L’actualité a retenu cette semaine, les rencontres entre les responsables politiques et la société civile de l’espace CEDEAO de rendre pratique et pragmatique la volonté des pères fondateurs de l’organisation qui voulait que chaque citoyen des 15 Etats puisse circuler du nord au sud, de l’est à l’ouest, avec bagages et argent, avec la même liberté partout. Une théorie battue en brèche dans la pratique par les relations distantes entre les peuples tandis que les officiels bafouent régulièrement les conventions qui la régissent. Faut-il le rappeler, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) est une organisation intergouvernementale ouest-africaine créée le 28 mai 1975. C'est la principale structure destinée à coordonner les actions des pays de l’Afrique de l'Ouest. Son but principal est de promouvoir la coopération et l'intégration avec pour objectif de créer une union économique et monétaire ouest-africaine. Aujourd’hui, la réalité est loin de l’esprit des pères fondateurs.
Devant l’inertie relevée dans le fonctionnement de l’institution, les responsables depuis Abuja la capitale nigériane ont organisé en 1991 un séminaire à Dakar sur le thème qui dit à peu près ceci :« Quelle communication pour restituer dans les faits la théorie que la conception de la Cedeao ? ». Je précise que la formulation du thème est de moi mais le fond est le même. Ce séminaire a réuni des journalistes dont votre serviteur, des Etats membres, accompagnés de leur ministre de la communication ou de l’information comme on dénommait encore le département gouvernemental. Pendant six jours, les journalistes et communicateurs ont planché sur des sous-thèmes et ont pensé des stratégies dont l’application devrait permettre une circulation fluide dans des conditions favorables afin de «vendre » l’institution aux peuples et aider ceux-ci à mieux exploiter l’institution à leur disposition. Ainsi, les journalistes et les communicateurs devraient bénéficier de réduction des tarifs des voyages en avion et par train et des hôtels dans l’espace CEDEAO et rapporter les réalités et les quotidiens des peuples pour une intégration harmonieuse. Et pourtant quelques semaines plus tard j’ai eu l’amère expérience de ce que les résolutions sont restées dans les tiroirs de nos ministères. Lisez mon carnet de voyage : c’était lors d’un séjour à Conakry en Guinée. Alors que je m’y trouvais dans l’intention de rencontrer le conseiller en communication du président de la République le Général Lassana Conté. L’actualité à la une était une rencontre entre le ministre de l’intérieur Monsieur Alseni René Gomez et les partis de l’opposition. Sur l’esplanade du palais des peuples qui abrite la réunion, j’ai salué et dévissé longuement avec Monsieur Siradiou Diallo (paix à son âme) leader politique qui fut mon patron en qualité de rédacteur en chef central pendant mes débuts de journaliste au groupe Jeune Afrique à Paris sis avenue des termes. J’ai aussi parlé avec Antoine Soronou président de l’Action Nationale pour le développement – AND, qui fut lui mon ami d’école au lycée à Abidjan. C’était un crime pour la police politique qui me filait depuis trois jours que j’étais dans la ville, frappant aux portes d’entrée du palais. Au cours de la réunion, un intervenant a levé une objection pour réclamer que le leader de l’association des droits de l’homme, une organisation apolitique, ne participe pas à la réunion. Devant le refus de celui-ci de sortir de la salle, la police décide de l’en expulser de force. Un spectacle qu’aucun journaliste n’accepte de rater. Je sors mon appareil photo et clack. Il ne le fallait pas. Après l’expulsion, j’a assisté seulement à 5 minutes de débat et un homme est venu me souffler à l’oreille qu’il voulait me parler. Je lui ai répondu que je voulais suivre la réunion si ce n’était pas urgent. Il me montre sa carte de presse et me rassure que c’est professionnel. Nous avons commencé de descendre les