Le chef de la mission onusienne, Bert Koenders, a condamné ces attaques "avec la plus grande fermeté". Le régime Ouattara est confronté depuis août à une vague d'assauts, souvent meurtriers, contre les forces de sécurité et des sites sensibles. Le gouvernement les a imputés à des partisans de Laurent Gbagbo, ce que le camp de l'ex-chef de l'Etat a démenti.
Une attaque à Agboville (environ 80 km au nord d'Abidjan), dans laquelle deux éléments des FRCI avaient été tués, avait rompu le week-end dernier avec plusieurs semaines d'accalmie. Les dernières violences contrastent avec une certaine détente amorcée sur le plan judiciaire et politique. La justice a accordé jeudi la liberté provisoire à huit proches de Laurent Gbagbo, dont son ex-Premier ministre Gilbert Aké N'Gbo, détenus après la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 qui a fait environ 3.000 morts. "C'est déjà un pas important qu'il faut encourager afin que le reste suive", a expliqué à l'AFP Sylvain Miaka Oureto, président du Front populaire ivoirien (FPI), parti de l'ancien chef de l'Etat. Plusieurs personnalités de l'ancien pouvoir, dont l'ex-Première dame Simone Gbagbo, sont encore en détention. Des dizaines d'autres personnes, des civils et des militaires en poste sous le régime déchu, restent aussi en prison, souvent dans le Nord.
Les huit détenus qui bénéficient de la liberté provisoire sont inculpés de génocide et de crimes de sang pour certains, d'autres seulement d'atteinte à la sûreté de l'Etat ou d'infractions économiques. La liberté provisoire a aussi été accordée à une neuvième personne, l'homme d'affaires franco-ivoirien Ibrahim Magassa, selon une source judiciaire. Il était détenu en raison d'un litige commercial.
Le pouvoir était de plus en plus fortement poussé à faire un geste d'apaisement envers l'opposition politique après les tensions des derniers mois. "Il y a eu tellement de pressions en ce sens", notamment de la France, ex-puissance coloniale, a affirmé une source diplomatique.
L'ex-président Gbagbo est détenu depuis novembre 2011 à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l'humanité commis durant la crise.
Quel est le problème ?
Encore une autre attaque contre les positions des FRCI. Et avec le même mode opératoire. Les assaillants ont pris d’assaut la brigade de la gendarmerie de Yopougon Toits Rouges qu’ils ont pilonné pendant deux heures de temps à l’arme lourde. Chose curieuse, ils ont opéré pratiquement en toute tranquillité durant tout ce temps. Aujourd’hui, avec cette énième attaque en plein c?ur d’Abidjan, les Ivoiriens s’interrogent. Qu’est-ce qui se passe au jusque pour des quidams viennent quand cela leur chantent pour troubler la quiétude des Ivoiriens et endeuiller des familles sans qu’une riposte appropriée ne leur soit donnée ? Quel est le problème ? Pour n’arrive-t-on pas à contrer les attaques de ces ennemis de la paix avec efficacité au point de leur enlever toute envie de recommencer ? Pourquoi les FRCI qui ont déjà à maintes reprises essuyées ce type d’agressions se font toujours surprendre ? On comprend que les ennemis de la paix leur imposent une guerre asymétrique, une guerre d’harcèlement. Mais ce qu’on comprend difficilement, c’est comment les éléments à charge de la garde dans les brigades, les postes de police et les corridors, se laissent toujours surprendre par les assaillants. Surtout que ces derniers jusqu’ici opèrent toujours de la même manière. Attaques rapides. Retraits. Des attaques donc prévisibles que l’on peut enrayer avec une bonne dose d’anticipation et de vigilance. Il est vrai que les ennemis de la paix usent de beaucoup de lâcheté dans leur entreprise de déstabilisation. Ils bénéficient parfois de complicité en interne. Mais la facilité avec laquelle ils viennent cueillir ceux qui sont chargés d’assurer des Ivoiriens intriguent et ne rassurent. Il est grand temps de mettre un holà à tout ce qui se passe en ce moment et qui n’est pas fait pour ramener la sérénité au sein des populations. Ou s’il y a un problème, qu’on dise quel est le problème.
