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Politique Publié le mardi 16 octobre 2012 | Nord-Sud

Camp d`Empan: Pourquoi le Ghana a arrêté ‘‘les refugiés’’

© Nord-Sud Par IRIN
Humanitaire: camp de refugiés près de Duekoué
Ampain est devenue comme une citadelle. A toutes les entrées de la ville, des forces de l'ordre veillent au grain. Au niveau de la guérite, elles contrôlent les identités des réfugiés. Les vrais réfugiés sont relâchés, mais les faux sont arrêtés et acheminés vers Ankafour non loin de Cape cost. Ils sont une quarantaine. En effet, sur les accusations proférées par les autorités ivoiriennes, les ghanéens se sont enfin résolus à remiser les professions de foi. Aujourd'hui, elles se disent convaincues que les réfugiés arrêtés sont impliqués dans les attaques perpétrées contre la Côte d'Ivoire. Même si on ne peut pas méconnaître la portée de l'acte posé par Accra, il y a que les activités subversives des réfugiés au sein du camp d'Ampain étaient devenues trop visibles. Dans cette ville, affirment plusieurs habitants interrogés, tout le monde sait la magnanimité dont bénéficient les militaires déserteurs de l'armée ivoirienne. Tous ceux avec qui nous avons échangé évoquent le parapluie atomique du capitaine Jerry John Rawlings. L'ancien président nourrit une aversion presque maladive contre le régime d'Alassane Ouattara. En raison de son influence au sein de l'appareil d'Etat, il a réussi à mettre l'exécutif à ses pieds. Mais à cause des menaces que ce laxisme fait peser au niveau intérieur, le nouveau pouvoir qui a longtemps hésité, n'en pouvait plus de continuer à s'accommoder de cette bienveillance accordée aux pro-Gbagbo armés. Ce qui a le plus exaspéré Accra, ce sont les attaques contre Bonoua et la centrale thermique d'Azito. Pour le président John Dramani qui a ordonné les arrestations, la dimension prise par les attaques ressemble plutôt à du terrorisme. D'ailleurs, au cours des opérations de fouilles qui se poursuivent encore dans le camp, des fusils d'assaut avec détonateur ainsi que des explosifs ont été trouvés. Certes, personne n'a voulu revendiquer la propriété de ces armes. Mais, que les propriétaires soient identifiés on non, le fait déstabilisateur en lui-même n’en existe pas moins. Et la menace est prise au sérieux par les officiels ghanéens. «Le Ghana ne cèdera pas…», assure le porte-parole de l'armée, le lieutenant-colonel Lartey. Il  annonce des mesures renforcées de sécurité.
LB, envoyé spécial à Ampain
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