens. C’est aux Ivoiriens de faire la paix. Nous, nous sommes là pour vous accompagner.
Q : cette résolution a-t-elle changé votre mandat en Côte d’Ivoire ?
BK : elle a renforcé le mandat dans la construction de paix. Nous sommes maintenant une année après la crise. Il y a beaucoup d’avancées. Il y a maintenant nécessité de travailler avec les Ivoiriens sur les sources du conflit : la terre, la démobilisation, la réconciliation dans toutes les villes et dans tous les villages.
Q : quelles sont les priorités actuelles de votre mandat en Côte d’Ivoire ?
BK : la première, c’est la sécurité. C’est pour cela que j’étais choqué des attaques d’hier (avant-hier, ndlr). Nous étions très alertes. J’ai envoyé directement le commissaire de police de l’ONUCI, le commandant des forces. Je veux aussi donner un message d’un double caractère. C’est la fermeté de l’ONUCI de défendre la démocratie dans le pays et le gouvernement démocratiquement élu et au même moment de travailler à la paix positive, la réconciliation, la démobilisation et la création d’emplois.
Q : les ivoiriens ne comprennent pas votre rôle au niveau de la sécurité.
BK : la résolution dit que nous sommes là pour soutenir les forces de l’ordre du pays à sécuriser le pays. Nous avons la responsabilité de protéger les citoyens. C’est ce que nous faisons. C’est la raison pour laquelle sept casques bleus ont trouvé la mort. Il y a beaucoup de militaires de tous les pays du monde qui donnent de leur vie pour aider les Ivoiriens.
Q : pour terminer, quelle piste selon vous pour une sortie durable de crise ici en Côte d’Ivoire ?
BK : je crois qu’il y a deux priorités maintenant : securité, démobilisation. La relation améliorée entre toutes les forces de l’ordre et la population. Tous les acteurs politiques doivent prendre leur responsabilité. C’est possible. Je crois sans exception que la population de tous les côtés veut tourner la page. Nous sommes là pour vous soutenir dans un contexte qui n’est pas toujours facile. Je crois qu’on peut être optimistes sur l’avenir de la Côte d’Ivoire si on est conscient de la responsabilité de tous les acteurs.
Recueillis sur RTI1 par TL
Q : le 21 septembre marque la journée internationale de la paix dans le monde. Avez-vous un message spécial pour le Côte d’Ivoire ?
Bert Koenders : c’est un message d’optimisme et un message de paix. Même en ce jour où il y a eu des attaques dans ce pays. Je sais que dans ce pays, les citoyens veulent tourner la page. Cette journée est organisée dans tous les pays du monde. Cette journée rappelle le message d’Houphouët-Boigny qui disait : « la paix, c’est un comportement ». Je crois que les Ivoiriens veulent tourner la page. Mais au même moment, il ne faut pas se laisser déstabiliser par la violence. C’est cela aussi le rôle de l’ONUCI qui est d’aider la Côte d’Ivoire à chercher la paix et la réconciliation et aussi de ne pas laisser une possibilité de déstabilisation de ce pays. Maintenant, avançons sur le chemin de la démocratie.
Q : En juillet dernier, le Conseil de sécurité a adopté une nouvelle résolution sur la Côte d’Ivoire, la résolution 2066, que dit-elle ?
BK : cette résolution dit que la communauté internationale est encore avec les Ivoiriens, elle veut accompagner tous les Ivoiriens sans exclusion, sans discrimination, pour avancer sur le chemin de la paix. Cela veut dire que nous sommes là pour soutenir la démobilisation qui est maintenant très actuelle, la création d’emplois mais aussi la réconciliation. Je crois maintenant que tous les acteurs politiques doivent se serrer la main. Nous sommes là avec nos troupes pour vous apporter la paix.
Q : A qui s’adresse cette résolution ?
BK : c’est une déclaration prise par la plus grande organisation du monde. Elle doit être suivie. Elle s’adresse au monde entier et au pays qui sont ici pour accompagner les Ivoiriens. Mais aussi à tous les Ivoiriens. C’est aux Ivoiriens de faire la paix. Nous, nous sommes là pour vous accompagner.
Q : cette résolution a-t-elle changé votre mandat en Côte d’Ivoire ?
BK : elle a renforcé le mandat dans la construction de paix. Nous sommes maintenant une année après la crise. Il y a beaucoup d’avancées. Il y a maintenant nécessité de travailler avec les Ivoiriens sur les sources du conflit : la terre, la démobilisation, la réconciliation dans toutes les villes et dans tous les villages.
Q : quelles sont les priorités actuelles de votre mandat en Côte d’Ivoire ?
BK : la première, c’est la sécurité. C’est pour cela que j’étais choqué des attaques d’hier (avant-hier, ndlr). Nous étions très alertes. J’ai envoyé directement le commissaire de police de l’ONUCI, le commandant des forces. Je veux aussi donner un message d’un double caractère. C’est la fermeté de l’ONUCI de défendre la démocratie dans le pays et le gouvernement démocratiquement élu et au même moment de travailler à la paix positive, la réconciliation, la démobilisation et la création d’emplois.
Q : les ivoiriens ne comprennent pas votre rôle au niveau de la sécurité.
BK : la résolution dit que nous sommes là pour soutenir les forces de l’ordre du pays à sécuriser le pays. Nous avons la responsabilité de protéger les citoyens. C’est ce que nous faisons. C’est la raison pour laquelle sept casques bleus ont trouvé la mort. Il y a beaucoup de militaires de tous les pays du monde qui donnent de leur vie pour aider les Ivoiriens.
Q : pour terminer, quelle piste selon vous pour une sortie durable de crise ici en Côte d’Ivoire ?
BK : je crois qu’il y a deux priorités maintenant : securité, démobilisation. La relation améliorée entre toutes les forces de l’ordre et la population. Tous les acteurs politiques doivent prendre leur responsabilité. C’est possible. Je crois sans exception que la population de tous les côtés veut tourner la page. Nous sommes là pour vous soutenir dans un contexte qui n’est pas toujours facile. Je crois qu’on peut être optimistes sur l’avenir de la Côte d’Ivoire si on est conscient de la responsabilité de tous les acteurs.
Recueillis sur RTI1 par TL