L’Etat de Côte d’Ivoire ne s’est pas encore prononcé sur cette énième augmentation du prix du gaz domestique et du carburant super à la pompe. Toutefois, des ébauches de réponse pourraient être puisées dans les propos du directeur au département Afrique du FMI. Du 19 septembre au 3 octobre 2012, séjournait à Abidjan une délégation du FMI conduite par Michel Lazare, sous-directeur au département- Afrique de cette institution. Au-delà des discours empreints de diplomatie, il avait rappelé une recommandation à laquelle le gouvernement n’avait su donner une suite favorable. «La mise en œuvre de certaines autres réformes a cependant pris du retard. Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour faire face aux pressions exercées par la hausse mondiale des prix de l’énergie, notamment sur les mécanismes d’ajustement, de fiscalisation et de subvention des prix des produits pétroliers et de l’électricité», avait-il rappelé. A l’évidence, l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE (Pays Pauvre Très Endetté) induisait de facto un alignement des prix des produits pétroliers sur ceux du marché international. Cette hausse de 18FCFA/l pour le super et 200FCFA, 1200FCFA pour le gaz butane est la preuve que le gouvernement entend être un bon élève du FMI en cessant d’assurer à moitié le paternalisme observé jusque-là dans le secteur des hydrocarbures avec les subventions qu’Il accordait.
K. H
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