Pour la première fois de son histoire, la Côte d’Ivoire enregistre dans ses eaux, une opération de détournement de navire. En effet, dans la nuit de mercredi à jeudi, au large des eaux ivoiriennes, un pétrolier battant pavillon panaméen a été détourné par des individus armés non identifiés. Le communiqué émanant de la Direction générale du port, en date d’hier, révèle qu’il s’agit d’un navire pétrolier du nom de “Itri”. Il a été victime d’une piraterie jeudi dernier, alors qu’il s’apprêtait à décharger quelque 5.000 T de Jet A1 (pétrole lampant). Il ressort du communiqué que l’opération de déchargement du carburant avait été retardée, en accord avec le consignataire “Koda Maritime”, en raison des conditions météorologiques réduisant la visibilité du fait de la présence de poussière de sable. Cependant, à l’heure programmée, le pilote de la capitainerie du port parti pour le servir, s’entend dire par le commandant du navire qu’il a un problème de machine l’empêchant de manœuvrer. Informé de cette situation, l’Officier de garde rend compte à sa hiérarchie et la Gendarmerie du plan d’eau, alertée, se met en mouvement à bord d’un bateau pilote pour porter secours au navire. C`est alors que vers 00h30, la Capitainerie est informée que le navire aurait levé l`ancre en direction du sud-ouest et se trouverait à 5 milles (8 km) du Port d’Abidjan. Le Commandant du port a ordonné le retour de la pilotine à sa base vu que l’engin n’est pas adapté pour ce type d’opération en haute mer. Un comité de crise a aussitôt été mis en place. Il s’est même réuni en présence des représentants de la direction générale des Affaires maritimes et portuaires (DGAMP), de la gendarmerie nationale, de la police nationale, de la société Port-sécurité, de l’affréteur et du consignataire du navire (la société Koda Maritime). A en croire la Direction générale, les plus hautes autorités militaires et civiles du pays se sont saisies de l’affaire. Des recherches ont par la suite permis de localiser le pétrolier dans les eaux au large du Ghana. Quant à la cellule de crise, elle demeure active, en relation avec les Autorités pour en savoir davantage sur cette autre affaire assez trouble de piraterie.
JEA
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