Le retour de la sécurité en Côte d’Ivoire est un des chantiers majeurs du régime de Alassane Ouattara.
Le pouvoir ivoirien fait face à des tentatives de déstabilisation qu’il impute à des exilés pro-Gbagbo depuis le Ghana et le Liberia. Cela est connu. Mais, visiblement, la situation est plus inquiétante si on s’en tient au rapport des Nations unies qui établit des connexions entre les pro-Gbagbo, la junte malienne et surtout les groupes extrémistes qui écument le Nord-Mali. N’en déplaise aux partisans de l’ex-chef d’Etat ivoirien, les faits parlent contre eux. En effet, ce rapport va dans le même sens et même plus loin que ce qui a été dit jusque-là sur leur rôle dans les attaques meurtrières perpétrées récemment dans le pays. Certes, les mis en cause n’ont pas tardé à démentir les accusations contenues dans ce rapport onusien. Mais, cela suffit-il à lever tout soupçon sur eux ? Ne dit-on pas qu’ « il n’y a pas de fumée sans feu » ? En vérité, le moins qu’on attendait des mis en cause, c’étaient des démentis cinglants. Le contraire aurait été surprenant. S’allier avec les terroristes d’Ansar Dine pour déstabiliser la Côte d’Ivoire, ce ne serait vraiment pas à l’honneur des partisans de l’ex-président ivoirien si cela se révélait fondé. Ce serait pactiser avec le diable et jouer avec le feu. En attendant d’en savoir plus, on peut dire que ce rapport donne du grain à moudre au régime Ouattara en ce sens qu’il doit décupler sa vigilance, lui qui n’a eu de cesse d’accuser les partisans du régime déchu de mettre à mal la sécurité du pays. La thèse du complot permanent se trouve ainsi crédibilisée.
A contrario, ça ne sent pas bon pour la crédibilité et l’image des partisans de l’ancien régime. Comme on le sait, dans les relations internationales actuelles où la question de la lutte anti-terroriste constitue un enjeu majeur, toute personne physique ou morale accusée de pactiser avec le terrorisme est surveillée comme du lait sur le feu et mise sur une liste noire. Il importe, bien entendu, de vérifier autant que faire se peut la véracité des faits sans précipitation, au regard de la gravité des accusations. Mais, jusqu’à preuve du contraire, on peut penser que les Nations unies ne sauraient se complaire à produire un rapport aussi accablant pour un individu ou une structure à partir d’éléments sans consistance. Et puis que gagnerait l’organisation et quel plaisir aurait-elle à tailler des croupières aux exilés pro-Gbagbo ? L’argument avancé par les mis en cause, selon lequel l’ONU agit sous pression, peut-il être vraiment pris au sérieux ? Bien entendu, cela ne veut pas dire que tout ce que fait l’organisation mondiale est forcément exempt de toute erreur. Eu égard à l’urgence que constitue la sécurisation de la Côte d’Ivoire, il importe que les responsabilités des uns et des autres soient clairement et objectivement situées. A cet effet, tous les éléments d’analyse et de preuve devraient être diffusés et mis à la portée de l’opinion. De toute évidence, si les conclusions de ce rapport sont fondées, il y a vraiment matière à s’inquiéter pour la sécurité de la région. Et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) doit rapidement trouver la solution qui s’impose, sous peine de voir ses pays membres déstabilisés à tour de rôle. Dans ces conditions, le risque de voir l’hydre terroriste avoir plus de poids et être, de ce fait, plus difficile à vaincre, est grand. Pour ce qui est de l’action de la communauté internationale et plus précisément de la CEDEAO, il faut espérer que ce rapport fasse prendre conscience de l’ampleur du danger qui pèse sur toute la région. Avec les innombrables armes qui circulent dans la zone et ces illuminés qui écument le désert malien, l’heure ne devrait plus être aux tergiversations ni à l’indolence. Ces menaces suffiront-elles pour autant à décider la communauté internationale à passer maintenant à l’acte au Nord-Mali ? En tout cas, il faut espérer que l’Organisation des Nations unies (ONU) sache tirer elle-même les conséquences de son rapport pour agir comme il se doit dans la région et ce, sans délai. Quant au Ghana, désormais il n’a pas mieux à faire que remettre à la Côte d’Ivoire ses fils présumés coupables de faits délictueux afin qu’ils s’expliquent devant le juge ivoirien. En tous les cas, la coexistence pacifique entre Accra et Abidjan, la stabilité de la Côte d’Ivoire valent bien plus que les intérêts personnels de quelques « has been » politiques.
