Le ministre Maurice Kakou Guikahué, membre de la Commission électorale du Pdci Rda, a présidé, hier, une rencontre des membres de ladite Commission avec les délégués départementaux et communaux du Pdci-Rda. Dans l’entretien qui suit, il fait le point des dossiers de candidature du Pdci.
Que peut-on retenir de la rencontre que vous venez d’avoir?
C’était une rencontre d’évaluation des procédures que nous avons mises en place. Pour éviter toute discussion, nous avons décidé que les prétendants aux candidatures, têtes de liste, que ce soit pour les régionales ou les municipales, viennent s’acquitter des droits de dossiers à la Direction du parti avant le dépôt de leurs dossiers. Nous avons une satisfaction, il y a eu un engouement, une mobilisation. Nous avons eu beaucoup de candidatures. Aujourd’hui, on ne peut pas donner de chiffres exacts parce que les candidatures continuent de venir. Sur les 31 régions, nous avons 6 régions à candidatures uniques. Sur les 197 communes, nous avons 70 communes à tête de liste unique. Partout ailleurs, c’est les candidatures multiples. Quand on fait la moyenne, c’est une moyenne de 2,8% de candidats par circonscription au plan national. Mais, il y a des zones comme Yopougon où il y a 9 candidats, comme Bouaké où il y a 6 candidats.
Dans les zones où il y a de multiples candidats, que va décider la Direction du Pdci-Rda ?
Aujourd’hui, on a fait le bilan de la première phase, le choix était laissé aux délégués de recevoir les candidatures. Pour éviter les discussions, nous avons fait cette réunion avec les délégués pour comparer ce qui se passe sur le terrain et ce qui se passe à la Direction du parti. Nous sommes tombés d’accord à part des communes où on a fait des rectifications. Pour le moment, c’est parfait, il n’y a pas de divergence, les procédures ont été respectées. De maintenant jusqu’au 16 décembre, les délégués auront à faire les conciliations. Nous leur avons demandé de nous déposer rapidement les candidatures uniques. Pour qu’il n’y ait pas de discussions sur ces cas-là, elles auront un traitement particulier. Les zones à candidatures multiples, là, y il aura des conciliations. Nous laissons aux délégués le soin d’analyser les dossiers et de nous faire un rapport à déposer les 17 et 18 décembre. Et à partir du 20 décembre, nous allons donner les dossiers aux groupes de travail que nous avons mis en place, qui sont la plupart du temps, présidés par des vice-présidents qui vont prendre en compte les dossiers où il n’y a pas eu de consensus pour qu’ils appellent les candidats pour essayer de négocier encore, parce que nous voulons aller à des élections apaisées.
Est-ce que le Pdci sera prêt pour ces élections-là ?
Oui, le Pdci sera prêt. Il y a déjà 76 listes qu’on peut déposer dès le 20 décembre.
Il se dit que le Rdr a pris une avance sur vous… ?
Moi, je ne sais pas ce qui se passe au Rdr. Je suis un homme de terrain et je suis le délégué de Gagnoa, si c’est ce qui se passe à Gagnoa qui se passe ailleurs, ils sont loin d’être prêts.
Qu’en est-il de la consigne d’aller en Rhdp ?
La consigne a été claire, les deux présidents se sont rencontrés, le directoire a sorti un communiqué dont je rappelle les termes. Partout où les partis politiques se retrouvent au niveau local et décident d’aller en Rhdp, les directions des partis entérinent. Mais, partout où les gens veulent aller en rangs dispersés, les directions des partis entérinent aussi. Les directions n’imposent pas, elles conseillent d’aller en Rhdp.
Si dans des circonscriptions, il se trouve que malgré tous ces efforts, il y a encore des indépendants, quelle sera la conduite à tenir ?
C’est à la direction du parti de décider. Nous, nous gérons les élections. Si vous avez remarqué, après les conciliations des délégués, on aurait pu directement déposer les candidatures mais nous mettons encore une période de près de deux semaines, 20 jours si on enlève les fêtes, on a en moyenne 10 jours francs pour permettre aux doyens du parti d’appeler les candidats pour aller au consensus. Si ça échoue, c’est le président du parti qui tranche.
