Le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a ordonné la fermeture de la frontière ivoiro-ghanéenne depuis le vendredi 21 septembre. Hier, le PR a décidé de rouvrir la frontière aérienne.
Les récentes attaques des commissariats, des brigades et la ville de Noé ont conduit l’Etat ivoirien à prendre des mesures radicales pour une meilleure sécurisation de cette zone. Les frontières terrestres, maritimes et aériennes de la Côte d`Ivoire et du Ghana ont été fermées depuis le vendredi 21 septembre dernier et ce jusqu`à nouvel ordre. Une décision prise après l`attaque du poste-frontière de Noé, situé à environ 170 km, à l`est de la capitale économique, Abidjan, par des assaillants venus du Ghana, selon les autorités ivoiriennes. Ces attaques meurtrières, sont imputées aux partisans de l`ancien président Laurent Gbagbo. Ces accusations trouveraient leur origine dans la mesure où de nombreux responsables politiques et militaires du régime Gbagbo sont en exil au Ghana. Pays, qui partage une frontière de près de 700 km avec la Côte d`Ivoire. Rappelons que le Président ghanéen, Dramani Mahama, lors de sa visite en Côte d’Ivoire avait affirmé que son pays ne servirait pas de base de déstabilisation de la Côte d’Ivoire. Est-ce une autre crise diplomatique qui s’engage entre ces deux pays lié par l’histoire ? L’extradition de Koné Katinan ravive la tension entre Accra et Abidjan et ce nouvel incident risque de fragiliser les relations. Au delà de l’affaire Katinan, c’est toute l’épineuse question de l’extradition de ces nombreux refugiés suspectés par les autorités d’Abidjan. Certes, Alassane Ouattara a pris le soin de saluer "la franche collaboration et la coopération exemplaire entre les deux pays", mais la fermeture des frontières ressemblerait à un bras de fer engagé par le Chef de l’Etat à l’égard de son homologue ghanéen", selon de nombreux observateurs, le ministre de la Défense Paul Koffi Koffi avait d`ailleurs jugé "inacceptable" le fait que les assaillants soient venus du Ghana et s`y soient repliés, en toute impunité. Au-delà, de la fermeture de la frontière, c’est l’économie des deux pays qui marche timidement. Ce qui explique par exemple que le marché hebdomadaire de samedi au quai de Jewi, une ville frontalière proche de Half-Assini, a perdu son affluence. Le samedi 22 septembre, les commerçants et visiteurs, en terre ivoirienne ont été empêchés d’accéder le territoire ghanéen. Les activités au marché étaient à l’arrêt. En plus, le bateau ravitailleur du Ghana, n’a pas pu servir la rive ivoirienne en raison de la fermeture de la frontière par le gouvernement. Des informations qui nous sont parvenues de Jewi Wharf, indiquent que certains voyageurs, faisant le chemin inverse, c’est-à-dire revenant en Côte d’Ivoire, sont bloqués à Tiapoum, Frambo et Big Assinie. Sur le plan aérien le trafic s’est arrêté, des vols commerciaux devant rallier Abidjan, n’ont pu assurer le service notamment, un avion de la compagnie Emirates en provenance de Dubaï. Cinq cars de la compagnie Intercity STC Abidjan, une société de transport du gouvernement ghanéen, sont bloqués depuis le vendredi 21 septembre à Elubo, après la fermeture des frontières ivoiriennes. Selon le directeur d’Intercity STC/Abidjan (compagnie ghanéenne de transport inter-Etat, desservant Accra, Lomé, Cotonou), cette décision prise par la Côte d’ Ivoire de fermer toutes ses frontières avec le Ghana «n’est pas un aurevoir ». «Nous attendons que les frontières soient réouvertes pour reprendre le trafic », a-t-il dit. Le préjudice est important pour les compagnies aériennes, maritimes et terrestres. Hier, le Président Ouattara a ordonné la réouverture de la frontière aérienne.
RUTH KAMONOU
Les récentes attaques des commissariats, des brigades et la ville de Noé ont conduit l’Etat ivoirien à prendre des mesures radicales pour une meilleure sécurisation de cette zone. Les frontières terrestres, maritimes et aériennes de la Côte d`Ivoire et du Ghana ont été fermées depuis le vendredi 21 septembre dernier et ce jusqu`à nouvel ordre. Une décision prise après l`attaque du poste-frontière de Noé, situé à environ 170 km, à l`est de la capitale économique, Abidjan, par des assaillants venus du Ghana, selon les autorités ivoiriennes. Ces attaques meurtrières, sont imputées aux partisans de l`ancien président Laurent Gbagbo. Ces accusations trouveraient leur origine dans la mesure où de nombreux responsables politiques et militaires du régime Gbagbo sont en exil au Ghana. Pays, qui partage une frontière de près de 700 km avec la Côte d`Ivoire. Rappelons que le Président ghanéen, Dramani Mahama, lors de sa visite en Côte d’Ivoire avait affirmé que son pays ne servirait pas de base de déstabilisation de la Côte d’Ivoire. Est-ce une autre crise diplomatique qui s’engage entre ces deux pays lié par l’histoire ? L’extradition de Koné Katinan ravive la tension entre Accra et Abidjan et ce nouvel incident risque de fragiliser les relations. Au delà de l’affaire Katinan, c’est toute l’épineuse question de l’extradition de ces nombreux refugiés suspectés par les autorités d’Abidjan. Certes, Alassane Ouattara a pris le soin de saluer "la franche collaboration et la coopération exemplaire entre les deux pays", mais la fermeture des frontières ressemblerait à un bras de fer engagé par le Chef de l’Etat à l’égard de son homologue ghanéen", selon de nombreux observateurs, le ministre de la Défense Paul Koffi Koffi avait d`ailleurs jugé "inacceptable" le fait que les assaillants soient venus du Ghana et s`y soient repliés, en toute impunité. Au-delà, de la fermeture de la frontière, c’est l’économie des deux pays qui marche timidement. Ce qui explique par exemple que le marché hebdomadaire de samedi au quai de Jewi, une ville frontalière proche de Half-Assini, a perdu son affluence. Le samedi 22 septembre, les commerçants et visiteurs, en terre ivoirienne ont été empêchés d’accéder le territoire ghanéen. Les activités au marché étaient à l’arrêt. En plus, le bateau ravitailleur du Ghana, n’a pas pu servir la rive ivoirienne en raison de la fermeture de la frontière par le gouvernement. Des informations qui nous sont parvenues de Jewi Wharf, indiquent que certains voyageurs, faisant le chemin inverse, c’est-à-dire revenant en Côte d’Ivoire, sont bloqués à Tiapoum, Frambo et Big Assinie. Sur le plan aérien le trafic s’est arrêté, des vols commerciaux devant rallier Abidjan, n’ont pu assurer le service notamment, un avion de la compagnie Emirates en provenance de Dubaï. Cinq cars de la compagnie Intercity STC Abidjan, une société de transport du gouvernement ghanéen, sont bloqués depuis le vendredi 21 septembre à Elubo, après la fermeture des frontières ivoiriennes. Selon le directeur d’Intercity STC/Abidjan (compagnie ghanéenne de transport inter-Etat, desservant Accra, Lomé, Cotonou), cette décision prise par la Côte d’ Ivoire de fermer toutes ses frontières avec le Ghana «n’est pas un aurevoir ». «Nous attendons que les frontières soient réouvertes pour reprendre le trafic », a-t-il dit. Le préjudice est important pour les compagnies aériennes, maritimes et terrestres. Hier, le Président Ouattara a ordonné la réouverture de la frontière aérienne.
RUTH KAMONOU