« Nous avons été reçus à l’Elysée, au Quai d’Orsay, au parlement, au Sénat où nous avons même été reçus à dîner. Nous avons été reçus à bras ouverts et surtout, nous avons été l’objet d’une grande attention. On nous a écoutés partout où nous sommes rentrés pour pousser le cri de cœur et dire que notre pays souffre et qu’on a besoin qu’on nous aide à ramener la paix et la sérénité chez nous. On nous a écoutés religieusement. Toutes les autres courroies constituées par des camarades de lutte nous ont ouvert leurs portes. Nous avons été reçus avec faste au siège du Parti communiste et de manière générale par des militants du Front de gauche français. Nous avons été reçus à la Fondation Jean Jaurès où nous avons travaillé avec beaucoup d’engagement(…). Dakar a été une étape très intéressante. Et je voudrais ici devant tous les journalistes, réitérer mes remerciements au président Macky Sall qui nous a reçus en bon africain. Disponibilité, hospitalité et générosité. Et nous avons surtout trouvé des oreilles pour nous écouter attentivement et pour nous annoncer des initiatives qui nous dépassent nous-mêmes. Nous avons trouvé des camarades mobilisés comme le professeur Malick Diagne et aussi Amath Dansoko qui est ministre d’Etat. Nous avons beaucoup travaillé ».
Le président par intérim du Front populaire ivoirien (FPI), l’ex-député Sylvain Miaka Ouréto, à son arrivée lundi à l’aéroport d’Abidjan, a promis réserver la primeur du compte rendu de sa mission aux instances de son parti. Mais les quelques mots qu’il a confiés à la presse à sa descente d’avion en disent long sur son état d’esprit. Une totale satisfaction. En attendant donc d’avoir les détails de la tournée dans son ensemble et surtout les résultats qu’elle produira, on peut dire que pour le parti à la rose, le retour sur la scène politique internationale est un vrai retour gagnant. L’on se souvient, en effet, qu’à la fin de la crise postélectorale, l’ancien patron de l’ONUCI, Young Jin-Choi, disait à qui voulait l’entendre que s’en était fini du FPI. Le parti bleu et blanc avait démenti cette prophétie lugubre en réussissant le meeting du 21 janvier 2012 à la place Ficgayo de Yopougon. Ce jour-là, malgré la répression organisée par le régime ouattara, les militans du FPI avait prouvé à la face du monde qu’ils n’entendaient pas abandonner leur idéal d’émancipation et de progrès pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique. Depuis, Ouattara et ses suiveurs ont accru la pression. Plusieurs cadres du parti dont le secrétaire général, l’ancien député à l’Assemblée nationale, Laurent Akoun et un de ses adjoints, l’ex-ministre Alphonse Douati, sont venus gonfler le nombre de prisonniers politiques. Le siège du FPI a été attaqué et vandalisé. Tous les rassemblements du parti sont interdits.
C’est en ce moment que l’extérieur déroule le tapis rouge aux «damnés» de la terre. En attendant de voir les retombées de toutes ces séances de travail, on ne peut que constater le contraste entre la situation vécue par le parti en interne et toute la sollicitude dont il a été l’objet en France et au Sénégal. C’est qu’entre temps, le pouvoir a changé de camp dans l’hexagone. Depuis le mois de mai 2012, François Hollande a remplacé Sarkozy à l’Elysée. Et la Gauche tient tous les leviers de la vie institutionnelle en France. Au Sénégal où le FPI a été reçu, sans être de gauche, le président Macky Sall est arrivé au pouvoir en partie grâce au soutien d’importants partis de gauche comme le Parti socialiste sénégalais de Ouasmane Tanor Dieng, le Parti du travail d’Amath Dansoko ou l’Alliance des forces du progrès (AFP) de Moustapha Niasse. Une situation complètement différente de l’époque de Wade où le zèle pro-Sarkozy ne laissait aucune place à la lucidité.
Mais le retour gagnant du FPI sur la scène politique internationale a une autre raison. L’échec de M. Ouattara. Depuis le 11 avril 2011, en effet, le monde entier a découvert le vrai visage de celui pour qui la France s’est résolu à faire une guerre coloniale en plein 21e siècle. Un régime tribal. Largement incompétent et inutilement violent. De sorte que la France de Sarkozy et ses alliés qui avaient misé sur Ouattara se rendent certainement compte que le produit qu’ils ont imposé aux Ivoiriens est un produit avarié. En ce sens que la gouvernance de M. Ouattara pose véritablement problème dans tous les domaines. Notamment en termes de violation des droits de l’Homme. Sous le régime Ouattara, la Côte d’Ivoire est devenue un Etat de non-droit. Les enlèvements, les tortures, les assassinats extrajudiciaires sont devenus monnaie courante. Les nouvelles autorités françaises et avec elles tous ceux qui sont soucieux de voir la Côte d’Ivoire sortir de la crise sans trop de casses, ont donc choisi de parler avec le FPI. La seule force politique qui constitue aujourd’hui une alternative crédible au régime de M. Ouattara et qui porte les espoirs des Ivoiriens.
