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Politique Publié le mardi 4 décembre 2012 | Nord-Sud

Attaque du commissariat du 37ème arrondissement : Ce qu’il s’est réellement passé

Le nouveau commissariat du 37ème arrondissement situé à Locodjro, a subi une attaque dans la nuit de samedi à dimanche.

Même si ce qu’il s’est passé à Locodjro est bien regrettable, on devrait dire plus de peur que de mal. Car, contrairement à ce qui se racontait depuis ces dernières 48 heures, ce ne sont pas les assaillants qui veulent en découdre avec les autorités, qui ont mené le raid. Ce sont des personnes identifiables qui ont donné l’assaut au commissariat du 37ème arrondissement situé dans ce sous-quartier de Yopougon. Selon nos sources, le commando de Marins, conduit par l’adjudant Diomandé, s’était rendu au poste de police, pour demander la remise en liberté de K. Eléonore. Cette dame qui se trouve être la belle-sœur du sous-officier de la Marine ivoirienne, s’est retrouvée dans le violon du commissariat suite à une plainte de A. Adjoa. C’est que, les deux dames participaient à une tontine qui rapportait chaque mois, 80.000 fr à ses adhérents. Et, c’est K. Eléonore qui est chargée de faire les encaissements. Selon nos informations, les choses tournent mal quand, à son tour de bénéficier de cette manne, A. Adjoa apprend que K. Eléonore a été braquée et les fonds communs emportés. Après quelques semaines de patience, elle veut savoir ce qui est prévu pour réparer le préjudice qu’elle subit du fait du braquage dont la ‘’trésorière’’ dit avoir été victime. Aucune réponse de la part de K. Eléonore. A. Adjoa décide donc de saisir le commissariat de police le plus proche. Prise de peur, K. Eléonore informe son beau-frère, l’adjudant A. Diomandé. Celui-ci la rassure qu’elle n’a rien à craindre. Mais, les policiers n’ont d’autres choix que d’embarquer les deux parties qui en étaient venues aux mains. Elles sont conduites au ‘’poste’’. Le temps de mener leurs investigations et surtout que leur commissariat ne dispose pas de violon, les policiers du 37ème confient K. Eléonore et A. Adjoa, à leurs collègues du 28ème. La ‘’trésorière’’ de la tontine qui ne supporte pas cette ‘’humiliation’’, réussit à informer son adjudant de beau-frère. Lui aussi ne peut supporter cela. Bille en tête, il fonce à la base de la Marine de Locodjro, demande l’aide de ses frères d’armes « pour aller régler un problème». Croyant sa belle-sœur toujours au 37ème arrondissement, lui et ses compagnons débarquent dans ce commissariat et tentent de dicter leur loi au policier et aux deux militaires trouvés sur place. Les échanges verbaux cèdent donc très vite la place aux biceps puis…aux armes. Fort heureusement pas pour tuer mais pour se faire respecter. La rafale de kalachnikov qui est partie et qui a provoqué une peur-panique dans les environs, n’était pas volontaire. Mais, une partie du commando de A. Diomandé, chargé d’assurer les arrières, qui n’a pas trop bien compris ce qu’il se passait à l’intérieur du poste de police, va aux informations. Constatant la résistance des trois frères d’armes trouvés sur place, le reste de la ‘’troupe’’ met le commissariat sens dessus-dessous. Et en partant, ils ne manquent pas de tirer quelques coups de feu en l’air. Ce qui en rajoute à la panique dans le quartier. Informés, l’état-major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) et le ministère de l’Intérieur ont immédiatement ouvert une enquête pour situer les responsabilités.

Marc Dossa
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