La Côte d’Ivoire est plongée dans une profonde crise depuis la proclamation des résultats du deuxième tour de l’élection présidentielle de novembre 2010. Pour sortir de ce bourbier, les nouvelles autorités ivoiriennes ont mis en place la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) que dirige Charles Konan Banny. Mais cette structure peine à raccommoder les brèches. Face à cette réalité, des jeunes Ivoiriens, regroupés au sein du Mouvement ivoirien de la réconciliation (Mir) ont décidé de voler à son secours. C’était à l’occasion d’une conférence de presse prononcée le samedi 29 septembre dernier, aux II-Plateaux Vallon, par Abdoul Racid Awassa et les membres de son bureau. Leur objectif, voir les fils et filles de la Côte d’Ivoire totalement réconciliés, parlant le même langage. Pour y parvenir, Abdoul Racid Awassa (président du Mir) et ses amis entendent faire du corps à corps en investissant les villages et autres hameaux partout sur le territoire ivoirien pour parler franchement avec les partis politiques. Notamment la région du grand Ouest qui a beaucoup souffert dans cette crise. De cette façon, les membres du Mir espèrent semer la graine de la paix, de l’amour, gage de toute politique de développement. A ceux qui pensent qu’ils sont à la solde d’un homme politique fortuné, les responsables du Mir disent avoir décidé de se battre pour eux-mêmes car, la Côte d’Ivoire leur appartient aussi. «Nous refusons de nous battre par procuration», a indiqué le président du Mir. Sachant qu’on ne peut pas parler de paix et de réconciliation aux populations affamées, le Mir veut faire d’une pierre deux coups. Ainsi, ses responsables comptent travailler avec des Ong pour soutenir les populations meurtries en vivres et non vivres. Toutes choses qui vont leur permettre de prêter attention à leur message de paix et de réconciliation. Le démarrage officiel des activités du Mir est prévu pour le 16 octobre prochain.
Ferdinand Bailly
Ferdinand Bailly