escaliers jusqu’à un étage en dessous et quand je lui ai demandé de me dire où il me conduisait il a retourné l’autre face de sa fameuse carte professionnelle de presse et je lis cette fois, bien en gras : police. J’ai passé quarante-huit (48) heures au poste de police du palais des peuples, répondant par écrit aux questions de trois inspecteurs défilant l'un après l’autre pour me faire répondre par écrit aux questions verbales qu’ils me posaient. J’ai beau dire et répéter que le conseiller en communication du président sait que je suis là, que le ministre de la communication qui était à Dakar au séminaire sur l’intégration dans la CEDEAO par la presse un séminaire auquel j’ai participé et que je suis là dans cet esprit. Bref, j’ai vécu une triste expérience. Toutefois, un peu plus tard, en 1996, j’ai été positivement surpris de constater qu’à l’aéroport de Conakry, capitale de la même Guinée, ma compagne a été autorisée à séjourner dans le pays sur présentation de sa carte nationale d’identité ivoirienne. Cela fait partie des dispositions de la CEDEAO, une disposition ignorée par bien des frontières. En 2004, j’entrepris une tournée dans la CEDEAO et en voici mon carnet d’adresse de route depuis la frontière Côte d’Ivoire – Ghana à Elibou jusqu’à Rosso le point de passage entre la Mauritanie et le Sénégal en passant par Malanville entre le Bénin et le Niger. Dès la première porte d’entrée au Ghana, j’ai eu la surprise désagréable de relever que le traitement réservé aux non nationaux n’était pas le même. A Noé, les non Ivoiriens ont « officiellement » payé la somme de 2000 fcfa au poste de police. Ce geste illégal a été répété par ces citoyens de la CEDEAO au vu et au su de tout le monde comme si c’était légal. C’est la pratique, me dit-on. Juste après le pont sur la rivière Tanoé, je suis au Ghana. Toutes les formalités de traversée s’exécutent dans les règles de l’art par la police et la douane. Bravo à la police de Kuffuor, me suis-je exclamé. J’ai passé trois jours à Accra à faire mes courses à bord de taxis, faire l’objet de contrôle intempestifs de pièces administratives comme nous en sommes habitués dans les rues d’Abidjan sous le poids des éléments du fameux CECOS. Aujourd’hui c’est pas mieux mais là n’est pas l’article. La sortie du Ghana à Aflao, point de passage pour entrer à Lomé la capitale togolaise me présente un décor parfait, mais du côté togolais, j’ai dû payer « la passe », comme les Togolais parmi nous l’ont fait à Noé. J’ai vu des agents si heureux de faire la collecte qu’ils n’ont pas pris soin de voir que je suis un journaliste et que ces gestes intolérables pouvaient être portés à la connaissance du public. A la sortie du Togo, c’est plutôt la jeune policière béninoise qui m’exige les 2000 fcfa de droits de traversée que rien ne justifiait. D’ailleurs, comme dans les autres cas, quand j’ai demandé un reçu, elle m’a dit qu’on ne donne pas de reçu. Ses collègues à la sortie par la frontière du Niger eux, seront exemplaires. Ils m’ont reconnu et nous avons parlé de tout et de rien, avec un peu de bons mots pour leur compatriote Jean Baptiste Placa qui m’a encadré aussi à Jeune Afrique. Les traversées des frontières nigériennes m’ont laissé un parfum d’Europe avec le parfait comportement des agents de police et de douane. A Ayorou, au sud de Tilaberit où j’ai passé la frontière pour entrer au Mali on pouvait noter RAS. Dès l’arrivée à Ansongo au Mali, c’est le jour et la nuit. Les policiers maliens étaient dans une disposition d’esprit totalement contraire à leurs homologues nigériens. Ceux à la sortie de Kayes pour aller vers Kidira ne feront pas le contraire. J’y ai vécu une expérience particulière. L’agent qui collecte les passeports et réclame 2000 fcfa n’a pas vu la mention relative à ma profession. Quand il m’a dit de payer le montant, je lui ai répondu que je suis citoyen de la CEDEAO et que rien ne m’oblige à payer une somme pour passer d’une frontière