Les assaillants ont encore frappé. Ils ont attaqué la gendarmerie de Yopougon et le poste de contrôle des Forces républicaines de Côte d’Ivoire à Agbaou, une bourgade de la localité d’Akoupé.
Manifestement, les assaillants tiennent à compléter leur symphonie avant la fin de l’année. Ce qui permet de le penser, c’est la reprise des attaques, à une cadence bien rapprochée. Dans la nuit de jeudi à vendredi, ils sont encore passés à l’acte, notamment à Yopougon et à Agbaou. Dans la plus grande commune d’Abidjan, c’est la caserne de gendarmerie des Toits-rouges que les assaillants ont visé, à l’arme lourde. Selon plusieurs témoins joints au téléphone, c’est précisément à 3h 45 que les tirs ont commencé à retentir. « On ne pouvait pas dormir parce que les tirs que nous entendions, étaient ceux d’armes lourdes et les échanges de tirs étaient intenses », témoigne sous le couvert de l’anonymat un habitant dudit quartier, joint au téléphone. Une version que confirme une source militaire basée à Yopougon. Sans être formelle, elle pense que certains des assaillants étaient pré-positionnés dans des bistrots mitoyens de la caserne. « La plupart de ces maquis ne ferment que très tard dans la nuit. Ceux qui ont attaqué ont sans doute attendu que tous les habitants du quartier partent se coucher avant d’attaquer », raconte notre source militaire, persuadée qu’un autre contingent d’assaillants a attaqué la caserne par l’arrière. « Apparemment, ce second groupe serait venu du quartier Koweit », ajoute notre interlocuteur. Selon toute vraisemblance, les assaillants ont pris les gendarmes en sandwich. Le face-à-face a duré jusqu’au petit matin. Face à la résistance des gendarmes du camp de gendarmerie, les assaillants n’ont eu d’autre choix que de battre en retraite. D’après les informations recueillies sur place, dans leur fuite, les déstabilisateurs ont mis le feu à plusieurs véhicules appartenant aux hommes de la maréchaussée. Certainement pour leur enlever toute possibilité de les poursuivre, d’autant que les assaillants ont emporté les autres véhicules qu’ils n’ont pas cramés. Malheureusement, cette attaque n’a pas fait que des dégâts matériels. Selon les témoins, il y aurait eu un mort et plusieurs blessés parmi les gendarmes. La victime serait un civil qui était détenu au violon de la caserne, pour un litige sur un terrain à bâtir. Il aurait pris une balle lors des échanges de tirs, selon son épouse, inconsolable, trouvée sur place. Tôt le matin, dès qu’ils ont débuté les ratissages, les gendarmes ont bouclé la voie qui passe devant leur camp. Le ministre auprès du président de la République, chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi, s’est rendu sur les lieux pour évaluer la situation.
S’agissant d’Agbaou, c’est le poste de contrôle des Forces républicaines de Côte d’Ivoire qui y a été attaqué. Le mode opératoire utilisé par les assaillants, selon un habitant de cette bourgade, joint en fin d’après-midi, ressemble étrangement à celui employé par ceux qui ont attaqué, dimanche, Erymakouguié à Agboville. « C’est de la broussaille que sont sortis les assaillants qui ont aussitôt ouvert le feu sur ceux qui tenaient le barrage. Surpris, les éléments ont mis du temps avant de prendre le dessus. Dans les échanges de tirs, il y en a deux qui ont été grièvement blessés. Ils ont été évacués à l’hôpital d’Akoupé », témoigne notre source. Selon le reporter de la radio Onuci-Fm qui s’est rendu sur les lieux, le personnel de cet établissement a pris en charge les blessés. Toujours selon ce dernier, les Frci ont lancé un ratissage qui a permis d’appréhender des suspects qui continuaient d’être interrogés. Après quelques semaines d’accalmie, les attaques contre les positions des Frci semblent donc avoir repris, avec la même détermination de la part des assaillants puisque le 7 décembre, ils ont relancé les hostilités, à partir de Bonoua. Si dans la cité de l’ananas, les Frci ont réussi à déjouer l’attaque, ce ne fut pas le cas à Agboville où deux soldats ont trouvé la mort, le 16 décembre dernier. La veille, le samedi, c’est le village de Copa, toujours à Agboville qui a été attaqué par les assaillants. C’est donc moins d’une semaine après qu’intervient les raids à Yopougon et à Agbaou, une localité située à une quinzaine de kilomètres d’Akoupé.
