Les miliciens à la solde de l’ancien régime, n’ont pas encore renoncé à leur projet de déstabiliser le pays. Ils continuent de s’entraîner à cet effet.
Un camp d’entrainement de miliciens favorables à l’ancien régime, a été découvert à Azaguié, située à 40 km d’Abidjan. Selon le Cdt Ali Franck Touré, ces combattants, en majorité de jeunes autochtones (Attié, ndlr), ont pris leur quartier dans une forêt, à une dizaine de km de la ville natale du président Mamadou Koulibaly. A en croire, notre interlocuteur, ces chiens de guerre bénéficieraient de la couverture de certains chefs de villages et de guides religieux. Sans oublier l’appui financier d’anciens dignitaires locaux de l’ex-régime. Après avoir pris en filature un groupe de jeunes gens, le patron du détachement des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) et ses hommes ont procédé à des interpellations. «Depuis quelques mois, nous avons été informé des activités des jeunes miliciens ressortissants d’Azaguié. Ceux-ci se sont regroupés dans une forêt où ils s’entraînent au maniement des armes et aux techniques de combats. Nous les avons repérés grâce à certains d’entre eux. Ils se retrouvaient tous les soirs dans un kiosque à café bien connu. Ils ont été suivis par nos hommes. Ils ont affirmé qu’ils vont attaquer nos positions le 21 décembre prochain. C’est ainsi que nous avons arrêté le jeune Antoine Obonon, l’un des cerveaux de la bande», a indiqué le chef de la Force d’intervention rapide, zone 2. La perquisition effectuée au domicile du milicien a permis aux Frci de récupérer quelques armes que détenaient ces miliciens. Ils ont découvert deux kalachnikovs de type Ak 47, un revolver et plusieurs munitions. «Ces armes et ces munitions ont été saisies. Nous les avons remis sous scellé à la brigade de gendarmerie, pour servir d’éléments de preuves. Le jeune Antoine Obonon a été interpellé avec son père qui est pasteur dans une église bien connue dans la localité. C’est d’ailleurs à son domicile, dans la chambre de son fils, que nous avons découvert les deux kalaches », a ajouté notre interlocuteur. Interrogé par les enquêteurs, Antoine Obonon aurait soutenu dans un premier temps, qu’il n’est qu’un planteur d’hévéa. Cuisiné davantage, l’homme finit par lâcher le morceau. « Le camp compte 200 personnes et plusieurs encadreurs. Je ne connais pas ceux qui nous fournissent les soutiens matériels et financiers. Mais ce sont les instructeurs qui nous donnent tout. Mes compagnons ont quitté le camp, lundi dernier, pour une destination inconnue », a-t-il révélé lors de son arrestation. Son père et lui ont été déférés au tribunal d’Agboville. Sur instruction du cdt Jah Gao, patron des Frci basé au camp commando d’Abobo, depuis vendredi dernier, toutes les pistes villageoises et les forets d’Azaguié sont en train d’être passées au peigne fin. Ces ratissages ont pour objectif de mettre très rapidement le grappin sur le reste de la bande de miliciens et de mercenaires. Il faut rappeler que le 13 janvier dernier, un camp de miliciens et mercenaire a été mis à nu dans la forêt de Lopou, dans la région de Dabou. Quelques semaines auparavant, Ernest Esmel Gnagne, 110 ans, doyen des Adioukrou, avait déjà annoncé les couleurs dans une interview accordée au confrère, Notre Voie n°4019 du mercredi 28 décembre 2011. « (…) il y a l’orage et le tonnerre, mais la pluie n’est pas encore tombée. C’est quand la pluie va tomber qu’on saura où le poulet posera ses pattes. Je veux dire que Laurent Gbagbo est à la Cpi (Cour pénale internationale, ndlr). Mais c’est le jour de son jugement qu’on verra. Ce qu’on n’a vécu n’est rien par rapport à ce qui arrive ». Est-ce dans la même logique que sont les populations de l’Agnéby ? Les faits, les jours qui suivent, nous situerons.