à l’autre dans notre espace commun. Il m’a répondu qu’il ne connaîssait pas le texte et je veux en bénéficier, je dois le lui produire. Le ton étant monté d’un cran entre lui et moi, son supérieur lui a demandé de lui donner mon passeport. Il jette un regard sur le passeport et appelle son collaborateur qui vient à lui. et j’ai entendu le chef lui dire : « Quand vous prenez les passeports, regardez les professions. » L’agent est venu vers moi pour dire, “le patron dit que vous pouvez monter à bord de votre car. Bon voyage ”. J’ai pu aller répondre aux passagers en colère contre moi parce que je les retarde avec mes histoires de droit. La plupart d’entre eux, Sénégalais et Mauritaniens qui résident en Côte d’Ivoire diront qu’un Ivoirien est très mal placé pour revendiquer des droits. Ils n’ont pas tort : les polices sénégalaises et mauritaniennes ont été correctes, comme au Niger. Dans l’ensemble, la remarque du citoyen journaliste est que les peuples de la CEDEAO s’ignorent. Chaque année pourtant, les chefs d’Etat se réunissent pour, disent-ils, faire l’état des lieux de l’avancement de la vision intégrationniste des peuples dont ils ont en charge la conduite de leur destin. Aujourd’hui pourtant, trente-huit (38) ans depuis la création de la CEDEAO, les peuples n’ont pas l’impression d’avoir un destin commun. La libre circulation des personnes et de leurs biens et des marchandises est presqu’une théorie de martiens. Quand en violation des textes de la CEDEAO, la douane ivoirienne refuse que des opérateurs économiques débarquent leurs marchandises venant d’Europe dans d’autres ports de la CEDEAO avant de les convoyer en Côte d’Ivoire, quelle promotion croit-on faire de la libre circulation des marchandises ? Un acte à la fois nocif à la santé de l’économie locale et une violation des règles de la coopération sous régionale. Quand la même Côte d’Ivoire interdit l’entrée sur son marché des produits ghanéens, notamment le lait et le chocolat, quelle intégration veut-on promouvoir ? Le protectionnisme est célébré par chaque Etat membre et la Mauritanie n’a eu aucun regret de sortir de l’institution dont elle était l’un des membres fondateurs. Si depuis une semaine, des experts planchent sur le plan média et les actions qui l’accompagnent pour relancer les ambitions de l’institution ouest-africaine, c’est tant mieux. Sinon, pour l’heure, la CEDEAO n’est qu’un machin, dans le sens où le général de Gaulle a traité l’ONU.
Alikou Franck
Devant l’inertie relevée dans le fonctionnement de l’institution, les responsables depuis Abuja la capitale nigériane ont organisé en 1991 un séminaire à Dakar sur le thème qui dit à peu près ceci :« Quelle communication pour restituer dans les faits la théorie que la conception de la Cedeao ? ». Je précise que la formulation du thème est de moi mais le fond est le même. Ce séminaire a réuni des journalistes dont votre serviteur, des Etats membres, accompagnés de leur ministre de la communication ou de l’information comme on dénommait encore le département gouvernemental. Pendant six jours, les journalistes et communicateurs ont planché sur des sous-thèmes et ont pensé des stratégies dont l’application devrait permettre une circulation fluide dans des conditions favorables afin de «vendre » l’institution aux peuples et aider ceux-ci à mieux exploiter l’institution à leur disposition. Ainsi, les journalistes et les communicateurs devraient bénéficier de réduction des tarifs des voyages en avion et par train et des hôtels dans l’espace CEDEAO et rapporter les réalités et les quotidiens des peuples pour une intégration harmonieuse. Et pourtant quelques semaines plus tard j’ai eu l’amère expérience de ce que les résolutions sont restées dans les tiroirs de nos ministères. Lisez mon carnet de voyage : c’était lors d’un séjour à Conakry en Guinée. Alors que je m’y trouvais dans l’intention de rencontrer le conseiller en communication du président de la