Au cours d’une conférence de presse organisée le vendredi 7 décembre dernier, le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), Charles Konan Banny, a implicitement avoué son impuissance à réconcilier les Ivoiriens à l’état actuel des choses.
«Nous disons que la réconciliation doit être inclusive. Quand vous faites un travail pour réconcilier les gens, évitez d’imposer un rythme à qui que ce soit. Ma sagesse m’amène à dire qu’on fait les choses quand les conditions sont réunies par rapport à l’objectif que l’on recherche. C'est-à-dire la paix».
Le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDvr), Charles Konan Banny a fait cet aveu à la conférence de presse qu’il a organisée le vendredi 7 décembre 2012.
Pour Banny donc, les conditions ne sont pas encore réunies pour atteindre l’objectif qu’il vise à travers la réconciliation nationale. Mais ce que Banny évite astucieusement de dire, c’est que les conditions dont il parle passent par l’adhésion du président Laurent Gbagbo et de ses camarades détenus au processus de réconciliation qu’il veut inclusive. Voilà ce que dit le président Banny à ce propos : «Pour être clair, je n’ai pas fait de voyage au Ghana. Vous l’auriez su. Est-ce à dire que je ne suis pas en contact avec ceux qui sont au Ghana ? Je vous laisse deviner la réponse. Je n’ai pas fait de voyage à la Haye. Mais est-ce à dire que nous ne devons pas tenir compte de l’opinion de l’ancien chef de l’Etat par rapport à la crise. Je vous laisse deviner. J’ajoute aussi que je n’ai pas rencontré nos frères qui sont en prison. Mais est-ce à dire que je ne le ferai pas. Je vous laisse deviner».
On sent dans les propos de Charles Konan Banny l’envie de rencontrer le président Gbagbo et ses codétenus en ce qu’il croit que de leur implication dépend certainement la réussite de la réconciliation. Or Ouattara refuse qu’il rencontre Laurent Gbagbo et ses camarades qui sont soit en prison, soit en exil. On se souvient très bien que lorsque Banny a exprimé le désir d’aller à la Haye pour rencontrer l’ex-chef de l’Etat, il a été violemment pris à partie par Alphonse Soro. Et comme il fallait s’y attendre, Ouattara lui a refusé l’autorisation.
C’est tout cela qui rend impossible sa mission. C’est certainement de cela que Banny parle quand il dit que les conditions ne sont pas encore réunies pour réaliser la paix à travers la réconciliation.
En réalité, la mission de Banny a été plombée dès le départ quand Alassane Ouattara a transféré Laurent Gbagbo à la Haye. Et si Banny était courageux, il aurait démissionné depuis.
Boga Sivori
«Nous disons que la réconciliation doit être inclusive. Quand vous faites un travail pour réconcilier les gens, évitez d’imposer un rythme à qui que ce soit. Ma sagesse m’amène à dire qu’on fait les choses quand les conditions sont réunies par rapport à l’objectif que l’on recherche. C'est-à-dire la paix».
Le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDvr), Charles Konan Banny a fait cet aveu à la conférence de presse qu’il a organisée le vendredi 7 décembre 2012.
Pour Banny donc, les conditions ne sont pas encore réunies pour atteindre l’objectif qu’il vise à travers la réconciliation nationale. Mais ce que Banny évite astucieusement de dire, c’est que les conditions dont il parle passent par l’adhésion du président Laurent Gbagbo et de ses camarades détenus au processus de réconciliation qu’il veut inclusive. Voilà ce que dit le président Banny à ce propos : «Pour être clair, je n’ai pas fait de voyage au Ghana. Vous l’auriez su. Est-ce à dire que je ne suis pas en contact avec ceux qui sont au Ghana ? Je vous laisse deviner la réponse. Je n’ai pas fait de voyage à la Haye. Mais est-ce à dire que nous ne devons pas tenir compte de l’opinion de l’ancien chef de l’Etat par rapport à la crise. Je vous laisse deviner. J’ajoute aussi que je n’ai pas rencontré nos frères qui sont en prison. Mais est-ce à dire que je ne le ferai pas. Je vous laisse deviner».
On sent dans les propos de Charles Konan Banny l’envie de rencontrer le président Gbagbo et ses codétenus en ce qu’il croit que de leur implication dépend certainement la réussite de la réconciliation. Or Ouattara refuse qu’il rencontre Laurent Gbagbo et ses camarades qui sont soit en prison, soit en exil. On se souvient très bien que lorsque Banny a exprimé le désir d’aller à la Haye pour rencontrer l’ex-chef de l’Etat, il a été violemment pris à partie par Alphonse Soro. Et comme il fallait s’y attendre, Ouattara lui a refusé l’autorisation.
C’est tout cela qui rend impossible sa mission. C’est certainement de cela que Banny parle quand il dit que les conditions ne sont pas encore réunies pour réaliser la paix à travers la réconciliation.
En réalité, la mission de Banny a été plombée dès le départ quand Alassane Ouattara a transféré Laurent Gbagbo à la Haye. Et si Banny était courageux, il aurait démissionné depuis.
Boga Sivori