Ouattara Moussa
Un camp d’entrainement de miliciens favorables à l’ancien régime, a été découvert à Azaguié, située à 40 km d’Abidjan. Selon le Cdt Ali Franck Touré, ces combattants, en majorité de jeunes autochtones (Attié, ndlr), ont pris leur quartier dans une forêt, à une dizaine de km de la ville natale du président Mamadou Koulibaly. A en croire, notre interlocuteur, ces chiens de guerre bénéficieraient de la couverture de certains chefs de villages et de guides religieux. Sans oublier l’appui financier d’anciens dignitaires locaux de l’ex-régime. Après avoir pris en filature un groupe de jeunes gens, le patron du détachement des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) et ses hommes ont procédé à des interpellations. «Depuis quelques mois, nous avons été informé des activités des jeunes miliciens ressortissants d’Azaguié. Ceux-ci se sont regroupés dans une forêt où ils s’entraînent au maniement des armes et aux techniques de combats. Nous les avons repérés grâce à certains d’entre eux. Ils se retrouvaient tous les soirs dans un kiosque à café bien connu. Ils ont été suivis par nos hommes. Ils ont affirmé qu’ils vont attaquer nos positions le 21 décembre prochain. C’est ainsi que nous avons arrêté le jeune Antoine Obonon, l’un des cerveaux de la bande», a indiqué le chef de la Force d’intervention rapide, zone 2. La perquisition effectuée au domicile du milicien a permis aux Frci de récupérer quelques armes que détenaient ces miliciens. Ils ont découvert deux kalachnikovs de type Ak 47, un revolver et plusieurs munitions. «Ces armes et ces munitions ont été saisies. Nous les avons remis sous scellé à la brigade de gendarmerie, pour servir d’éléments de preuves. Le jeune Antoine Obonon a été interpellé avec son père qui est pasteur dans une église bien connue dans la localité. C’est d’ailleurs à son domicile, dans la chambre de son fils, que nous avons découvert les deux kalaches », a ajouté notre interlocuteur. Interrogé par les enquêteurs, Antoine Obonon aurait soutenu dans un premier temps, qu’il n’est qu’un planteur d’hévéa. Cuisiné davantage, l’homme finit par lâcher le morceau. « Le camp compte 200 personnes et plusieurs encadreurs. Je ne connais pas ceux qui nous fournissent les soutiens matériels et financiers. Mais ce sont les instructeurs qui nous donnent tout. Mes compagnons ont quitté le camp, lundi dernier, pour une destination inconnue », a-t-il révélé lors de son arrestation. Son père et lui ont été déférés au tribunal d’Agboville. Sur instruction du cdt Jah Gao, patron des Frci basé au camp commando d’Abobo, depuis vendredi dernier, toutes les pistes villageoises et les forets d’Azaguié sont en train d’être passées au peigne fin. Ces ratissages ont pour objectif de mettre très rapidement le grappin sur le reste de la bande de miliciens et de mercenaires. Il faut rappeler que le 13 janvier dernier, un camp de miliciens et mercenaire a été mis à nu dans la forêt de Lopou, dans la région de Dabou. Quelques semaines auparavant, Ernest Esmel Gnagne, 110 ans, doyen des Adioukrou, avait déjà annoncé les couleurs dans une interview accordée au confrère, Notre Voie n°4019 du mercredi 28 décembre 2011. « (…) il y a l’orage et le tonnerre, mais la pluie n’est pas encore tombée. C’est quand la pluie va tomber qu’on saura où le poulet posera ses pattes. Je veux dire que Laurent Gbagbo est à la Cpi (Cour pénale internationale, ndlr). Mais c’est le jour de son jugement qu’on verra. Ce qu’on n’a vécu n’est rien par rapport à ce qui arrive ». Est-ce dans la même logique que sont les populations de l’Agnéby ? Les faits, les jours qui suivent, nous situerons.
Ouattara Moussa