Le président du tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, Ahmed Souleymane Coulibaly, a prononcé, hier, l’invalidation de la requête concernant le dégel des avoirs d’Amouzou, principal prévenu dans « l’affaire café-cacao ». La semaine dernière, le prévenu avait formulé, devant le tribunal et le ministère public, cette requête pour des raisons de santé. Souffrant depuis son incarcération, selon lui, de maux cardiaques qui pourraient avoisiner le cancer, Henri Amouzou en avait appelé à la "clémence" du tribunal pour obtenir une mainlevée sur ses comptes bancaires logés en France. «Si cette mesure sociale m’est refusée, je continuerai de venir à ce procès jusqu’à ce que la maladie dont je souffre m’emporte», avait averti, depuis le mardi dernier, le prévenu, après avoir brandi au tribunal les documents médicaux qui attesteraient de son mauvais état de santé. Son avocat, le bâtonnier Assi, l’assistait en défendant bec et ongles la requête de son client. Arguant que «Cette mesure sociale existe même dans la jurisprudence française». Une plaidoirie qui avait fait réagir le procureur Ferdinand Oulaï qui avertissait le tribunal d’une «jurisprudence des malades, si, par extraordinaire, le tribunal faisait droit à cette mesure sociale».
Silvain Takoué
Silvain Takoué