Gagnoa, Les juges du tribunal de première instance de Gagnoa ont livré mardi leur verdict dans le procès qui opposait le ministère public à six enseignants de l’enseignement secondaire arrêtés en juillet pour fraude au Baccalauréat et condamnés à des peines qui leur permettent de recouvrer la liberté cette semaine, suivant le réquisitoire du procureur de la République.
Les prévenus à la barre ont reconnu les faits de fraude à l’examen qui leur étaient reprochés.
Jugée le 13 novembre, l’affaire des enseignants fraudeurs au BAC 2012 avait été mise en délibéré pour ce mardi. Le tribunal a condamné l’un des prévenus à deux mois de prison ferme et les cinq autres à quatre mois.
Le président du tribunal, Aka Soumadou, et le procureur, Koné Souleymane, se sont montrés pédagogues et moralisateurs en dénonçant au cours du procès « l’attitude irresponsable de personnes appelées à donner l’exemple et chargées par la société de former ses enfants à être de bons citoyens… et cela, dans un contexte où les autorités avaient décidé zéro tolérance à la fraude ».
Mais la reconnaissance publique par les prévenus de leur faute, leur repentir suivi de leur demande de pardon à la Cour et à la nation, ont amené les juges à en prendre acte et à décider de donner une seconde chance à ces pères de famille en détention depuis quatre mois.
Les faits remontent au 17 juillet, quand sur informations, les prévenus ont été appréhendés par les forces de l’ordre aux environs de 17H au domicile du professeur d’Histoire - Géographie, Djénéga Alexandre, 38 ans, enseignant dans un lycée privé de Gagnoa. Ce, alors qu’il était en train de corriger l’épreuve d’Histoire - Géographie sur laquelle étaient en train de plancher les candidats au BAC, pendant que ses autres collègues étaient à ses côtés.
Selon Djénéga, à son ami Konan Rodrigue, professeur dans un lycée public de Gagnoa où celui-ci surveillait la composition de l’épreuve d’histoire et géo, il avait demandé de lui envoyer par message à partir de son téléphone portable ladite épreuve dans le but d’en faire le corrigé pour aider sa copine, candidate.
Konan Rodrigue a reconnu avoir envoyé l’épreuve à son ami Djénéga, mais a confié ne pas savoir au départ ses intentions. Il a écopé, lui, de deux mois de prison.
Les quatre autres prévenus, en dépit de leurs tentatives maladroites de justifier leur présence chez leur ami au moment des faits, finissent par faire leur mea culpa sous le feu des questions du procureur et du président du tribunal. Ceux-ci déduisent du comportement des enseignants, une intention manifeste de prendre part à une fraude organisée.
Les juges ont particulièrement tancé le professeur Goplou Luc qui avait convenu de composer pour un élève en prenant son identité, avec sa photo à la place de celle de l’élève, contre la promesse de 100 000 FCFA, dont 10 000 F lui avait été avancée. Mais il renonça à son projet quand, envoyé comme surveillant d’épreuves dans un centre d’examen, il découvre que c’est le même dans lequel il devait composer pour le candidat.
(AIP)
Les prévenus à la barre ont reconnu les faits de fraude à l’examen qui leur étaient reprochés.
Jugée le 13 novembre, l’affaire des enseignants fraudeurs au BAC 2012 avait été mise en délibéré pour ce mardi. Le tribunal a condamné l’un des prévenus à deux mois de prison ferme et les cinq autres à quatre mois.
Le président du tribunal, Aka Soumadou, et le procureur, Koné Souleymane, se sont montrés pédagogues et moralisateurs en dénonçant au cours du procès « l’attitude irresponsable de personnes appelées à donner l’exemple et chargées par la société de former ses enfants à être de bons citoyens… et cela, dans un contexte où les autorités avaient décidé zéro tolérance à la fraude ».
Mais la reconnaissance publique par les prévenus de leur faute, leur repentir suivi de leur demande de pardon à la Cour et à la nation, ont amené les juges à en prendre acte et à décider de donner une seconde chance à ces pères de famille en détention depuis quatre mois.
Les faits remontent au 17 juillet, quand sur informations, les prévenus ont été appréhendés par les forces de l’ordre aux environs de 17H au domicile du professeur d’Histoire - Géographie, Djénéga Alexandre, 38 ans, enseignant dans un lycée privé de Gagnoa. Ce, alors qu’il était en train de corriger l’épreuve d’Histoire - Géographie sur laquelle étaient en train de plancher les candidats au BAC, pendant que ses autres collègues étaient à ses côtés.
Selon Djénéga, à son ami Konan Rodrigue, professeur dans un lycée public de Gagnoa où celui-ci surveillait la composition de l’épreuve d’histoire et géo, il avait demandé de lui envoyer par message à partir de son téléphone portable ladite épreuve dans le but d’en faire le corrigé pour aider sa copine, candidate.
Konan Rodrigue a reconnu avoir envoyé l’épreuve à son ami Djénéga, mais a confié ne pas savoir au départ ses intentions. Il a écopé, lui, de deux mois de prison.
Les quatre autres prévenus, en dépit de leurs tentatives maladroites de justifier leur présence chez leur ami au moment des faits, finissent par faire leur mea culpa sous le feu des questions du procureur et du président du tribunal. Ceux-ci déduisent du comportement des enseignants, une intention manifeste de prendre part à une fraude organisée.
Les juges ont particulièrement tancé le professeur Goplou Luc qui avait convenu de composer pour un élève en prenant son identité, avec sa photo à la place de celle de l’élève, contre la promesse de 100 000 FCFA, dont 10 000 F lui avait été avancée. Mais il renonça à son projet quand, envoyé comme surveillant d’épreuves dans un centre d’examen, il découvre que c’est le même dans lequel il devait composer pour le candidat.
(AIP)