Après une année et quelques mois entamés sur les deux ans de mandat alloué à la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR). Le président de (CDVR), Charles Konan Banny fait le point de la mission à lui confiée : « les activités que nous avons entreprises selon notre programme d’action avancent et ce conformément à notre chronogramme. Nous avons consacré énormément de temps à faire de la pré-sensibilisation et de la consultation. Parce que dès le départ nous avons dit que nous ne pouvons pas mener cette mission de manière exclusive. Mais plutôt voulu qu’elle soit participative et consultative d’où l’accent mis sur la consultation et la sensibilisation ». Avant d’expliquer l’enjeu des actions de communication entreprises et le rôle assigné aux commissions locales par la CDVR. « Tout cela passe par des actions de communication pour amener nos compatriotes à adhérer au processus, à le comprendre, à le suivre et là-dessus à donner leur point de vue. Nous sommes, aujourd’hui, en pleine activité concrète de sensibilisation et très bientôt nous allons lancer la consultation nationale. Chaque Ivoirien sera consulté, à travers un échantillon représentatif et donnera son point de vue. Nous avons créé les commissions locales et nous allons les installer sur l’ensemble du territoire. Plus d’une trentaine de commissions locales ont été constituées, 20 commissions locales ont été déjà constituées au sens où les membres sont désignés et la liste va être publiée très bientôt ». Le président de la commission en charge de la réconciliation nationale a, toutefois, signifié qu’il n’est pas demandeur d’une rallonge de délai. « Je suis contre le report de délai. Quand on vous fixe un délai, vous devez tout faire pour le respecter. Je ne demanderai pas de prolongation. A l’issue du délai qui nous a été fixé, je ferai tout pour que le rapport qui nous a été demandé, soit remis au Chef de l’Etat. Je souhaite ardemment la réconciliation des Ivoiriens. Mais, il n’est pas question que je prolonge le délai. Parce que dès le départ, je n’étais pas persuadé qu’il fallait fixer un délai. La réconciliation est une œuvre de longue haleine, ce n’est pas non plus le temps d’une éternité. Nous n’avons pas la prétention de dire qu’en deux ans nous allons réconcilier les Ivoiriens, ni dire qu’en deux ans nous n’avons pas proposé ce que nous pensons bien, pour œuvrer à la réconciliation des ivoiriens », a-t-il indiqué. Le président de la CDVR, s’est réjoui de la libération des proches de l’ex-Président, Laurent Gbagbo. Car pour lui, cette libération est le retour favorable du rapport fait au Chef de l’Etat par la CDVR. « Tout le mois de septembre 2012, nous avons conduit des consultations. L’ensemble des Ivoiriens a été pré-consulté et nous en avons fait un rapport au chef d’Etat qui nous a écoutés attentivement. Nous avons fait des préconisations et restitué l’état d’esprit des Ivoiriens sur chaque problème : emploi, cherté de la vie, prisonniers politiques, etc. Et si cela a abouti à la libération des proches de l’ex-Président, Laurent Gbagbo. Cela ne peut que nous réjouir », a-t-il dit.
LORNG ESMEL
LORNG ESMEL