Ancien ministre de l’Enseignement supérieur, brillant universitaire, écrivain et membre de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation, Pr Séry Bailly, proche de l’ancien régime au pouvoir, revient sur le rôle de l’intellectuel dans une crise comme celle traversée par la Côte d’Ivoire. Dans l’interview qu’il a accordée au quotidien progouvernemental ‘’Fraternité Matin’’du lundi 14 janvier dernier, il explique les raisons pour lesquelles il n’a pas opté pour l’exil comme la plupart des refondateurs. «Moi qui suis resté, je ne suis pas innocent et ceux qui sont partis ne sont pas coupables. Dans une crise d’une telle magnitude, personne n’est innocent.
La culpabilité de chacun reste à déterminer. Pour des raisons de sécurité, j’ai moi-même quitté le pays pendant trois mois. Tout le monde ne peut être en exil. Il faut que certains puissent être présents pour enterrer les morts, demander la libération des prisonniers politiques et consoler ceux qui en ont besoin. Et puis, l’exil n’est pas toujours extérieur et spectaculaire», a répondu Pr Séry Bailly, à la préoccupation du confrère. Pour lui, on ne doit pas pointer du doigt les intellectuels quant à la survenance des crises socio-politiques en Afrique. Car, pour lui, ils incombent aux politiques de traduire en actions concrètes les conseils et avis des intellectuels. Ce qui, malheureusement, déplore-t-il, n’est pas le cas en Afrique.
L.Barro
La culpabilité de chacun reste à déterminer. Pour des raisons de sécurité, j’ai moi-même quitté le pays pendant trois mois. Tout le monde ne peut être en exil. Il faut que certains puissent être présents pour enterrer les morts, demander la libération des prisonniers politiques et consoler ceux qui en ont besoin. Et puis, l’exil n’est pas toujours extérieur et spectaculaire», a répondu Pr Séry Bailly, à la préoccupation du confrère. Pour lui, on ne doit pas pointer du doigt les intellectuels quant à la survenance des crises socio-politiques en Afrique. Car, pour lui, ils incombent aux politiques de traduire en actions concrètes les conseils et avis des intellectuels. Ce qui, malheureusement, déplore-t-il, n’est pas le cas en Afrique.
L.Barro