« Le Pays »
Le pouvoir ivoirien fait face à des tentatives de déstabilisation qu’il impute à des exilés pro-Gbagbo depuis le Ghana et le Liberia. Cela est connu. Mais, visiblement, la situation est plus inquiétante si on s’en tient au rapport des Nations unies qui établit des connexions entre les pro-Gbagbo, la junte malienne et surtout les groupes extrémistes qui écument le Nord-Mali. N’en déplaise aux partisans de l’ex-chef d’Etat ivoirien, les faits parlent contre eux. En effet, ce rapport va dans le même sens et même plus loin que ce qui a été dit jusque-là sur leur rôle dans les attaques meurtrières perpétrées récemment dans le pays. Certes, les mis en cause n’ont pas tardé à démentir les accusations contenues dans ce rapport onusien. Mais, cela suffit-il à lever tout soupçon sur eux ? Ne dit-on pas qu’ « il n’y a pas de fumée sans feu » ? En vérité, le moins qu’on attendait des mis en cause, c’étaient des démentis cinglants. Le contraire aurait été surprenant. S’allier avec les terroristes d’Ansar Dine pour déstabiliser la Côte d’Ivoire, ce ne serait vraiment pas à l’honneur des partisans de l’ex-président ivoirien si cela se révélait fondé. Ce serait pactiser avec le diable et jouer avec le feu. En attendant d’en savoir plus, on peut dire que ce rapport donne du grain à moudre au régime Ouattara en ce sens qu’il doit décupler sa vigilance, lui qui n’a eu de cesse d’accuser les partisans du régime déchu de mettre à mal la sécurité du pays. La thèse du complot permanent se trouve ainsi crédibilisée.
A contrario, ça ne sent pas bon pour la crédibilité et l’image des partisans de l’ancien régime. Comme on le sait, dans les relations internationales actuelles où la question de la lutte anti-terroriste constitue un enjeu majeur, toute personne physique ou morale accusée de pactiser avec le terrorisme est surveillée comme du lait sur le feu et mise sur une liste noire. Il importe, bien entendu, de vérifier autant que faire se peut la véracité des faits sans précipitation, au regard de la gravité des accusations. Mais, jusqu’à preuve du contraire, on peut penser que les Nations unies ne sauraient se complaire à produire un rapport aussi accablant pour un individu ou une structure à partir d’éléments sans consistance. Et puis que gagnerait l’organisation et quel plaisir aurait-elle à tailler des croupières aux exilés pro-Gbagbo ? L’argument avancé par les mis en cause, selon lequel l’ONU agit sous pression, peut-il être vraiment pris au sérieux ? Bien entendu, cela ne veut pas dire que tout ce que fait l’organisation mondiale est forcément exempt de toute erreur. Eu égard à l’urgence que constitue la sécurisation de la Côte d’Ivoire, il importe que les responsabilités des uns et des autres soient clairement et objectivement situées. A cet effet, tous les éléments d’analyse et de preuve devraient être diffusés et mis à la portée de l’opinion. De toute évidence, si les conclusions de ce rapport sont fondées, il y a vraiment matière à s’inquiéter pour la sécurité de la région. Et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) doit rapidement trouver la solution qui s’impose, sous peine de voir ses pays membres déstabilisés à tour de rôle. Dans ces conditions, le risque de voir l’hydre terroriste avoir plus de poids et être, de ce fait, plus difficile à vaincre, est grand. Pour ce qui est de l’action de la communauté internationale et plus précisément de la CEDEAO, il faut espérer que ce rapport fasse prendre conscience de l’ampleur du danger qui pèse sur toute la région. Avec les innombrables armes qui circulent dans la zone et ces illuminés qui écument le désert malien, l’heure ne devrait plus être aux tergiversations ni à l’indolence. Ces menaces suffiront-elles pour autant à décider la communauté internationale à passer maintenant à l’acte au Nord-Mali ? En tout cas, il faut espérer que l’Organisation des Nations unies (ONU) sache tirer elle-même les conséquences de son rapport pour agir comme il se doit dans la région et ce, sans délai. Quant au Ghana, désormais il n’a pas mieux à faire que remettre à la Côte d’Ivoire ses fils présumés coupables de faits délictueux afin qu’ils s’expliquent devant le juge ivoirien. En tous les cas, la coexistence pacifique entre Accra et Abidjan, la stabilité de la Côte d’Ivoire valent bien plus que les intérêts personnels de quelques « has been » politiques.
« Le Pays »