République le Général Lassana Conté. L’actualité à la une était une rencontre entre le ministre de l’intérieur Monsieur Alseni René Gomez et les partis de l’opposition. Sur l’esplanade du palais des peuples qui abrite la réunion, j’ai salué et dévissé longuement avec Monsieur Siradiou Diallo (paix à son âme) leader politique qui fut mon patron en qualité de rédacteur en chef central pendant mes débuts de journaliste au groupe Jeune Afrique à Paris sis avenue des termes. J’ai aussi parlé avec Antoine Soronou président de l’Action Nationale pour le développement – AND, qui fut lui mon ami d’école au lycée à Abidjan. C’était un crime pour la police politique qui me filait depuis trois jours que j’étais dans la ville, frappant aux portes d’entrée du palais. Au cours de la réunion, un intervenant a levé une objection pour réclamer que le leader de l’association des droits de l’homme, une organisation apolitique, ne participe pas à la réunion. Devant le refus de celui-ci de sortir de la salle, la police décide de l’en expulser de force. Un spectacle qu’aucun journaliste n’accepte de rater. Je sors mon appareil photo et clack. Il ne le fallait pas. Après l’expulsion, j’a assisté seulement à 5 minutes de débat et un homme est venu me souffler à l’oreille qu’il voulait me parler. Je lui ai répondu que je voulais suivre la réunion si ce n’était pas urgent. Il me montre sa carte de presse et me rassure que c’est professionnel. Nous avons commencé de descendre les escaliers jusqu’à un étage en dessous et quand je lui ai demandé de me dire où il me conduisait il a retourné l’autre face de sa fameuse carte professionnelle de presse et je lis cette fois, bien en gras : police. J’ai passé quarante-huit (48) heures au poste de police du palais des peuples, répondant par écrit aux questions de trois inspecteurs défilant l'un après l’autre pour me faire répondre par écrit aux questions verbales qu’ils me posaient. J’ai beau dire et répéter que le conseiller en communication du président sait que je suis là, que le ministre de la communication qui était à Dakar au séminaire sur l’intégration dans la CEDEAO par la presse un séminaire auquel j’ai participé et que je suis là dans cet esprit. Bref, j’ai vécu une triste expérience. Toutefois, un peu plus tard, en 1996, j’ai été positivement surpris de constater qu’à l’aéroport de Conakry, capitale de la même Guinée, ma compagne a été autorisée à séjourner dans le pays sur présentation de sa carte nationale d’identité ivoirienne. Cela fait partie des dispositions de la CEDEAO, une disposition ignorée par bien des frontières. En 2004, j’entrepris une tournée dans la CEDEAO et en voici mon carnet d’adresse de route depuis la frontière Côte d’Ivoire – Ghana à Elibou jusqu’à Rosso le point de passage entre la Mauritanie et le Sénégal en passant par Malanville entre le Bénin et le Niger. Dès la première porte d’entrée au Ghana, j’ai eu la surprise désagréable de relever que le traitement réservé aux non nationaux n’était pas le même. A Noé, les non Ivoiriens ont « officiellement » payé la somme de 2000 fcfa au poste de police. Ce geste illégal a été répété par ces citoyens de la CEDEAO au vu et au su de tout le monde comme si c’était légal. C’est la pratique, me dit-on. Juste après le pont sur la rivière Tanoé, je suis au Ghana. Toutes les formalités de traversée s’exécutent dans les règles de l’art par la police et la douane. Bravo à la police de Kuffuor, me suis-je exclamé. J’ai passé trois jours à Accra à faire mes courses à bord de taxis, faire l’objet de contrôle intempestifs de pièces administratives comme nous en sommes habitués dans les rues d’Abidjan sous le poids des éléments du fameux CECOS. Aujourd’hui c’est pas mieux mais là n’est pas l’article. La sortie du Ghana à Aflao, point de passage pour entrer à Lomé la capitale togolaise me présente un décor parfait, mais du côté togolais, j’ai dû payer « la passe », comme les Togolais parmi nous l’ont