JCC
Une attaque à Agboville (environ 80 km au nord d'Abidjan), dans laquelle deux éléments des FRCI avaient été tués, avait rompu le week-end dernier avec plusieurs semaines d'accalmie. Les dernières violences contrastent avec une certaine détente amorcée sur le plan judiciaire et politique. La justice a accordé jeudi la liberté provisoire à huit proches de Laurent Gbagbo, dont son ex-Premier ministre Gilbert Aké N'Gbo, détenus après la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 qui a fait environ 3.000 morts. "C'est déjà un pas important qu'il faut encourager afin que le reste suive", a expliqué à l'AFP Sylvain Miaka Oureto, président du Front populaire ivoirien (FPI), parti de l'ancien chef de l'Etat. Plusieurs personnalités de l'ancien pouvoir, dont l'ex-Première dame Simone Gbagbo, sont encore en détention. Des dizaines d'autres personnes, des civils et des militaires en poste sous le régime déchu, restent aussi en prison, souvent dans le Nord.
Les huit détenus qui bénéficient de la liberté provisoire sont inculpés de génocide et de crimes de sang pour certains, d'autres seulement d'atteinte à la sûreté de l'Etat ou d'infractions économiques. La liberté provisoire a aussi été accordée à une neuvième personne, l'homme d'affaires franco-ivoirien Ibrahim Magassa, selon une source judiciaire. Il était détenu en raison d'un litige commercial.
Le pouvoir était de plus en plus fortement poussé à faire un geste d'apaisement envers l'opposition politique après les tensions des derniers mois. "Il y a eu tellement de pressions en ce sens", notamment de la France, ex-puissance coloniale, a affirmé une source diplomatique.
L'ex-président Gbagbo est détenu depuis novembre 2011 à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l'humanité commis durant la crise.
Quel est le problème ?
Encore une autre attaque contre les positions des FRCI. Et avec le même mode opératoire. Les assaillants ont pris d’assaut la brigade de la gendarmerie de Yopougon Toits Rouges qu’ils ont pilonné pendant deux heures de temps à l’arme lourde. Chose curieuse, ils ont opéré pratiquement en toute tranquillité durant tout ce temps. Aujourd’hui, avec cette énième attaque en plein c?ur d’Abidjan, les Ivoiriens s’interrogent. Qu’est-ce qui se passe au jusque pour des quidams viennent quand cela leur chantent pour troubler la quiétude des Ivoiriens et endeuiller des familles sans qu’une riposte appropriée ne leur soit donnée ? Quel est le problème ? Pour n’arrive-t-on pas à contrer les attaques de ces ennemis de la paix avec efficacité au point de leur enlever toute envie de recommencer ? Pourquoi les FRCI qui ont déjà à maintes reprises essuyées ce type d’agressions se font toujours surprendre ? On comprend que les ennemis de la paix leur imposent une guerre asymétrique, une guerre d’harcèlement. Mais ce qu’on comprend difficilement, c’est comment les éléments à charge de la garde dans les brigades, les postes de police et les corridors, se laissent toujours surprendre par les assaillants. Surtout que ces derniers jusqu’ici opèrent toujours de la même manière. Attaques rapides. Retraits. Des attaques donc prévisibles que l’on peut enrayer avec une bonne dose d’anticipation et de vigilance. Il est vrai que les ennemis de la paix usent de beaucoup de lâcheté dans leur entreprise de déstabilisation. Ils bénéficient parfois de complicité en interne. Mais la facilité avec laquelle ils viennent cueillir ceux qui sont chargés d’assurer des Ivoiriens intriguent et ne rassurent. Il est grand temps de mettre un holà à tout ce qui se passe en ce moment et qui n’est pas fait pour ramener la sérénité au sein des populations. Ou s’il y a un problème, qu’on dise quel est le problème.
JCC