Il est aussi souvent arrivé dans des localités où la direction du parti n’a pas fait le choix de la base, cette situation sera corrigée?
Quand vous dites que la direction du parti n’a pas suivi le choix de la base, Je m’inscris en faux. Si vous voulez, dans seulement 5% de dossiers, mais dans la plupart des cas, on a suivi la base. Mais souvent, c’est le choix de la base qui est contesté. Moi, à Gagnoa, je ne me limite pas à ce que disent les secrétaires de section, ce n’est pas eux seuls qui votent. Je vais au-delà, je vais vers les communautés qui sont représentatives et qui ont un poids dans mes prises de décision. Si les chefs de communautés disent on n’est pas d’accord, ils n’iront pas voter le choix qu’aura fait le secrétaire de section. Donc il appartient aux délégués de faire l’harmonie de ce que dit le politique et d’écouter la vraie base qui ne se limite pas à la section. La base chez moi à Gagnoa, c’est les communautés qui sont représentatives. Si je les contrarie, on a perdu. Je prends l’exemple de mon cousin Bohui qui était candidat aux législatives face au député actuel, Dougrou. Il y avait des choix qui penchaient en faveur de tel ou tel candidat. Mais à froid, j’ai convoqué les chefs de communauté, j’ai fait le tour des campements et des villages pour leur dire, nous avons deux candidats, lequel vous prenez ? Ils ont dit lui, on ne le connait pas mais l’autre, il était présent, on l’a toujours vu. Finalement, j’ai pris le choix des communautés et cela m’a donné raison. Là où le député actuel avait 3.000 voix, l’autre avait 300. Donc quand on veut limiter la base forcement aux secrétaires de section, on se trompe.
Monsieur le ministre, le Pdci-Rda a-t-il pris des dispositions pour éviter les frustrations que certains candidats ont subies lors des précédentes élections ?
Depuis deux mois, la Commission électorale est à pied d’œuvre. Quand on a commencé, on a donné un premier délai. On a dit qu’à partir du 28 novembre, on ne prenait plus de dossiers. Les gens ont dit qu’il fallait attendre la fin du mois afin de s’acquitter de leurs cotisations. On a donc ajouté une semaine. Du 28 novembre, on est passé au 5 décembre. Quelqu’un ne peut pas dire, dans ce cas, qu’il n’a pas pu payer ses frais de dossiers. En plus, on donne dix jours aux délégués pour que les gens se parlent dans la délégation. Nous savons que des candidats ont du poids, mais pour éviter les frustrations, nous avons ouvert un dialogue. A Gagnoa par exemple, nous avons pris notre doyen, Cheikna Sylla, qui a présidé le comité de conciliation comprenant 9 personnes. Ce comité va parler avec les candidats jusqu’au 16 décembre où on aura une grande assemblée. Un rapport nous sera fait. Mais, pendant que le comité recherche la conciliation, moi, je ne dors pas. Je consulte les gens qui votent. C’est la somme de tout ceci qui va permettre de prendre position pour tel ou tel candidat.
Si le consensus n’est pas de mise, qu’est-ce qui est prévu ?
Si on n’a pas pu avoir le consensus, on dira à la Direction du parti qu’on n’a pas pu avoir le consensus même si on pense que tel est favori. Pendant 14 jours, les dossiers seront aux mains des doyens du parti qui ne sont pas de la région pour toujours parler aux différents candidats. Si après un mois de pourparlers, les gens ne cèdent pas, qu’allons-nous faire dans ce cas ? À un moment donné, le président du parti tranchera.
Est-ce le même procédé qui est observé partout ?
C’est la même chose partout
Avec quel esprit souhaitez-vous que les militants de votre parti aillent aux prochaines consultations électorales ?
