«Promouvoir une solution », style «discussion entre partis politiques ». Voilà le leitmotiv de la Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp). Louable mais que d’antagonismes.
Benjamine des plates-formes politiques, la Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp), tendance pro-Gbagbo, se propose de concilier les positions tranchées des différentes chapelles politiques. « Nous sommes co-auteurs d’une idée pas nouvelle – on va dire comme ça – mais que nous voulons faire prospérer. Elle ne vaut que si les acteurs politiques se parlent franchement et font des concessions », présente Appiah Kabran la « discussion » que veut occasionner la Lmp. L’actuel président – la présidence de la Ligue est tournante chaque trois mois – ne croit pas si bien dire. Il émet une réserve, « si », qui anime probablement des observateurs de la scène politique nationale au sujet de la réalité du dialogue républicain. En effet, en se lançant sur le chantier de la réconciliation nationale afin d’y réaliser le ‘’dialogue direct‘’, entre pouvoir et opposition, elle n’ignore pas une grosse problématique. Comment rapprocher ces entités aux positions radicalisées ? « Nous ne pouvons qu’encourager ce qu’elle fait actuellement. Elle doit recueillir toutes les opinions.
Après, il serait souhaitable qu’on prenne en compte toutes les préoccupations. Chacun a, par exemple, sa préoccupation par rapport au problème des droits de l’Homme aujourd’hui en Côte d’Ivoire», applaudit d’emblée Djé Bi Mointi au nom de l’Alliance ivoirienne pour la République et la démocratie (Aird) d’Eric Kahé. Puis, l’interlocuteur oriente les pas de la Ligue en lui proposant de n’avoir aucun a priori par rapport à la taille des partis politiques. S’il ne doit pas être question de prioriser un parti parce qu’il est ‘’grand‘’, il ne doit être aussi question de juger les formations politiques à leur rôle joué dans la crise postélectorale. Le faire reviendrait à poser un obstacle à sa proche démarche, faut-il déduire de son raisonnement. C’est pourquoi il recommande de mettre tous les partis sur le même pied d’égalité. De ce postulat dépend, semble-t-il dire, la réussite du projet de rassemblement des protagonistes. Dans la même veine des suggestions, la Lmp, une mouvance dite modérée, devrait, selon lui, tenir compte d’un caprice commun à tous. C’est que chacun se dit victime de la crise et à ce titre entend être traité avec diligence et délicatesse. Qu’à cela ne tienne, « La ligue peut beaucoup », se conforte Florent Assièlou, directeur de cabinet de Gervais Coulibaly, président de Cap-Unir, membre-fondateur de la Lmp. M. Assièlou fait le constat qu’aujourd’hui tout le monde est convaincu de la nécessité d’aller à la réconciliation. Cette unanimité est donc pour lui un prétexte suffisant pour appeler à un dialogue. Cependant, peut-on valablement jouer le rassembleur quand sa représentativité est remise en cause ? Car, à la naissance de la Lmp, le Front populaire ivoirien (Fpi), au nom du leadership qu’il revendique, l’a reléguée au second plan, appelant les frontistes à ne pas l’écouter. « Des personnes pour des raisons qui leur sont propres voulaient, atteste Assièlou, à un moment donné casser la Ligue.» Mais, ce temps est révolu et sa conviction est qu’aujourd’hui, tout le monde parle le même langage, a-t-il argumenté. L’espoir, poursuit-il, c’est que des partisans de Laurent Gbagbo pour avoir médité le dernier message de l’ancien président sont convaincus que la belligérance est terminée et que le temps est venu de passer au règlement de la phase politique de la crise.
Bidi Ignace
Benjamine des plates-formes politiques, la Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp), tendance pro-Gbagbo, se propose de concilier les positions tranchées des différentes chapelles politiques. « Nous sommes co-auteurs d’une idée pas nouvelle – on va dire comme ça – mais que nous voulons faire prospérer. Elle ne vaut que si les acteurs politiques se parlent franchement et font des concessions », présente Appiah Kabran la « discussion » que veut occasionner la Lmp. L’actuel président – la présidence de la Ligue est tournante chaque trois mois – ne croit pas si bien dire. Il émet une réserve, « si », qui anime probablement des observateurs de la scène politique nationale au sujet de la réalité du dialogue républicain. En effet, en se lançant sur le chantier de la réconciliation nationale afin d’y réaliser le ‘’dialogue direct‘’, entre pouvoir et opposition, elle n’ignore pas une grosse problématique. Comment rapprocher ces entités aux positions radicalisées ? « Nous ne pouvons qu’encourager ce qu’elle fait actuellement. Elle doit recueillir toutes les opinions.
Après, il serait souhaitable qu’on prenne en compte toutes les préoccupations. Chacun a, par exemple, sa préoccupation par rapport au problème des droits de l’Homme aujourd’hui en Côte d’Ivoire», applaudit d’emblée Djé Bi Mointi au nom de l’Alliance ivoirienne pour la République et la démocratie (Aird) d’Eric Kahé. Puis, l’interlocuteur oriente les pas de la Ligue en lui proposant de n’avoir aucun a priori par rapport à la taille des partis politiques. S’il ne doit pas être question de prioriser un parti parce qu’il est ‘’grand‘’, il ne doit être aussi question de juger les formations politiques à leur rôle joué dans la crise postélectorale. Le faire reviendrait à poser un obstacle à sa proche démarche, faut-il déduire de son raisonnement. C’est pourquoi il recommande de mettre tous les partis sur le même pied d’égalité. De ce postulat dépend, semble-t-il dire, la réussite du projet de rassemblement des protagonistes. Dans la même veine des suggestions, la Lmp, une mouvance dite modérée, devrait, selon lui, tenir compte d’un caprice commun à tous. C’est que chacun se dit victime de la crise et à ce titre entend être traité avec diligence et délicatesse. Qu’à cela ne tienne, « La ligue peut beaucoup », se conforte Florent Assièlou, directeur de cabinet de Gervais Coulibaly, président de Cap-Unir, membre-fondateur de la Lmp. M. Assièlou fait le constat qu’aujourd’hui tout le monde est convaincu de la nécessité d’aller à la réconciliation. Cette unanimité est donc pour lui un prétexte suffisant pour appeler à un dialogue. Cependant, peut-on valablement jouer le rassembleur quand sa représentativité est remise en cause ? Car, à la naissance de la Lmp, le Front populaire ivoirien (Fpi), au nom du leadership qu’il revendique, l’a reléguée au second plan, appelant les frontistes à ne pas l’écouter. « Des personnes pour des raisons qui leur sont propres voulaient, atteste Assièlou, à un moment donné casser la Ligue.» Mais, ce temps est révolu et sa conviction est qu’aujourd’hui, tout le monde parle le même langage, a-t-il argumenté. L’espoir, poursuit-il, c’est que des partisans de Laurent Gbagbo pour avoir médité le dernier message de l’ancien président sont convaincus que la belligérance est terminée et que le temps est venu de passer au règlement de la phase politique de la crise.
Bidi Ignace