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Politique Publié le lundi 24 septembre 2012 | Le Mandat

Menaces de déstabilisation : Ouattara met la pression sur le Ghana

© Le Mandat Par DR
Après une visite de travail en Israël: le Président Alassane Ouattara a regagné Abidjan
Lundi 25 juin 2012. Abidjan. Aéroport international de Port-Bouet. Le chef de `Etat, SEM Alassane Ouattara regagne son pays après une visite de travail en Israël
La dernière attaque contre la position des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) à Noé, le vendredi 21 septembre, a exacerbé le gouvernement ivoirien à l'égard des autorités Ghanéennes. Excédé par les tentatives récurrentes de déstabilisation dont les auteurs sont localisés au Ghana, le Chef de l'Etat ivoirien a fermé les frontières maritime, aérienne et terrestre avec son voisin de l'est.

La pression du président de République, par ailleurs, président de la Cedeao, Alassane Ouattara, s'est accentuée avec la fermeture des différentes frontières. Même si en Afrique les frontières terrestres n'existent que de nom. En prenant cette décision, le Chef de l'Etat veut envoyer un signal fort à Accra. Il s'agit de dire aux autorités ghanéennes qu'elles jouent à un double jeu. Lors de la visite du Président ghanéen, John Dramani, à Abidjan, le 5 septembre 2012, des sources bien introduites ont indiqué que le gouvernement ivoirien a livré toutes les preuves liées aux actions de déstabilisation du régime d'Abidjan au Chef de l'Etat Ghanéen qui, ce jour là, était accompagné de ses ministres de la Défense et de l'intérieur. Dès le retour de la délégation ghanéenne à Accra, le président John Dramani s'est limité à des déclarations diplomatiques sans actions concrètes. Le Ghana n`a pas encore réagi officiellement à la fermeture des frontières. «Nous n'avons aucune indication sur la raison de cette décision et nous voulons d'abord évaluer la situation», a simplement déclaré le vice-ministre de l`Intérieur ghanéen, Kobby Acheampong, interrogé par l`Afp. Toutefois, notre source à Accra a déclaré que le Ghana se dit disposé à coopérer avec la Côte d'Ivoire, pour faire échec aux tentatives de déstabilisation perpétrées par des individus armés, se réclamant de l'ex-Président Gbagbo Laurent.

Un avion ivoirien à Accra depuis le 25 aout
Dans le collimateur des autorités ivoiriennes figurent l'ex porte-parole en exil de Laurent Gbagbo, Justin Koné Katinan, adversaire du pouvoir, accusé de «crimes économiques» par l'Etat, et arrêté le 24 août dernier à Accra. La justice ghanéenne examine, depuis cette date, son extradition vers la Côte d`Ivoire, suscitant la colère et l'impatience au sein des autorités ivoiriennes. Selon nos sources, un avion de la présidence ivoirienne est posé sur le tarmac de l'aéroport international d'Accra. Avec pour mission de ramener à Abidjan, Justin Koné Katinan. Reporté à plusieurs reprises, le procès en extradition de Justin Katinan Koné devrait enfin déboucher sur le rapatriement de ce dernier vers la Côte d'Ivoire ce mardi 25 septembre 2012.

PATRICK N'GUESSAN
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