Ce ne sont pas des élections individuelles. Elles sont moins dramatiques que les législatives. Ce sont des élections à liste. Les gens voient le maire. Mais être conseiller municipal dans une ville, ce n’est pas rien. En plus, il y a au moins six adjoints au maire. Si tu sais que tu ne peux pas gagner les élections, mets-toi sur une liste, tu peux alors être un adjoint au maire. Un adjoint au maire est un maire. Il y a donc plusieurs possibilités qui s’offrent aux uns et aux autres. Ça devrait être donc des élections dédramatisées et dépassionnées.
Le secrétaire général par intérim du Rdr a fait un appel du pied, la semaine dernière, au Fpi à Agboville. Comment appréciez-vous son acte ?
Nous avons lu dans la presse. J’ai demandé au délégué de me situer, mais comme on avait une réunion qui a mis du temps, il ne m’a pas bien expliqué. Mais, je vais à nouveau lui poser la question. Je ne peux donc pas me prononcer maintenant.
Votre parti, le Pdci-Rda, pourrait tendre la main au Fpi dans certaines localités ?
Ce sont des élections de développement en fait. Il faut prendre les compétences. Il faut se donner les chances de gagner les élections. Il faut sélectionner des gens qui sont des leaders d’opinion charismatiques. Il faut mettre les gens qui peuvent faire gagner les listes.
La tâche s’annonce rude pour le président de votre parti qui doit trancher en dernier ressort
Ce n’est pas la première fois pour lui.
Quand on prend le cas de la région du Cavally où deux poids lourds du Pdci sont en compétition, faire un choix est difficile.
Un sera retenu et peut-être qu’on va dire à l’autre d’être premier vice-président. Il faut dédramatiser, je pense, les choses. Il y a les promotions individuelles, mais il faut voir l’intérêt général.
Quelle est la stratégie arrêtée par le Pdci pour défendre ses couleurs à Abidjan où le Rdr semble être en pole position ?
C’est ramener les gens à parler le même langage. Il faut être réaliste, aux élections présidentielles, le Rdr était devant nous. Aux législatives, ils ont pris beaucoup de communes. Ils se disent qu’aux municipales, ils peuvent encore prendre beaucoup de communes. Mais à nous de nous battre. On ne doit pas aller en victimes résignées.
Entretien réalisé par Paul Koffi et Jean Prisca Kokro
Que peut-on retenir de la rencontre que vous venez d’avoir?
C’était une rencontre d’évaluation des procédures que nous avons mises en place. Pour éviter toute discussion, nous avons décidé que les prétendants aux candidatures, têtes de liste, que ce soit pour les régionales ou les municipales, viennent s’acquitter des droits de dossiers à la Direction du parti avant le dépôt de leurs dossiers. Nous avons une satisfaction, il y a eu un engouement, une mobilisation. Nous avons eu beaucoup de candidatures. Aujourd’hui, on ne peut pas donner de chiffres exacts parce que les candidatures continuent de venir. Sur les 31 régions, nous avons 6 régions à candidatures uniques. Sur les 197 communes, nous avons 70 communes à tête de liste unique. Partout ailleurs, c’est les candidatures multiples. Quand on fait la moyenne, c’est une moyenne de 2,8% de candidats par circonscription au plan national. Mais, il y a des zones comme Yopougon où il y a 9 candidats, comme Bouaké où il y a 6 candidats.
Dans les zones où il y a de multiples candidats, que va décider la Direction du Pdci-Rda ?
Aujourd’hui, on a fait le bilan de la première phase, le choix était laissé aux délégués de recevoir les candidatures. Pour éviter les discussions, nous avons fait cette réunion avec les délégués pour comparer ce qui se passe sur le terrain et ce qui se passe à la Direction du parti. Nous sommes tombés d’accord à part des communes où on a fait des rectifications. Pour le moment, c’est parfait, il n’y a pas de divergence, les procédures ont été respectées. De maintenant jusqu’au 16 décembre, les délégués auront à faire les conciliations. Nous leur avons demandé de nous déposer rapidement les candidatures uniques. Pour qu’il n’y ait pas de discussions sur ces cas-là, elles auront un traitement particulier. Les zones à candidatures multiples, là, y il aura des conciliations. Nous laissons aux délégués le soin d’analyser les dossiers et de nous faire un rapport à déposer les 17 et 18 décembre. Et à partir du 20 décembre, nous allons donner les dossiers aux groupes de travail que nous avons mis en place, qui sont la plupart du temps, présidés par des vice-présidents qui vont prendre en compte les dossiers où il n’y a pas eu de consensus pour qu’ils appellent les candidats pour essayer de négocier encore, parce que nous voulons aller à des élections apaisées.
