Les attaques se succèdent mais ne se ressemblent pas pour les assaillants. Un coup en préparation contre Alépé a été tué dans l’œuf, faisant un mort et deux arrestations côté ennemis dans le village de Grand-Alépé, rapportent des sources militaires. Selon nos informateurs, depuis l’attaque de Bonoua dans la nuit du 14 au 15 octobre, les renseignements avaient fait état d’une attaque en préparation à Alépé. La hiérarchie des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) de la localité savait par exemple que les assaillants prévoyaient de passer à l’action en étant vêtus en tenues civiles. «Nous avons commencé à suivre leurs mouvements. Nos informateurs nous ont appris ensuite que ceux qui devaient attaquer avaient un rendez-vous avec leurs contacts au cimetière. Là, ils devaient prendre possession d’un complément d’armes et de munitions pour attaquer le corridor, le camp des Frci et la gendarmerie», a révélé le commandant Koné Gaoussou alias Jah Gao dont les hommes ont mené l’opération. La stratégie des agresseurs cernée, les Frci décident donc d’aller au rendez-vous en civil. «Nos hommes étaient sur place lorsque les assaillants sont arrivés. Constatant qu’ils n’avaient pas en face d’eux leurs complices, ils ont voulu fuir. Ils ont refusé d’obéir à l’ordre de se rendre et leur chef a ouvert le feu. Dans les échanges, il a été blessé. Nous avons fait deux prisonniers», a-t-il raconté, au téléphone. Le Cdt Koné dont la zone de sécurisation s’étend d’Abobo à Agboville et à la périphérie d’Alépé a révélé que le blessé a été identifié plus tard comme le meneur du groupe. Grièvement touché, il a succombé à sa blessure à l’hôpital d’Alépé. Toutefois, a poursuivi l’officier, il a confié que leur rendez-vous devait leur permettre de faire des provisions en munitions parce qu’ils n’en avaient pas suffisamment. Le bandit a également indiqué, toujours à en croire le commandant, qu’ils sont en intelligence avec un gendarme en fonction dans la commune. «Il n’a pas pu donner l’identité de leur complice avant de mourir», s’est-il dit désolé. Les deux interpellés ont été transférés en début de soirée à l’état-major général des Frci, selon la même source.
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza