L’affaire Koné Katinan, du nom du porte-parole de Laurent Gbagbo, qui avait été renvoyée à hier, 11 octobre, à la demande de Mme la procureure, est à nouveau reportée au mardi 16 octobre prochain. Cela, pour permettre aux juges de faire la jonction des deux affaires qui concernent la même personne mais qui sont devant deux juridictions voisines. Le 25 septembre, Mme la procureure avait soutenu ne pas disposer d`une version en anglais de la demande d’extradition et des pièces y annexées présentées en français par les autorités ivoiriennes. Alors qu’on attendait, enfin, qu’elle expose les faits qui étayent sa requête, c’est plutôt un nouveau renvoi qu’elle a demandé à la Cour. En effet, Mme la procureure apprendra à la Cour, que : «Quelques jours après la liberté provisoire accordée à Justin Koné Katinan, ce dernier a été interpellé une nouvelle fois par la division d’Interpol Ghana en exécution d’un second mandat d’arrêt international. Présenté au juge Ali Baba, juge du district voisin d`Os, celui-ci l’a placé sous écrou extraditionnel et a retenu la date du 16 octobre prochain pour statuer sur cette nouvelle demande.» En conséquence, conclura Mme la procureure : «Je voudrais, pour une bonne administration de la justice, demander une fois encore à votre Cour de renvoyer l’audience de ce jour à une date ultérieure, pour une possible jonction des deux procédures.»
Le président accède à la demande mais fera toutefois remarquer à Mme la procureure, qu’au fond toutes les affaires dont il s`agit ont le même objet et concernent les mêmes parties : l’extradition de Justin Koné Katinan à la demande du gouvernement ivoirien. On ne peut, par conséquent, dira en substance le juge, débattre de la même question d’extradition de la même personne demandée par le même gouvernement autant de fois qu’il y a de juridictions et de chefs d’accusations. Les Baoulé diront : «On ne compte pas dix ignames dix fois». Enfin, le président de la Cour lancera à Mme la procureure, qu’il compte sur son savoir-faire pour convaincre le juge Ali Baba de la nécessité de la jonction qu`elle a demandée. Il a fixé l’audience au 16 octobre pour débattre des deux demandes sur lesquelles sera rendue une seule et même décision.
A l`endroit de Justin Koné Katinan qui s`inquiétait pour sa liberté, le juge de Osu a répondu qu`il comprend bien la préoccupation de l`infortuné porte-parole de Laurent Gbagbo, mais qu`il était tenu au strict respect des règles de procédure ; et que placé sous écrou par un autre juge d’un autre ressort, il ne pouvait ordonner sa libération. Enfin, dira-t-il à Justin Koné Katinan : "Vous êtes un homme, et être un homme c’est aussi savoir endurer des souffrances".
Rendez-vous donc mardi prochain.
James Cénach
Envoyé spécial à Osu (Ghana)
Le président accède à la demande mais fera toutefois remarquer à Mme la procureure, qu’au fond toutes les affaires dont il s`agit ont le même objet et concernent les mêmes parties : l’extradition de Justin Koné Katinan à la demande du gouvernement ivoirien. On ne peut, par conséquent, dira en substance le juge, débattre de la même question d’extradition de la même personne demandée par le même gouvernement autant de fois qu’il y a de juridictions et de chefs d’accusations. Les Baoulé diront : «On ne compte pas dix ignames dix fois». Enfin, le président de la Cour lancera à Mme la procureure, qu’il compte sur son savoir-faire pour convaincre le juge Ali Baba de la nécessité de la jonction qu`elle a demandée. Il a fixé l’audience au 16 octobre pour débattre des deux demandes sur lesquelles sera rendue une seule et même décision.
A l`endroit de Justin Koné Katinan qui s`inquiétait pour sa liberté, le juge de Osu a répondu qu`il comprend bien la préoccupation de l`infortuné porte-parole de Laurent Gbagbo, mais qu`il était tenu au strict respect des règles de procédure ; et que placé sous écrou par un autre juge d’un autre ressort, il ne pouvait ordonner sa libération. Enfin, dira-t-il à Justin Koné Katinan : "Vous êtes un homme, et être un homme c’est aussi savoir endurer des souffrances".
Rendez-vous donc mardi prochain.
James Cénach
Envoyé spécial à Osu (Ghana)