Est-ce que le Pdci sera prêt pour ces élections-là ?
Oui, le Pdci sera prêt. Il y a déjà 76 listes qu’on peut déposer dès le 20 décembre.
Il se dit que le Rdr a pris une avance sur vous… ?
Moi, je ne sais pas ce qui se passe au Rdr. Je suis un homme de terrain et je suis le délégué de Gagnoa, si c’est ce qui se passe à Gagnoa qui se passe ailleurs, ils sont loin d’être prêts.
Qu’en est-il de la consigne d’aller en Rhdp ?
La consigne a été claire, les deux présidents se sont rencontrés, le directoire a sorti un communiqué dont je rappelle les termes. Partout où les partis politiques se retrouvent au niveau local et décident d’aller en Rhdp, les directions des partis entérinent. Mais, partout où les gens veulent aller en rangs dispersés, les directions des partis entérinent aussi. Les directions n’imposent pas, elles conseillent d’aller en Rhdp.
Si dans des circonscriptions, il se trouve que malgré tous ces efforts, il y a encore des indépendants, quelle sera la conduite à tenir ?
C’est à la direction du parti de décider. Nous, nous gérons les élections. Si vous avez remarqué, après les conciliations des délégués, on aurait pu directement déposer les candidatures mais nous mettons encore une période de près de deux semaines, 20 jours si on enlève les fêtes, on a en moyenne 10 jours francs pour permettre aux doyens du parti d’appeler les candidats pour aller au consensus. Si ça échoue, c’est le président du parti qui tranche.
Il est aussi souvent arrivé dans des localités où la direction du parti n’a pas fait le choix de la base, cette situation sera corrigée?
Quand vous dites que la direction du parti n’a pas suivi le choix de la base, Je m’inscris en faux. Si vous voulez, dans seulement 5% de dossiers, mais dans la plupart des cas, on a suivi la base. Mais souvent, c’est le choix de la base qui est contesté. Moi, à Gagnoa, je ne me limite pas à ce que disent les secrétaires de section, ce n’est pas eux seuls qui votent. Je vais au-delà, je vais vers les communautés qui sont représentatives et qui ont un poids dans mes prises de décision. Si les chefs de communautés disent on n’est pas d’accord, ils n’iront pas voter le choix qu’aura fait le secrétaire de section. Donc il appartient aux délégués de faire l’harmonie de ce que dit le politique et d’écouter la vraie base qui ne se limite pas à la section. La base chez moi à Gagnoa, c’est les communautés qui sont représentatives. Si je les contrarie, on a perdu. Je prends l’exemple de mon cousin Bohui qui était candidat aux législatives face au député actuel, Dougrou. Il y avait des choix qui penchaient en faveur de tel ou tel candidat. Mais à froid, j’ai convoqué les chefs de communauté, j’ai fait le tour des campements et des villages pour leur dire, nous avons deux candidats, lequel vous prenez ? Ils ont dit lui, on ne le connait pas mais l’autre, il était présent, on l’a toujours vu. Finalement, j’ai pris le choix des communautés et cela m’a donné raison. Là où le député actuel avait 3.000 voix, l’autre avait 300. Donc quand on veut limiter la base forcement aux secrétaires de section, on se trompe.
Monsieur le ministre, le Pdci-Rda a-t-il pris des dispositions pour éviter les frustrations que certains candidats ont subies lors des précédentes élections ?
