Pour s’inscrire dans le “Départ nouveau’’ engagé par le président Alassane Ouattara, les étudiants de Côte d’Ivoire ont signé la Charte de la non-violence. C’était hier, à l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody, au cours d’une conférence publique co-animée par le professeur Alhassane Salif N’diaye et Soro Abou, ex secrétaire général du Syndicat des enseignants du second degré et membre fondateur de la Fesci. Quelle contribution de l’Etudiant à l’avènement d’une université nouvelle ? La réponse à cette question qui a été le thème de la conférence est le sens donné à cette signature de la charte qui, selon les étudiants eux-mêmes, vient sonner le glas de la violence qui a régné en maître dans les universités de Côte d’Ivoire depuis près de 3 décennies. 13 syndicats ont apposé leurs signatures dans le document qui a été lu par Mlle Kao Zondé Léopoldine, étudiante en Licence de Socio anthropologie : Ceeci, Aneci, Auc, Cegepci, Fetepci, Conepci,Meres, Mmuci, Unelci, Syeeci, Cerac, Unesci et la Fesci. Les conférenciers ont invité l’ensemble des étudiants ivoiriens à tourner le dos à la violence et à la barbarie, pour cultiver la Paix et le goût du Travail, gages de développement. Le ministre Salif N’diaye a indiqué l’importance de l’Ecole dans la construction de toute Nation. «L’école est le reflet de la Société. L’Université est le sanctuaire de l’Esprit, des débats ; mais de façon civilisée.», a-t-il clarifié. Dans le même moule, Soro Abou a conseillé ses jeunes frères et sœurs à donner de nouvelles orientations à leurs syndicats. «Gérez de façon plus moderne vos syndicats. Faites des programmes en matière de leadership. Acceptez le Pluralisme de la pensée.», a-t-il conseillé. Le Professeur Abou Karamoko leur a ensuite demandé d’appliquer cette charte à bon escient : «Cet acte fondamental n’aura de valeur, de symbole que lorsque vous le ferez vivre.» Au nom de ses camarades, Konaté Moussa, secrétaire général de Ceeci, a demandé pardon à toute la Nation et dit leur engagement de ne plus retomber dans les travers du passé.
J.B KOUADIO
J.B KOUADIO