Le Gouverneur de Yamoussoukro, Augustin Thiam Abdoulaye Houphouët s’est prononcé, hier, sur le danger que les caïmans font planer sur la population. Mais aussi pris des mesures "Tout ce qui est arrivé, c’est des accidents. Mais nous avons pris des mesures : on a mis des panneaux pour interdire l’accès aux sites, on a fermé carrément la visite aux touristes, on a mis des gardes de la Garde républicaine pour empêcher les gens de se promener aux abords des lacs. Et j’avais demandé de mettre en prison ceux qui outre passaient ces mesures conservatoires." Répondant à certaines rumeurs qui indiqueraient que ces sauriens sont sous alimentés, l’héritier des Boigny a révélé ceci "Contrairement à ce qu’on pense, ce n’est pas parce que les caïmans ont faim qu’ils ont mangé les gens. Au jour d’aujourd’hui, nous sommes à 10 bœufs par mois alors qu’avant, on était à six bœufs. Sachez que les caïmans n’ont pas besoin de manger tous les jours. Un caïman peut attendre 70 jours. Mais je crois qu’un caïman est un caïman. Apprivoiser un caïman je ne crois pas que ce soit possible. Car toute espèce animale vivant a des prédateurs naturels. Et le rôle des prédateurs naturels, c’est de maintenir l’équilibre.", a-t-il signifié tout en informant l’assistance de ce que le budget pour ces bœufs est géré directement par la présidence. En ce qui concerne les mesures qui seront prises dans un futur très proche, il a indiqué "Aujourd’hui, les caïmans qu’on élève dans ce lac-là se reproduisent à l’infini. Et je crois que nous sommes arrivés à un stade où il faut envisager d’en abattre. Dans tous les lacs il y a des caïmans et donc il va falloir envisager des mesures de recherche de dragage de ces lacs , identifier et pourquoi pas éliminer certains caïmans de ces eaux et faire en sorte qu’on les confine dans un endroit où on sait qu’ ils se trouvent afin qu’ils ne puissent pas passer d’un lac à un autre. Ce qui nous permettra de contrôler leur évolution et leur dangerosité." Pour y arriver, le gouverneur Thiam qui a fait savoir que cette décision ne peut être prise de façon unilatérale, a dit entamer des démarches auprès de la famille Houphouët et des villageois pour avoir leur assentiment. Aussi le président de la République a été, selon le patron du District autonome, averti de la mesure qui s’appliquera dans les jours à venir.
JEAN PAUL LOUKOU
JEAN PAUL LOUKOU