fait à Noé. J’ai vu des agents si heureux de faire la collecte qu’ils n’ont pas pris soin de voir que je suis un journaliste et que ces gestes intolérables pouvaient être portés à la connaissance du public. A la sortie du Togo, c’est plutôt la jeune policière béninoise qui m’exige les 2000 fcfa de droits de traversée que rien ne justifiait. D’ailleurs, comme dans les autres cas, quand j’ai demandé un reçu, elle m’a dit qu’on ne donne pas de reçu. Ses collègues à la sortie par la frontière du Niger eux, seront exemplaires. Ils m’ont reconnu et nous avons parlé de tout et de rien, avec un peu de bons mots pour leur compatriote Jean Baptiste Placa qui m’a encadré aussi à Jeune Afrique. Les traversées des frontières nigériennes m’ont laissé un parfum d’Europe avec le parfait comportement des agents de police et de douane. A Ayorou, au sud de Tilaberit où j’ai passé la frontière pour entrer au Mali on pouvait noter RAS. Dès l’arrivée à Ansongo au Mali, c’est le jour et la nuit. Les policiers maliens étaient dans une disposition d’esprit totalement contraire à leurs homologues nigériens. Ceux à la sortie de Kayes pour aller vers Kidira ne feront pas le contraire. J’y ai vécu une expérience particulière. L’agent qui collecte les passeports et réclame 2000 fcfa n’a pas vu la mention relative à ma profession. Quand il m’a dit de payer le montant, je lui ai répondu que je suis citoyen de la CEDEAO et que rien ne m’oblige à payer une somme pour passer d’une frontière à l’autre dans notre espace commun. Il m’a répondu qu’il ne connaîssait pas le texte et je veux en bénéficier, je dois le lui produire. Le ton étant monté d’un cran entre lui et moi, son supérieur lui a demandé de lui donner mon passeport. Il jette un regard sur le passeport et appelle son collaborateur qui vient à lui. et j’ai entendu le chef lui dire : « Quand vous prenez les passeports, regardez les professions. » L’agent est venu vers moi pour dire, “le patron dit que vous pouvez monter à bord de votre car. Bon voyage ”. J’ai pu aller répondre aux passagers en colère contre moi parce que je les retarde avec mes histoires de droit. La plupart d’entre eux, Sénégalais et Mauritaniens qui résident en Côte d’Ivoire diront qu’un Ivoirien est très mal placé pour revendiquer des droits. Ils n’ont pas tort : les polices sénégalaises et mauritaniennes ont été correctes, comme au Niger. Dans l’ensemble, la remarque du citoyen journaliste est que les peuples de la CEDEAO s’ignorent. Chaque année pourtant, les chefs d’Etat se réunissent pour, disent-ils, faire l’état des lieux de l’avancement de la vision intégrationniste des peuples dont ils ont en charge la conduite de leur destin. Aujourd’hui pourtant, trente-huit (38) ans depuis la création de la CEDEAO, les peuples n’ont pas l’impression d’avoir un destin commun. La libre circulation des personnes et de leurs biens et des marchandises est presqu’une théorie de martiens. Quand en violation des textes de la CEDEAO, la douane ivoirienne refuse que des opérateurs économiques débarquent leurs marchandises venant d’Europe dans d’autres ports de la CEDEAO avant de les convoyer en Côte d’Ivoire, quelle promotion croit-on faire de la libre circulation des marchandises ? Un acte à la fois nocif à la santé de l’économie locale et une violation des règles de la coopération sous régionale. Quand la même Côte d’Ivoire interdit l’entrée sur son marché des produits ghanéens, notamment le lait et le chocolat, quelle intégration veut-on promouvoir ? Le protectionnisme est célébré par chaque Etat membre et la Mauritanie n’a eu aucun regret de sortir de l’institution dont elle était l’un des membres fondateurs. Si depuis une semaine, des experts planchent sur le plan média et les actions qui l’accompagnent pour relancer les ambitions de l’institution ouest-africaine, c’est tant mieux. Sinon, pour l’heure, la CEDEAO n’est qu’un machin, dans le sens où le général de Gaulle a traité l’ONU.
Alikou Franck