La Côte d’Ivoire a des valeurs. Et c’est parfois un devoir pour tout Ivoirien de mettre en exergue ces richesses. Après la ville de Grand-Bassam qui a bénéficié d’un travail acharné en vue d’être inscrite au patrimoine de l’Unesco (un engagement qui a abouti d’ailleurs), c’est désormais une ressource culturelle du Nord du pays qui marquera l’attention. En effet, les pratiques et expressions culturelles liées au balafon (Djéguélé) des communautés Sénoufo du Mali, du Burkina Faso et de Côte d’Ivoire, viennent de voir leur candidature présentée pour une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. C’était à l’occasion de la 7e session de l’Unesco qui s’est déroulée, la semaine dernière, à son siège à Paris (France) en présence du ministre de la Culture et de la Francophonie de Côte d’Ivoire, Maurice Kouakou Bandama et à l’initiative d’une action conjointe de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Burkina Faso. Pour le ministre Maurice Bandama, cette victoire dénote de la beauté du patrimoine. Qui se traduit à travers la diversité de son patrimoine culturel. Il a ajouté que l’inscription du balafon des peuples Senoufo au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco est une distinction multinationale. C’est pourquoi, estime-t-il, les Ivoiriens devraient ainsi promouvoir cet instrument, à travers des activités qui vont s’organiser chaque année. Ensuite, il a fait remarquer que le balafon est un instrument qui joue un rôle spécial important. Car, Il sert à renforcer les liens de solidarité de paix et d’amour. Cet instrument est reconnu «comme ayant une valeur universelle, qui est à préserver et à promouvoir», a expliqué le ministre Bandama. Enfin, il a promis des actions de promotion pour que le balafongiste de Boundiali ou de Korhogo puisse vivre de son art.
Renaud Djatchi
Renaud Djatchi