Depuis deux mois, la Commission électorale est à pied d’œuvre. Quand on a commencé, on a donné un premier délai. On a dit qu’à partir du 28 novembre, on ne prenait plus de dossiers. Les gens ont dit qu’il fallait attendre la fin du mois afin de s’acquitter de leurs cotisations. On a donc ajouté une semaine. Du 28 novembre, on est passé au 5 décembre. Quelqu’un ne peut pas dire, dans ce cas, qu’il n’a pas pu payer ses frais de dossiers. En plus, on donne dix jours aux délégués pour que les gens se parlent dans la délégation. Nous savons que des candidats ont du poids, mais pour éviter les frustrations, nous avons ouvert un dialogue. A Gagnoa par exemple, nous avons pris notre doyen, Cheikna Sylla, qui a présidé le comité de conciliation comprenant 9 personnes. Ce comité va parler avec les candidats jusqu’au 16 décembre où on aura une grande assemblée. Un rapport nous sera fait. Mais, pendant que le comité recherche la conciliation, moi, je ne dors pas. Je consulte les gens qui votent. C’est la somme de tout ceci qui va permettre de prendre position pour tel ou tel candidat.
Si le consensus n’est pas de mise, qu’est-ce qui est prévu ?
Si on n’a pas pu avoir le consensus, on dira à la Direction du parti qu’on n’a pas pu avoir le consensus même si on pense que tel est favori. Pendant 14 jours, les dossiers seront aux mains des doyens du parti qui ne sont pas de la région pour toujours parler aux différents candidats. Si après un mois de pourparlers, les gens ne cèdent pas, qu’allons-nous faire dans ce cas ? À un moment donné, le président du parti tranchera.
Est-ce le même procédé qui est observé partout ?
C’est la même chose partout
Avec quel esprit souhaitez-vous que les militants de votre parti aillent aux prochaines consultations électorales ?
Ce ne sont pas des élections individuelles. Elles sont moins dramatiques que les législatives. Ce sont des élections à liste. Les gens voient le maire. Mais être conseiller municipal dans une ville, ce n’est pas rien. En plus, il y a au moins six adjoints au maire. Si tu sais que tu ne peux pas gagner les élections, mets-toi sur une liste, tu peux alors être un adjoint au maire. Un adjoint au maire est un maire. Il y a donc plusieurs possibilités qui s’offrent aux uns et aux autres. Ça devrait être donc des élections dédramatisées et dépassionnées.
Le secrétaire général par intérim du Rdr a fait un appel du pied, la semaine dernière, au Fpi à Agboville. Comment appréciez-vous son acte ?
Nous avons lu dans la presse. J’ai demandé au délégué de me situer, mais comme on avait une réunion qui a mis du temps, il ne m’a pas bien expliqué. Mais, je vais à nouveau lui poser la question. Je ne peux donc pas me prononcer maintenant.
Votre parti, le Pdci-Rda, pourrait tendre la main au Fpi dans certaines localités ?
Ce sont des élections de développement en fait. Il faut prendre les compétences. Il faut se donner les chances de gagner les élections. Il faut sélectionner des gens qui sont des leaders d’opinion charismatiques. Il faut mettre les gens qui peuvent faire gagner les listes.
La tâche s’annonce rude pour le président de votre parti qui doit trancher en dernier ressort
Ce n’est pas la première fois pour lui.
Quand on prend le cas de la région du Cavally où deux poids lourds du Pdci sont en compétition, faire un choix est difficile.
Un sera retenu et peut-être qu’on va dire à l’autre d’être premier vice-président. Il faut dédramatiser, je pense, les choses. Il y a les promotions individuelles, mais il faut voir l’intérêt général.
Quelle est la stratégie arrêtée par le Pdci pour défendre ses couleurs à Abidjan où le Rdr semble être en pole position ?
C’est ramener les gens à parler le même langage. Il faut être réaliste, aux élections présidentielles, le Rdr était devant nous. Aux législatives, ils ont pris beaucoup de communes. Ils se disent qu’aux municipales, ils peuvent encore prendre beaucoup de communes. Mais à nous de nous battre. On ne doit pas aller en victimes résignées.
Entretien réalisé par Paul Koffi et Jean Prisca Kokro