Et au cours de sa tournée, le président Miaka en a donné les preuves au regard des échos qui nous parviennent. Aussi bien en France qu’au Sénégal, il a exigé la libération du président Gbagbo, des autres prisonniers politiques et le retour des exilés. Le président intérimaire du Fpi a indiqué, selon nos informations, que ces exigences sont non négociables pour que le Fpi participe aux élections municipales et prenne par aussi au processus de réconciliation.
Guillaume T. Gbato
gtgbato@yahoo.fr
Le président par intérim du Front populaire ivoirien (FPI), l’ex-député Sylvain Miaka Ouréto, à son arrivée lundi à l’aéroport d’Abidjan, a promis réserver la primeur du compte rendu de sa mission aux instances de son parti. Mais les quelques mots qu’il a confiés à la presse à sa descente d’avion en disent long sur son état d’esprit. Une totale satisfaction. En attendant donc d’avoir les détails de la tournée dans son ensemble et surtout les résultats qu’elle produira, on peut dire que pour le parti à la rose, le retour sur la scène politique internationale est un vrai retour gagnant. L’on se souvient, en effet, qu’à la fin de la crise postélectorale, l’ancien patron de l’ONUCI, Young Jin-Choi, disait à qui voulait l’entendre que s’en était fini du FPI. Le parti bleu et blanc avait démenti cette prophétie lugubre en réussissant le meeting du 21 janvier 2012 à la place Ficgayo de Yopougon. Ce jour-là, malgré la répression organisée par le régime ouattara, les militans du FPI avait prouvé à la face du monde qu’ils n’entendaient pas abandonner leur idéal d’émancipation et de progrès pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique. Depuis, Ouattara et ses suiveurs ont accru la pression. Plusieurs cadres du parti dont le secrétaire général, l’ancien député à l’Assemblée nationale, Laurent Akoun et un de ses adjoints, l’ex-ministre Alphonse Douati, sont venus gonfler le nombre de prisonniers politiques. Le siège du FPI a été attaqué et vandalisé. Tous les rassemblements du parti sont interdits.
C’est en ce moment que l’extérieur déroule le tapis rouge aux «damnés» de la terre. En attendant de voir les retombées de toutes ces séances de travail, on ne peut que constater le contraste entre la situation vécue par le parti en interne et toute la sollicitude dont il a été l’objet en France et au Sénégal. C’est qu’entre temps, le pouvoir a changé de camp dans l’hexagone. Depuis le mois de mai 2012, François Hollande a remplacé Sarkozy à l’Elysée. Et la Gauche tient tous les leviers de la vie institutionnelle en France. Au Sénégal où le FPI a été reçu, sans être de gauche, le président Macky Sall est arrivé au pouvoir en partie grâce au soutien d’importants partis de gauche comme le Parti socialiste sénégalais de Ouasmane Tanor Dieng, le Parti du travail d’Amath Dansoko ou l’Alliance des forces du progrès (AFP) de Moustapha Niasse. Une situation complètement différente de l’époque de Wade où le zèle pro-Sarkozy ne laissait aucune place à la lucidité.
Mais le retour gagnant du FPI sur la scène politique internationale a une autre raison. L’échec de M. Ouattara. Depuis le 11 avril 2011, en effet, le monde entier a découvert le vrai visage de celui pour qui la France s’est résolu à faire une guerre coloniale en plein 21e siècle. Un régime tribal. Largement incompétent et inutilement violent. De sorte que la France de Sarkozy et ses alliés qui avaient misé sur Ouattara se rendent certainement compte que le produit qu’ils ont imposé aux Ivoiriens est un produit avarié. En ce sens que la gouvernance de M. Ouattara pose véritablement problème dans tous les domaines. Notamment en termes de violation des droits de l’Homme. Sous le régime Ouattara, la Côte d’Ivoire est devenue un Etat de non-droit. Les enlèvements, les tortures, les assassinats extrajudiciaires sont devenus monnaie courante. Les nouvelles autorités françaises et avec elles tous ceux qui sont soucieux de voir la Côte d’Ivoire sortir de la crise sans trop de casses, ont donc choisi de parler avec le FPI. La seule force politique qui constitue aujourd’hui une alternative crédible au régime de M. Ouattara et qui porte les espoirs des Ivoiriens.
Et au cours de sa tournée, le président Miaka en a donné les preuves au regard des échos qui nous parviennent. Aussi bien en France qu’au Sénégal, il a exigé la libération du président Gbagbo, des autres prisonniers politiques et le retour des exilés. Le président intérimaire du Fpi a indiqué, selon nos informations, que ces exigences sont non négociables pour que le Fpi participe aux élections municipales et prenne par aussi au processus de réconciliation.
Guillaume T. Gbato
gtgbato@yahoo.fr