Marc Dossa
Manifestement, les assaillants tiennent à compléter leur symphonie avant la fin de l’année. Ce qui permet de le penser, c’est la reprise des attaques, à une cadence bien rapprochée. Dans la nuit de jeudi à vendredi, ils sont encore passés à l’acte, notamment à Yopougon et à Agbaou. Dans la plus grande commune d’Abidjan, c’est la caserne de gendarmerie des Toits-rouges que les assaillants ont visé, à l’arme lourde. Selon plusieurs témoins joints au téléphone, c’est précisément à 3h 45 que les tirs ont commencé à retentir. « On ne pouvait pas dormir parce que les tirs que nous entendions, étaient ceux d’armes lourdes et les échanges de tirs étaient intenses », témoigne sous le couvert de l’anonymat un habitant dudit quartier, joint au téléphone. Une version que confirme une source militaire basée à Yopougon. Sans être formelle, elle pense que certains des assaillants étaient pré-positionnés dans des bistrots mitoyens de la caserne. « La plupart de ces maquis ne ferment que très tard dans la nuit. Ceux qui ont attaqué ont sans doute attendu que tous les habitants du quartier partent se coucher avant d’attaquer », raconte notre source militaire, persuadée qu’un autre contingent d’assaillants a attaqué la caserne par l’arrière. « Apparemment, ce second groupe serait venu du quartier Koweit », ajoute notre interlocuteur. Selon toute vraisemblance, les assaillants ont pris les gendarmes en sandwich. Le face-à-face a duré jusqu’au petit matin. Face à la résistance des gendarmes du camp de gendarmerie, les assaillants n’ont eu d’autre choix que de battre en retraite. D’après les informations recueillies sur place, dans leur fuite, les déstabilisateurs ont mis le feu à plusieurs véhicules appartenant aux hommes de la maréchaussée. Certainement pour leur enlever toute possibilité de les poursuivre, d’autant que les assaillants ont emporté les autres véhicules qu’ils n’ont pas cramés. Malheureusement, cette attaque n’a pas fait que des dégâts matériels. Selon les témoins, il y aurait eu un mort et plusieurs blessés parmi les gendarmes. La victime serait un civil qui était détenu au violon de la caserne, pour un litige sur un terrain à bâtir. Il aurait pris une balle lors des échanges de tirs, selon son épouse, inconsolable, trouvée sur place. Tôt le matin, dès qu’ils ont débuté les ratissages, les gendarmes ont bouclé la voie qui passe devant leur camp. Le ministre auprès du président de la République, chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi, s’est rendu sur les lieux pour évaluer la situation.
S’agissant d’Agbaou, c’est le poste de contrôle des Forces républicaines de Côte d’Ivoire qui y a été attaqué. Le mode opératoire utilisé par les assaillants, selon un habitant de cette bourgade, joint en fin d’après-midi, ressemble étrangement à celui employé par ceux qui ont attaqué, dimanche, Erymakouguié à Agboville. « C’est de la broussaille que sont sortis les assaillants qui ont aussitôt ouvert le feu sur ceux qui tenaient le barrage. Surpris, les éléments ont mis du temps avant de prendre le dessus. Dans les échanges de tirs, il y en a deux qui ont été grièvement blessés. Ils ont été évacués à l’hôpital d’Akoupé », témoigne notre source. Selon le reporter de la radio Onuci-Fm qui s’est rendu sur les lieux, le personnel de cet établissement a pris en charge les blessés. Toujours selon ce dernier, les Frci ont lancé un ratissage qui a permis d’appréhender des suspects qui continuaient d’être interrogés. Après quelques semaines d’accalmie, les attaques contre les positions des Frci semblent donc avoir repris, avec la même détermination de la part des assaillants puisque le 7 décembre, ils ont relancé les hostilités, à partir de Bonoua. Si dans la cité de l’ananas, les Frci ont réussi à déjouer l’attaque, ce ne fut pas le cas à Agboville où deux soldats ont trouvé la mort, le 16 décembre dernier. La veille, le samedi, c’est le village de Copa, toujours à Agboville qui a été attaqué par les assaillants. C’est donc moins d’une semaine après qu’intervient les raids à Yopougon et à Agbaou, une localité située à une quinzaine de kilomètres d’Akoupé.
Marc Dossa