Daloa - L'écrivain N'Guessan Koffi Abraham a appelé à éviter les erreurs du passé pour que ''la réconciliation nationale, une nécessité vitale pour la Côte d'Ivoire", ait un succès.
Selon M. N’Guessan Koffi, il faut identifier clairement et anéantir toutes les bombes constituées par les crises non résolues qui ont atteint leur paroxysme avec la crise postélectorale de novembre 2010.
N'guessan Abraham qui a animé vendredi un point de presse sur sa contribution en tant qu'écrivain au processus de réconciliation en Côte d'Ivoire, a indiqué que les développements récents de la crise ivoirienne ont des racines profondes qui se situent dans la période de 1990 à 2011 dont l'explosion a été fatale pour le pays.
"Ces crises, a-t-il poursuivi, sont le fait des hommes politiques et des gouvernants successifs de la Côte d'Ivoire qui ont géré l'après Félix Houphouët-Boigny, premier président de notre pays".
Pour lui, les ivoiriens n'ont pas eu l'occasion de se parler franchement depuis longtemps.
Il y a eu trop de blessures non guéries. Le forum national de réconciliation réalisé en 2001 sous Laurent Gbagbo n'a pas donné les résultats escomptés.
Le dialogue direct qu'il a initié fin 2006 a été trop partiel et n'a pu résoudre la crise ivoirienne.
Les crises ont donc atteint leur sommet avec la crise postélectorale 2010 et donné lieu à la guerre en mars-avril 2011.
Pour en sortir, le président de la République, Alassane Ouattara, a donné le ton avec trois mots clés que sont ''le pardon-la réconciliation-la reconstruction''.
Il faudra donc éviter les erreurs du passé, car les positions tranchées LMP/RHDP et la guerre engendrée ont ruiné le tissu social dans tous ses aspects individuels et collectifs.
C'est pourquoi, il propose une réconciliation qui se nourrit de vérité. Une réconciliation qui prend en compte tous les problèmes non résolus qui freinent la marche du pays, en faisant, par exemple, des audits sur le foncier rural et même urbain, l'état-civil, la santé, l'éducation, l'économie, le découpage administratif, etc., pour engager des réformes courageuses et nécessaires à la mise en place de la nouvelle Côte d'Ivoire.
Pour une vraie guérison des coeurs, l’homme des lettres a souhaité l'organisation de forums éclatés pour la paix et le développement durable dans les villages et quartiers, dans les régions, afin que toute la population soit mise à contribution à partir de la base jusqu'au sommet de l'Etat.
''La parole, a-t-il conclu, doit être libérée au profit de la vérité et dans le respect. Parce que nous sommes tous des victimes qui avons fait des victimes''.
Outre son livre sur ''les crises et la réconciliation en Côte d'Ivoire'', M. N'Guessan Koffi Abraham est auteur de quatre autres ouvrages dont le point commun est la réconciliation. L’auteur est ingénieur agronome forestier et cadre supérieur dans l'administration ivoirienne.
(AIP)
YY/kp
Selon M. N’Guessan Koffi, il faut identifier clairement et anéantir toutes les bombes constituées par les crises non résolues qui ont atteint leur paroxysme avec la crise postélectorale de novembre 2010.
N'guessan Abraham qui a animé vendredi un point de presse sur sa contribution en tant qu'écrivain au processus de réconciliation en Côte d'Ivoire, a indiqué que les développements récents de la crise ivoirienne ont des racines profondes qui se situent dans la période de 1990 à 2011 dont l'explosion a été fatale pour le pays.
"Ces crises, a-t-il poursuivi, sont le fait des hommes politiques et des gouvernants successifs de la Côte d'Ivoire qui ont géré l'après Félix Houphouët-Boigny, premier président de notre pays".
Pour lui, les ivoiriens n'ont pas eu l'occasion de se parler franchement depuis longtemps.
Il y a eu trop de blessures non guéries. Le forum national de réconciliation réalisé en 2001 sous Laurent Gbagbo n'a pas donné les résultats escomptés.
Le dialogue direct qu'il a initié fin 2006 a été trop partiel et n'a pu résoudre la crise ivoirienne.
Les crises ont donc atteint leur sommet avec la crise postélectorale 2010 et donné lieu à la guerre en mars-avril 2011.
Pour en sortir, le président de la République, Alassane Ouattara, a donné le ton avec trois mots clés que sont ''le pardon-la réconciliation-la reconstruction''.
Il faudra donc éviter les erreurs du passé, car les positions tranchées LMP/RHDP et la guerre engendrée ont ruiné le tissu social dans tous ses aspects individuels et collectifs.
C'est pourquoi, il propose une réconciliation qui se nourrit de vérité. Une réconciliation qui prend en compte tous les problèmes non résolus qui freinent la marche du pays, en faisant, par exemple, des audits sur le foncier rural et même urbain, l'état-civil, la santé, l'éducation, l'économie, le découpage administratif, etc., pour engager des réformes courageuses et nécessaires à la mise en place de la nouvelle Côte d'Ivoire.
Pour une vraie guérison des coeurs, l’homme des lettres a souhaité l'organisation de forums éclatés pour la paix et le développement durable dans les villages et quartiers, dans les régions, afin que toute la population soit mise à contribution à partir de la base jusqu'au sommet de l'Etat.
''La parole, a-t-il conclu, doit être libérée au profit de la vérité et dans le respect. Parce que nous sommes tous des victimes qui avons fait des victimes''.
Outre son livre sur ''les crises et la réconciliation en Côte d'Ivoire'', M. N'Guessan Koffi Abraham est auteur de quatre autres ouvrages dont le point commun est la réconciliation. L’auteur est ingénieur agronome forestier et cadre supérieur dans l'administration ivoirienne.
(AIP)
YY/kp
